Chapitre 4 : La fin du début

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Le lendemain, Adriel et Nikolaï se rendirent en forêt pour aller chercher de l'eau. Tout d'un coup Nikolaï qui était éloigné d'Adriel entendit des voix avec un volume sonore assez fort. Il courut discrètement bien sûr vers ces hurlements et ce qu'il vit le laissa sans voix.

Adriel, sur les genoux, les mains derrière le dos tenu par un homme. Un des hommes s'avance vers elle, surement le chef et s'exclame de sa grosse voix :

« Je pense que c'est elle, elle ressemble trait pour trait à l'affiche qu'ils nous ont donné. Maintenant on va faire ce qu'on nous a demandé de faire. »

Adriel était face à Nikolaï donc celle-ci pouvait le voir caché derrière des buissons.

L'homme sortit de sa poche un revolver, et le braqua sur elle.

« Au nom des deux parties, je te condamne à mort toi Adriel pour avoir osé ressentir de la colère envers un médecin, pour avoir fui de ta partie et t'introduire sur celle-ci illégalement. Tes actes sont impardonnables. »

Nikolaï ayant entendit ça voulut se lever pour aller aider son amie qui avait une arme tendu sur elle mais Adriel ayant vu celui-ci commençant à se lever ne voulant pas qu'il risque inutilement sa vie pour elle. Alors elle lui fait un geste négatif de façon à ce qu'il comprenne.

Nikolaï l'a vu ce signe mais ce demanda si elle ne devenait pas folle. Comment pouvait-il rester sur place et ne rien faire et pourtant en voyant son regard insistant sur lui et qui ne cilla pas, il ne bougea pas. Son corps ne fonctionne plus. Il est pris d'un énorme dilemme, d'un côté il veut aller sauver son amie et de l'autre son corps reste bloqué comme-ci inconsciemment il acceptait sa décision de ne pas vouloir être sauvé. Le sentiment d'impuissance le prit entièrement et ne sembla plus vouloir le lâcher. Il se sentit aussi extrêmement honteux, lâche. Il ne pouvait qu'observer et ça c'était très dur de voir son amie qui allait se faire descendre.

« Une dernière parole jeune fille avant de mourir ? » Dit l'homme d'une voix neutre.

Ce jour-là Adriel ne répondit pas, elle ne pleura pas, ne hurla pas, ne se débâtit pas. Non, elle sourit, oui elle sourit. Un sourire tendre éclaira son visage, visage qui était illuminé par le soleil passant entre le feuillage des arbres. Sourire étant destiné à Nikolaï, son tendre ami.

Juste un sourire.

Et le coup parti.

Son corps chuta en arrière pour ne plus se relever.

Ses yeux se fermèrent pour ne plus s'ouvrir.

Sa tête traversée par une balle laissa place à un trou faisant la taille d'une pièce de monnaie.

C'en est la fin pour la jeune Adriel.

Quant à Nikolaï, des larmes ruisselèrent sur ces joues. Son cœur se compressa jusqu'à l'empêcher de respirer. Il suffoqua. Une boule avait pris place dans le fond de sa gorge et ne semblait plus vouloir la quitter.

Il mit ses mains devant sa bouche pour ne pas faire de bruit. Il ne voulait pas se faire prendre alors que son amie s'était sacrifiée en partie pour lui.

Lorsque les hommes étaient partis, Nikolaï sortit de sa cachette.

Il décida de creuser une tombe pour Adriel et c'est ce qu'il fût. Il creusa avec ses mains, il creusa, creusa jusqu'à en saigner.

Mais qu'est-ce que c'était quelques gouttes de sang face à la mort d'Adriel ?

Rien.

Après une heure où il creusa, mélangeant la sueur et les larmes, il enterra le corps. Le recouvrit de terre et resta quelque temps sans bouger devant celle-ci.

Au bout d'une autre heure, il décida de partir, il avait réfléchi et les paroles d'Adriel lui revinrent en mémoire. Il devait le faire.

Pour elle, pour lui et pour sa famille.

Il retourna chez lui, les joues baignées de larmes. Il demanda à tous ces frères et sœurs de faire leurs affaires, il fit les siennes et prit quelques affaires de la défunte. Il prit aussi des provisions.

Et ils partirent.

Les enfants se demandèrent où et pourquoi et surtout où était Adriel. Lorsqu'ils demandèrent à Nikolaï, il ne répondit que ça :

« Nous partons nous faire un nouveau monde. Un monde où on sera libre. »

Ce fut tout ce qu'il dira du trajet.

Ils marchèrent, des jours et des jours, se reposèrent de temps en temps.

Une fois qu'ils avaient quitté la partie négative et qu'ils n'étaient pas dans la partie positive mais bien sûr une terre neutre. Ils s'arrêtèrent. C'était la troisième partie, celle qui était neutre, qui était inoccupée.

Nikolaï décida que c'était le bon endroit pour y construire une nouvelle société. Personne ni habitait, personne avec ces idéologies déjà construites, non, il peut recommencer de zéro.

C'est ainsi que le jeune Nikolaï, appris à ses jeunes frères et sœurs comment vivre avec tel ou tel sentiment, c'est comme ça que chaque année il alla dans la partie positive ou négative pour aller chercher des orphelins ou des familles totalement pauvres et démunies pour aller vivre dans le nouveau Monde. Petit à petit un vrai monde se construisit, une vraie société montra le jour.

De temps à autre, il alla sur la tombe d'Adriel.

De temps à autre, il pense à sa jeune amie morte trop tôt sans même avoir pu voir ce Monde tellement rêvé.

Alors oui, il l'a construit mais à quel prix ?

Chérissez vos sentiments. N'ayez pas honte de pleurer ou de rire. Ne le soyez pas.

Soyeux heureux, triste ou en colère mais ressentez. Car les sentiments c'est ce qui nous fait vivre, c'est ce qui nous rend humain. Oui, nous sommes des humains qui avons des sentiments et c'est ce qui fait que nous sommes forts et uniques.

Fin

Dédicace à celui qui m'a donné l'inspiration de cette histoire, Leny.

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Voilà, c'est la fin. En espérant que vous avez apprécié la lecture ! Si vous avez des conseils, des remarques, vous pouvez me les dires ! Prenez soin de vous car la santé c'est le plus important ! A la prochaine fois peut-être pour une nouvelle œuvre ! Ou pour une ancienne qui sait ?  A plus dans le bus mes asperges ! 

Les sentiments cachésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant