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Jugez pas, je voulais juste m'imaginer la relation entre Rindou et Mikey-
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Mikey se leva, ne pouvant fermer l'oeil cette nuit. Il sortit lentement de sa chambre, l'esprit étrangement fatigué, et avança dans le sombre couloir, qui n'était pas illuminé étant donné l'heure qu'il était.
Il descendit les escaliers en colimaçon à la même vitesse, les paupières lourdes. Il comptait juste se prendre un somnifère dans le placard de la cuisine, espérant qu'il en restait de la nuit précédente.
-"Tiens, Manjiro, qu'est-ce que tu fais là ?"
Mikey écarquilla ses yeux dans ce manque atroce de lumière pour y découvrir Rindou, assis sur la chaise du bar de la cuisine, comme celle-ci avait été aménagée en cuisine américaine. Alors lui aussi ne dormait pas à quatre heure du matin ? Et qu'est-ce qu'il tenait dans sa main ? Avec toute cette pénombre, Mikey n'y voyait pas grand chose.
-"Ah, c'est vrai. Tu es venu prendre des somnifères pour dormir, non ?
Comment savait-il ça ? Sano hocha tout de même la tête, trop fatigué pour essayer de nier quoi que ce soit.
-"Désolé pour toi, j'ai vidé le paquet. Mais ce n'est pas bien grave, on ira en acheter demain", fit Rindou avant de lui pointer une chaise à côté de lui. "Si tu n'arrive pas à dormir, tiens moi compagnie."
Alors comme ça, Rindou aussi en prenait ? Et il avait vidé tout le paquet ? Mais bon, Mikey se souvenait qu'il ne restait pas grand chose hier soir, alors pas de quoi s'inquiéter.
Mikey s'avança jusqu'au plan de table, pour prendre un paquet de pain de mie, en sortir deux, ouvrir le frigo pour en ressortir du fromage, du jambon et des cornichons qu'il a finalement placé entre les deux couches. Après avoir fait son sandwich, il partit finalement s'assoir à côté de l'Haitani, qui eu pour réaction de ricaner.
Un blanc s'installa alors entre eux. Après tout, ils n'étaient pas très amis tout les deux.
-"Dis... Tu lui en veux ?" Commença Rindou.
-"A qui ?"
-"Emma."
Mikey sembla réfléchir un instant, avant de répondre ;
-"Je lui en voudrai si elle ne réussissait pas à rendre Draken heureux. Mais... Il a l'air terriblement épanoui avec elle."
-"Et toi, tu t'en veux ?"
-"Pourquoi ? Pour ressentir une chose pareille ? Pour être ce que je suis ? Pour Shinichiro ? Pour les cicatrices de Sanzu ? Pour tout rater ? Pour mes pulsions ?" Mikey fit une pause et souffla, avant de répondre. "Oui. Bien sûr. Qui ne s'en voudrait pas à ma place ?"
Rindou ne répondit pas à ça. Il se contenta de sourire en le regardant. Un sourire apaisant, un sourire sincère, un sourire qui se voulait compatissant.
-"Est-ce que... Je peux me lamenter ?" Demanda Mikey.
-"Déchaine-toi."
Mikey sourit alors à ça, croqua un gros bout de son sandwich, puis commença.
-"Je n'arrive plus à dormir. Me dire que je vais finir ma vie seul me détruit. Je n'arrive pas à me le dire en voyant des couples aussi épanoui que toi et Sanzu, pourtant je le mérite. Je n'arrive plus à me regarder dans le miroir, à assumer ce que j'ai fait. Tout est de ma faute, je le sais. Je le sais parfaitement. Si je n'étais pas là, le monde se porterait mieux. J'ai fait souffrir tant de gens... Je me sens si ideux, de l'extérieur comme de l'intérieur que je veux me taillader les veines à chaque fois que je croise mon reflet. Malgré ça, je n'arrive pas à le faire, car je me dis que je ne ferais que fuir et que je suis déjà trop lâche. Peut-être que je devrai le faire. La vérité est que je n'ose pas me tuer moi-même et attend juste de le faire indirectement. Je me dis que si je ne dors plus la mort viendra. Que si je prend trop de somnifères je ne me reveillerai pas. Le pire, c'est que je ne me souviens pas du mal que j'ai fait aux autres. Sanzu t'as raconter pour ses cicatrices ? Est-ce que toi aussi tu me hais comme moi je me hais ? Je ne me souviens pas de ce que j'ai fait. Je... Il faisait si noir... Quand je me suis réveillé, Senju pleurait. J'ai envie de tout remettre sur le dos de quelqu'un, mais personne à part moi n'est fautif. ça me rend malade qu'une personne aussi mauvaise existe. Que mes amis, mes proches, trainent avec quelqu'un d'aussi mauvais que moi. "Une larme commença à couler sur le visage de Mikey. Puis deux. Puis trois. Puis tout un ruisseau." J'ai juste peur qu'ils découvrent que ma personnalité n'est pas réelle et a été inventée de toute pièce pour seulement tenter de leur plaire. J'ai envie de changer, je te le jure. Mais à chauqe fois que je ferme les yeux, il y a une nouvelle victime. Et... C'est toujours de ma faute."
