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Bilal

« Ça fait plus de deux jours qu'on roule non-stop dans le désert

Le jour, le soleil brûle, la nuit, c'est le froid qui t'enterre

Sur la route, je vois des corps de famille toute entière

Abandonnées par les passeurs à la merci du désert

J'ai vu la cruauté de l'homme, pour un billet de plus

Se prennent pour Dieu, décident ou pas d'mener au terminus

Mais grâce à Dieu, nous y sommes, nous voilà à Tripoli

Mais à peine arriver, j'suis intercepté par une milice »

Entassés les uns au autres on fait du mieux qu'on peut pour supporter tout ça.

- Maysane : Je brûle Bilal.

Elle émet un petit éternuement. C'est vrai qu'avec le voile sombre qu'elle porte elle attire facilement la chaleur du soleil.

- Moi : Patiente encore un peu. C'est bientôt le soir.

- Maysane : Je vas essayer.

Elle replonge sa tête sur mon épaule, la même position que Walid.

Plusieurs minutes passé elle reprend la parole.

- Maysane : B...Bilal. C'est q...quoi sa là-bas ?

Je tourne ma tête vers la direction qu'elle m'indiquait. Un horrible images se présentait à ma vue. Des corps. D'hommes de femmes et même d'enfants. Sûrement abandonnées par des passeurs.

Je tourne directement ma tête vers Walid qui dormait. Heureusement qu'il n'a pas assisté à sa.

Je passe mon bras droit au dessus de l'épaule à Maysane d'une manière protectrice. Ma main droite détourne sa tête focaliser sur la scène.

- Moi : Ce ne sont que des mannequins.

Elle encre son regard charbon dans mes iris.

- Maysane : Tu en est sûr ?

- Moi : Vu que je te le dis. Tu pensais à quoi ?

Je commence à rire nerveusement quand Walid se réveille petit à petit à cause de notre petite conversation.

- Walid : hien ? Qu'est-ce qui se passe ?

- Moi : Rendors toi.

- Walid : J'ai froid.

La nuit tombée c'est le froid que enterre nos corps blottis à la recherche d'une once de chaleur. Je remarque une petite couverture sous le siège du conducteur.

- Maysane : Et dire que je plaignais de la chaleur intense. Que je regrette.

Je pouvais sentir leur corps trembler contre mes épaules.

En tant que aîné du groupe je me dois de trouver une solution. Je peux pas laisser mes amis mourir de froid.

- Moi : J'ai une idée. Maysane, prend ma place.

Je la fais passer sur mes genoux pour lui légué mon siège. Elle est maintenant assise à côté de Walid. Je prends la couverture et je les recouvre avec. Elle est assez grande pour deux mais pas pour trois. Tant pis, je devrais faire avec même si je sans mes articulations gelait petit à petit.

Le prophète saws dit à ce sujet : "Aucun d'entre vous n'est véritable croyant tant qu'il n'aimera pas pour son frère ce qu'il aime pour lui-même." Par « frère », il faut entendre la fraternité découlant de l'appartenance.

Je fais des prières quand la fatigue m'emporte.
De toutes manières le sommeil me fera oublié la douleur.

Quelques heures plus tard je sens une personne me secouer violement. C'est le chauffeur. Je me tourne vers mes frères qui dormaient toujours profondément, ce qui me rassure. Ensuite je remet mon attention sur mon second problème : Le chauffeur qui me demande de l'argent.

Je sans mes membres gelés. Je m'étire se qui fait craquer mon dos et mes épaules avant de baillé un coup.

Nous nous sommes arrêtés en plein milieu d'une station à essence, qui elle on dirait abandonné et qui n'inspire en aucun cas confiance.

Je lui donne la somme d'argent dû.

- Le chauffeur : Y'a pour collègues ?

- Moi : Oui.

Il lèche son doigt pour pouvoir les compter.

Il hoche la tête sans me répondre.

Il va interrogé une autre personne pour la caution mais l'homme n'est pas du même avis, il récidive.

- Le chauffeur : Tu pays comme tout le monde sinon...

- L'homme : Sinon quoi ?

Le chauffeur l'a viré du camion pour sa dette et surtout pour son insolence envers lui. On pouvait l'entendre crié des injures.

Une fois le plein remplis nous démarrons pour 1h de route avant d'arriver à la capitale : Tripoli. Grâce à Dieu. Nous allons bientôt sortir de se pays.

Walid et Maysane se sont réveillés peut de temps après.

Mais à peine arrivé nous sommes intercepté par une milice.

Bilal | Ma DestinéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant