Peu après les tests effectués, un médecin vint m'expliquer que j'aurai des séquelles, mon œil gauche, barré d'une cicatrice, resterai aveugle, mais que ma jambe brisée irai mieux dans cinq longs mois de rééducation. On me conseilla également d'aller vois un psy. Mon père se senti obligé d'ajouter que j'étais amnésique de manière temporaire ce qui décida enfin le médecin à le faire sortir de ma chambre.Avant de quitter lui aussi la pièce, il se retourna pour m'annoncer que je pourrais rentrer chez moi dès demain, en faisant bien attention à ne pas brusquer ma jambe infirme de quelque manière que ce soit.
Suite à cette nouvelle, je décidai de prendre l'air sur le toit, la première chose que je remarquai fut un groupe de cinq hommes qui me dévisagèrent alors que je me mouvais lentement à l'aide de mes béquilles vers la rembarre. Je fit d'abord mine de ne pas me préoccuper de leur présence mais l'homme le plus grand, aux cheveux noirs s'approcha vivement de moi en lançant un "non" dans ma direction. Je me retourna, pris peur et recula, mon dos toucha la barrière qui me séparais d'une mort certaine, un "clac" sonore retentit, puis black out.
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Sans doute plusieurs minutes plus tard, j'ouvris les yeux, réveillée par les cris paniqués des quatre autres hommes appelant le cinquième et je constata que j'étais étalée très peu élégamment sur un homme qui m'était inconnu. Je hurla alors à mon tour "Non ! Non, qu'est-ce qui se passe ?" pensai-je en reculant et me levant péniblement après avoir réussit à attraper mes béquilles tombées par terre près de moi. Le monsieur aux cheveux noirs ouvrit lui aussi ses yeux bruns et me dévisagea alors qu'un sanglot passais la barrière de mes lèvres, encore choquée de ce à quoi je venais d'échapper.
- Tu vas bien ? s'inquiéta -t-il.
- Vous, vous allez bien ? Je lui répondit. Je suis vraiment désolée !
- Ce n'est pas de ta faute, j'avais remarquer que la rembarre était instable et j'ai voulu te prévenir, et non te faire peur, c'est moi qui suit désolé. Il termina sa phrase par une tape dans le dos.
Les hommes qui étaient avec lui s'étaient empressés de le relever et commençais déjà à le tirer vers la porte du toit en lui rappelant qu'il devait retourner dans sa chambre au plus vite.
- Je suis Vincenzo Lee et si tu veux me contacter. se présenta-t-il en me tendant une carte de visite noire sur laquelle des caractères en blanc contrastaient.
Je lui répondis après avoir refoulé mes émotions :
- Je m'appelle Aya, merci de m'avoir sauvé la vie.Et il me laissa là, seule sur le toit avec sa carte de visite entre les mains. A mon tour, je me décidai à retourner dans ma chambre d'hôpital pour attendre avec impatience ma journée de demain.
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My Accident
PertualanganSalut, moi c'est Aya Shizu et je vais vous raconter mon histoire, mon traumatisme. Autrice : Esther_Dunkerque Aide rédactrice : Envol_Nocturne Illustrateur : Nopo