Mikey s'arrêta. Il commença à essuyer ses larmes avec les manches de son pyjama, avant que Rindou lui donne un mouchoir, qu'il remercia avant de l'utiliser.
Mikey attendit que Rindou lui réponde quelque chose, mais rien. Il se contenta de sortir un paquet de cigarettes de sa poche, ainsi qu'un briquet, avant d'en allumer une.
-"Sanzu s'énerverait si il savait que tu fumais."
-"Sanzu me plaquerait si il savait tout ce que je ne lui dit pas."
Mikey ne demanda pas d'explications, ne voulant pas l'embêter.
-"Merci... De m'avoir écouté..." Finit-il par dire.
-"Tu sais... Sanzu ne t'as jamais reproché quoi que ce soit... Il ne t'en veut pas."
-"C'est justement ça le problème. Quand il n'y a personne pour te le reprocher, tu es obligé de te le reprocher deux fois plus. Au final, j'aurais préféré qu'il m'en veuille."
-"Toi... Tu fais tout pour te tuer à petit feux et qu'un jour ça marche, pour que quand ça marche ce ne soit pas considéré comme un suicide et que personne ne s'inquiète. C'est pareil pour ta mutilation. Tu ne te coupes pas, tu préfères te doper aux médicament ou te mordre la lèvre tellement fort qu'elle en saigne. C'est ça, non ? Personne ne t'aidera, et c'est justement ton but... "
-"C'est vrai.. Tu as parfaitement décrit ça. C'est parce que tu fais pareil, non ?"
-"Non... A la différence que je ne compte pas mourir car je tiens à quelqu'un dans ce monde et veut continuer de le voir sourire.
-"Dis Rindou.... ça fait quoi d'être aimé en retour ?"
Ce dernier fuma une énième cigarette en souriant de cette question avant de finir par dire ;
-"C'est une sensation étrange. Tu n'y crois pas au début. Quand toi-même tu te détestes et veux ta mort, tu te demande juste comment on peut t'aimer. Au final, même maintenant je n'y crois pas. Sanzu est la perfection de ce monde pour moi. Je sui prêt à tout perdre pour lui. A vivre pour lui. Rien que le voir ou l'entendre me donne le sourire. Et le fait que ce soit réciproque, qu'il s'inquiète pour moi, sourit pour moi, rigole pour moi, embrasse pour moi.... Tout ça... ça m'a donné envie de rester en vie."
-"Ce doit être bien, hein."
-"J'espère que tu finiras par vivre la même chose. Car après tout ce que tu m'as confié, je sais pertinemment que tu le mérite. Si c'est pour alléger ta conscience, je sui prêt à t'en vouloir pour tout ce que tu as fait, pour que tu arrête de t'en vouloir."
Cette réponse fit sourire Mikey, qui décida de se lever de sa chaise, aillant finit son sandwich, pour essayer de dormir.
-"Je suis content d'avoir pu te parler, Rin' ."
-'Si tu n'arrives pas à dormir demain non-plus, je serais là."
-"Je viendrais. Oh, j'oubliais. Tu sais, si tu confiais tout à Sanzu, ce serait beaucoup mieux. Je le connais depuis le temps, il est fou de toi. Il ne te quitterai jamais pour ça, crois-moi. Ilt'en voudras juste de pas lui avoir tout dit plus tôt."
Rindou écrasa sa cigarette et souria de cette phrase, un sourire on ne peut plus sincère.
-"J'y penserais. Et toi, arrête de tout prendre sur toi."
-"J'y penserai aussi !"
Un sourire lui aussi sincère se dessina sur les lèvres de Mikey. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas été vrai. Mais aujourd'hui, l s'était fait un nouvel ami.
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Prête pour une partie 2 avec une confrontation entre Sanzu et Rindou et le contexte donné.
