Le soleil réchauffera l'hiver

Ce n'est qu'une question de temps

Appuyée sur la rambarde, elle regarde les lumières de la ville. Haru est lui adossé contre cette rambarde et tourne le dos à la ville, les mains dans les poches il fixe un point dans le vide.
- Ayako est une petite fille très agréable.
- Je sais.
- Elle ne tient pas ça de son oncle !
Haru ricane et bascule sa tête en arrière en poussant un soupir.
- Alors tu lui as enfin dit que tu l'aimais ?
- Oui, dit-elle en posant son menton sur ses mains.
- Il embrasse bien au moins ?
Shizuku vire au rouge et donne une tape dans l'épaule de son ami en pestant contre lui, il ricane en se moquant et reprend son sérieux.
- Il ne t'as pas encore embrassée ?
Shizuku fait signe de non avec la tête et affiche une moue boudeuse, l'incitant à se taire.
- C'est la première chose que je ferais moi, dit-il en basculant sa tête en arrière.
Un silence s'installe entre les deux amis, Shizuku pense à Yuki, peut-être qu'il est juste timide ? Ou peut-être qu'elle ne lui plais pas assez. Plusieurs questions se bousculent dans sa tête, Haru le remarque et pose sa main sur sa tête.
- Ne t'en fais pas, ce n'est peut-être qu'une question de temps.
Elle se retourne et lui sourit tendrement, les yeux de Haru parcourent son visage et s'arrêtent sur ses lèvres. Shizuku ne le remarque pas et se redresse.
- Merci pour ce soir j'ai beaucoup rigolé !
Elle court jusqu'aux escaliers en faisant signe à Haru qui l'a regarde partir les mains dans les poches. Il rentre chez lui et pénètre dans le salon, il regarde Ayako dormir paisiblement sur le canapé. Il la prend délicatement dans ses bras et vient la déposer dans son lit, il monte la couverture sur ses épaules et la petite fille demande doucement.
- J'aime bien Shizuku, elle va revenir ?
Haru caresse les cheveux blond de la petite et lui sourit.
- Je l'espère.
Il se lève et quitte la chambre, retourne dans le salon et range les jouets de sa nièce, range la vaisselle et se laisse tomber sur le canapé. Il prend une grande inspiration et plonge sa tête dans ses mains en soufflant lourdement.