Le soleil réchauffera l'hiver

révisions accompagnées

Les rayons du soleil viennent chatouiller le visage de la jeune fille encore somnolente, elle s'étire, se frotte les yeux et ouvre sa fenêtre. Elle descend prendre son petit déjeuner puis remonte se préparer, elle enfile une jole robe jaune pastel et attache ses cheveux en queue de cheval. Elle attrape son sac, enfile ses chaussures et prend la route de la bibliothèque. Sur le chemin elle sent la chaleur des rayons de soleil sur sa peau, elle descend les escaliers du métro et se faufile entre les passants, elle s'assoit là où il y a de la place et enfile ses écouteurs.
Arrivée à destination, elle descend et marche dans les ruelles ombragées, elle emprunte les grands escaliers et arrive à la bibliothèque, elle entre et parcourt les rayons. Elle emprunte quelques romans mais aussi des manuels pour réviser. Elle s'assoit sur une table en retrait et se met à travailler.
Les heures passent et la jeune fille commence à se défaire de ses notes, elle joue avec son stylo et fixe un point invisible. Elle finit par se redresser et basculer sa tête en arrière, c'est alors qu'un visage apparaît au-dessus d'elle. Elle pousse un cri et manque de tomber à la renverse, quelques visages se tournent vers elle, lui faisant signe de se taire. Elle s'excuse platement et la personne derrière s'assoit en face d'elle et rigole.
   - Encore toi.
   - Haru Masahiro, mais tu connais déjà mon nom.
Shizuku rougit légèrement, elle connaît son nom grâce à ses recherches sur Hymstagram, elle ne lui en fera pas pars, elle ne veut pas être la victime de ses moqueries encore une fois.
   - Qu'est-ce que tu me veux Masahiro.
Il se penche sur ses notes et les saisit, il les regarde avec attention et lui tend.
   - Ici ce n'est pas "were" mais "been", c'est du participe passé pas du prétérit.
Shizuku l'observe sans comprendre.
  - Et là, écrit plutôt : "She walks in the softness of spring".
La jeune fille se tait et écoute les conseils de ce jeune inconnue, si il lui donne des tuyaux autant s'en servir.

Deux heures plus tard, le ventre de Shizuku se met à gargouiller, elle tente de le faire taire, sans succès.
   - On fait une pause, on va manger, lance alors Haru.
Shizuku ne comprend pas très bien la situation, il l'aide en anglais et en sciences depuis deux heures maintenant, il la conseille sans sourciller et elle l'écoute sans dire un mot.
   - Viens.
Il se lève et attend qu'elle rassemble ses affaires, ils sortent ensemble tous les deux et se dirigent dans le centre-ville. Shizuku reste silencieuse, elle suit Haru sans savoir pourquoi. Quelques minutes plus tard, il s'arrête devant un boui-boui d'onigiri.
   - Quatre thons et concombres, dit-il, puis il se retourne vers la jeune fille. Tu veux quoi toi ?
   - La même chose, dit-elle timidement.
Le cuisinier se hâte à la tâche et cinq minutes plus tard il leur tend leur commande. Haru paye et reprend sa route vers la bibliothèque. Il tourne une rue avant la bibliothèque et fait signe à Shizuku de continuer à le suivre. Il descend le long d'une pente au bord du canal et s'assoit dans l'herbe. Shizuku le rejoint et s'assoit à son tour, il lui tend ses onigiris et commence à manger.
   - Merci.
Haru reste silencieux.
  - Pourquoi tu m'aides ?
   - Comme ça tu me seras redevable.
Shizuku manque de s'étouffer et le garçon se moque une énième fois.
    - Tu es un imbécile Masahiro.
   - Peut-être Asuka.
Ils finissent de manger et retournent à la bibliothèque, le reste de l'après-midi Haru aide Shizuku avec les maths et l'économie. Shizuku est assez étonnée de toutes les connaissances qu'il à acquises et est aussi surprise du calme avec lequel il lui explique les choses, c'est beaucoup plus compréhensif qu'avec Yuki s'admet-elle difficilement.
   - T'as compris ça ?
   - Oui c'est bon.
Il s'adosse contre sa chaise et s'étire bruyamment, il lui fait comprendre qu'il en a fini avec elle. Elle regarde son téléphone : 16:26. Elle à faim, elle décide de lui proposer un goûter pour le remercier.
   - Masahiro tu veux-.
   - Shizuku ?
Un voix masculine l'interrompt, elle se retourne et aperçoit ses trois amis s'approcher.
   - Qu'est-ce que vous faites là ? demande la jeune fille.
   - On était chez Chiyo et on s'est dit qu'on allait venir te voir.
   - Tous les trois chez Chiyo-kun ?
Son amie acquiesce en signe de confirmation.
  - On va manger une glace, tu viens avec nous ?
   - Oui bien sûr, elle se retourne vers Haru et il l'a coupe avant qu'elle ne puisse commencer sa phrase.
  - Je rentre moi salut.
Il se lève, enfile son casque et sort de la bibliothèque, sous les yeux déçu de la jeune brune.
   - Bizarre ce type c'était qui ? demande Kenta.
   - Un garçon de la bibliothèque, répond-elle sans donner trop de détail. On y va ?
Les quatres amis quittent la bibliothèque à leur tour et se rendent au centre-ville.