6. 'dégôut'

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-> Ceci est une commande de BlueeeSky__  qui m'a mit comme conditions que ce soit bien triste et qu'il fasse dans les 3000 mots (et il en fait bien 3270), bonne lecture :)

/!\ TW : Mention de meurtre, mutilation, pensées suicidaires, deuil, sang...

La nuit se faisait sombre en cet hiver. Il ne faisait pas particulièrement froid, non, mais il ne faisait pas chaud non plus. Des nuages épais cachaient la lune, pourtant particulièrement belle en cette nuit, et ça même si ce n'était pas la pleine lune. Les lumières de Tokyo, et de tout ses immeubles en particulier, semblaient éclairer le ciel pourtant très noir. Il devait être dans les deux heures du matin, mais Tokyo était quand même allumé, pas étonnant vu sa grandeur.

Comme les beaux quartiers de Tokyo étaient éclairés, ce n'était pas le cas des bas-fonds. En même temps, vous allez me dire, qui serait de sortie à une heure du matin ? Et bien, dans ces quartiers là, c'était la nuit où ils étaient les plus animés. Des paris, des bastons, des boîtes de nuit, des deals de drogue... Tout se passait la nuit. Et c'est sûrement parce que c'était illégal que ce n'était pas allumé.

Dans une rue, au nord de Tokyo, une bagarre avait éclatée. Rien d'anormal me diriez vous. Et vous n'avez pas tord. C'était une rue sombre, fine, où des poubelles étaient rangées, enfin, "ranger" est un bien grand mot. Cinq homme s'étaient précipités vers un autre, qui ne semblait pas s'inquiéter. Il fit un coup de pied au premier, ce qui l'éjecta au sol.  Il enfouissa son point dans le ventre du deuxième, sortit un poignard de sa poche, trancha la tête du troisième avec, poignarda le ventre du quatrième, avant d'enfouir son poignard en plein dans l'oeil du cinquième.

Il avait des cheveux lui arrivant jusqu'aux clavicules, fins, qui paraissaient pourtant usés et sales. Ils avaient été teints en rose bonbon, et bizarrement ça lui allait bien. Il avait une frange désordonnée tombant jusqu'à ses sourcils, ceux-ci fins et roses. Sa peau était plutôt pale, ses lèvres fines et rosées sur lesquelles deux cicatrices en formes de losange se dressaient, et son nez petit et parfait. Sur ses oreilles, des piercings avaient été mis dessus, au moins sept par oreille. Il était habillé d'une chemise noir, tachée de sang et déchirée sur les bords, ainsi que d'un simple pantalon bleu clair, large. Il ne portait que de simples tongues. Cet homme qui venait de mettre cinq personnes à terre se nomme Sanzu Haruchiyo. Et malgré les apparences, il n'a que 17 ans.

Ce dernier sortit un paquet de cigarettes et un briquet de sa poche, et commencer à fumer. Il pensait pouvoir se distraire en venant ici, mais ils étaient bien trop faibles pour lui.

Sanzu leva les yeux pour découvrir un immeuble abandonné et décida d'y monter par l'escalier extérieur. Il devait bien y avoir six étages. Il arriva à la fin, et alla sur le toit. Il n'y avait pas de barrières qui empêchaient de tomber. Sanzu se posa près du bord. Si il tombait, il mourrait... Mourir ? C'était bien ce qu'il voulait, non ? Alors pourquoi il ne le faisait pas ? Qu'est-ce qui l'empêchait de mettre fin à ses jours ?

-"Ne pense pas à mourir, Sanzu."

Ah oui, c'est vrai. Il oubliait. Lui, il l'en empêcherait. Rindou Haitaini.

Ce dernier était arrivé par derrière, le suivant sûrement depuis longtemps. Comme il pleuvait, il avait amené avec lui un parapluie transparent. Il portait une longue veste noir, un simple tee-shirt blanc, long, un jean noir déchiré de partout, et des bottines noirs aux lacets défaits.

Sanzu s'était donc reculé du vide et retourné vers lui, pour lui faire face. Qu'est-ce qu'il pouvait être exaspérant.

Rindou essayait toujours de le dissuader de chaque chose "mauvaise" qu'il voulait faire. Et même si Sanzu ne comprenait pas vraiment pourquoi, il restait toujours à ses côtés. Il avait beau l'insulter, le rembarrer ou le menacer, il revenait toujours. Même si il savait que Rindou faisait ça pour l'aider, ça ne pouvait pas l'empêcher de l'énerver. Mais bon... Sans lui, Sanzu se serait déjà suicider un million de fois.

Recueil d'OS - RinZuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant