Le début...

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John et moi étions installés dans le salon luxueux de mes parents. Nous venions de nous rencontrer, et nous étions étions déjà face à face en train de nous raconter nos vies privées. Je lui servait une tasse de thé et des gâteaux, puis l'invitais à parler.

-Vas y raconte. 

-Tu es sûre? Tu risques d'être traumatisée.

Je riais. En plus de partager mon malheur, John était profond et il transformais n'importe quelle parole en information importante, drôle où triste.

-Oui j'en suis sûre. 

Je m'installais sur ses genoux, et il commenca à parler. Dès le premier instant, je sue que je venais de rencontrer mon âme soeur. Sa voix était douce et mélancolique, et je me laissais vite emportée.

-Quand j'étais petit, je vivais une vie tranquille avec mes parents et mon petit frère. J'étais heureux. Mais un jour, des hommes sont venus chez nous, ils ont pris mon père et ma mère. Ces derniers se sont débatus, et ils ont réussis à se dégager. Mais les hommes avaient un pistolet, et dans la panique, ils ont tirés un coup de feu, un seul. Un coup de feu qui a touché ma mère au poignet, et mon père au cou. Ils sont tous les deux tombés. Les hommes nous ont regardés, puis ils sont partis. Mon frère s'est mis a pleurer. Je ne savais pas quoi faire. Pas quoi dire. Alors je me suis allongé, et j'ai fermé les yeux.

Des larmes coulaient sur mes joues, et mon corps tremblait. Il me prit le visage et essuya mes larmes, mais elles revenaient, toujours plus nombreuses. Alors lui aussi se mit à pleurer, tout en continuant son histoire. 

-Quand je me réveillais, mon petit frère n'était plus là. A ce moment là, je sus que c'était la fin, qu'ils étaient tous morts. En effet, je retrouvais le corps de mon petit frère, imbiber de sang, sur les marches du perron. Tué d'une balle lui aussi. Les hommes nous avaient attendus. Et ils étaient encore là. Comme pour le prouver, une balle siffla à mon oreille. Alors, je me mis à courir. De toutes mes forces. Et c'est ainsi, que pendant cinq ans, je vécus seul dans la maison où mes parents étaient morts.

Dans les bras l'un de l'autre, nous pleurions toutes les larmes de notre corps. Comment pouvait on vivre avec une telle soufrance, un tel malheur? Alors que je me lamentais sur son sort, il me prit les mains, et me regardant droit dans les yeux, il me dit:

-Maintenant c'est à toi de me raconter.

L'amour en papierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant