Le soleil réchauffera l'hiver

Deux

   - Shizuku ! cri Haru.
La jeune fille bien trop peiné continue sa course folle et quitte l'enceinte du lycée, elle cours sur la route pendant plusieurs minutes et finit par s'arrêter sous un temple à l'orée d'une forêt.
Des pas s'approchent, c'est Haru, il est lui aussi trempé de la tête au pied. Il l'a suivi depuis l'école jusqu'ici.
- Shizuku je-.
   - Tu savais qu'il était là ! crie-t-elle. Tu le savais et tu l'as quand même fait !
   - Laisse-moi t'expliquer.
   - Non j'en ai assez de toi va t'en pars à Tokyo ! Je ne veux plus jamais te revoir !
Haru fronce les sourcils et enfouit ses mains dans ses poches, il quitte le temple et s'enfonce dans la pluie, Shizuku se laisse tomber sur le sol et pleure.

Quelques heures plus tard, une petite voix appelle Shizuku, celle-ci relève la tête et aperçoit son amie Chiyo accourir vers elle avec un parapluie.
   - Shizu-kun tu es là !
Elle se rue sur son amie et la prend dans ses bras.
   - Je t'ai cherchée pendant des heures.

[...]

Assise sur le futon de Shizuku, nos deux amies discutent autour d'une tasse de thé.
   - Yuki a raison Shizu-kun, tu ne peux pas être amoureuse de deux garçons en même temps.
   - Mais je ne suis pas amoureuse de Haru !
   - À qui envoies-tu un message en premier quand tu rentres chez toi ?
   - Yuki.
   - À qui penses-tu le soir avant de t'endormir.
   - Haru.
   - Avec qui tu rigoles le plus ?
   - Haru.
   - Avec qui passes- tu le plus de ton temps libre ?
   - Haru.
   - Avec qui te sens-tu le plus aimée ?
   - Les deux.
   - À qui penses-tu là tout de suite ?
   - Yuki.
   - Shizu-kun, souffle Chiyo. Tu n'as pas le droit de leur infliger ça.
La jeune fille se remet à pleurer, c'est alors que quelqu'un toque à la porte.