Brave

Chapitre 28.

Maxine ne savait plus quoi faire pour arranger la situation.
Elle savait qu'elle était en quelque sorte responsable de tout ce qui était en train de se passer.
Si elle ne s'était pas blessée en voulant faire du bien à son égo et en voulant encore une fois agir comme une enfant, rien de tout cela ne se serait passé, mais une part d'elle en avait également assez de devoir toujours être la plus grande personne dans sa relation.
Elle était toujours celle qui devait être courageuse, qui devait pousser pour obtenir de l'avancement dans cette relation et se faisait freiner constamment par Clémentine.
Elle savait que sa petite amie avait beaucoup plus de choses à perdre si tout cela venait à être découvert, elle n'était pas stupide, même si beaucoup semblaient penser le contraire.
Mais une part d'elle, venant surement de ses insécurités, mais une part d'elle quand même, en venait à se demander si Clémentine tenait autant à elle qu'elle le disait.
Si elle l'aimait, tout ne serait pas aussi compliqué n'est-ce pas ?
Peut-être était-elle la seule personne de leur couple à vraiment vouloir que ça marche ?
Peut-être que Clémentine cherchait une excuse pour la laisser tomber en douceur ?
Peut-être que Clémentine avait réalisée qu'elle ne l'aimait pas autant qu'elle le pensait ?
C'était une possibilité.
Ce genre de choses arrivait tous les jours à d'autres couples, pourquoi le leur serait différent ?

- Tu penses tellement fort que je peux voir de la fumée sortir de tes oreilles, retentit la voix de Constance, faisant sortir la brunette de ses pensées.
- Ne dis pas de bêtise, je ne réfléchis pas si fort.
- Max', je te connais depuis que nous portons des couches, je sais quand quelque chose ne va pas et là, quelque chose ne va vraiment pas.
- Comment savoir si la personne pour laquelle tu es prête à tout risquer est prête à faire la même chose pour toi ? Comment savoir si elle t'aime vraiment ou si elle a juste pitié de toi et ne veux pas rompre à cause de ça ?
- Est-ce que nous parlons de qui je pense ? Parce que si c'est le cas, il faut que tu te sortes ses idées là de la tête tout de suite Max', parce qu'elle est totalement dingue de toi.
- Comment peux-tu en être si sûre ? Les seules fois où tu nous vois ensemble c'est quand nous sommes entourées du reste de notre classe, ou de tout un tas d'étrangers.
- Parce que si elle ne t'aimait pas vraiment, elle ne serait pas prête à possiblement se retrouver au chômage, voir même en prison pour être avec toi. Elle n'aurait jamais accepté de sortir avec toi juste parce que tu étais un peu triste ou toute autre connerie à laquelle tu peux penser.
- Elle pouvait très bien avoir des sentiments pour moi à un moment et ne plus les avoir maintenant, ça ne serait pas la première fois que ce genre de choses arrive dans une relation...
- Vraiment Max', je t'adore, tu le sais, tu es ma meilleure amie et avant même que nous le sachions je te considérais déjà comme faisant partie de ma famille, mais là tu es juste idiote. Elle t'aime, ça se voit comme le nez au milieu de la figure... Et si tu n'es pas capable de t'en rendre compte, c'est que tu devrais aller faire un tour chez l'ophtalmologue, parce que tu as des problèmes de vue... Que dis-je, tu es même aveugle ! Et là c'est un chien et une canne qu'il te faudrait en faites !
- Si ça se voit tant que ça, alors c'est peut-être elle qui a raison... Nous ne sommes pas assez prudentes et ça va finir par nous jouer des tours plus tard... Je ne veux pas être la cause de tous ses problèmes Conie..., murmura Maxine, utilisant un surnom qu'elle n'avait pas utilisé depuis des années pour désigner sa meilleure amie.
- Il faut vraiment que vous discutiez toutes les deux, parce qu'Alex a dit qu'elle était dans un état pas possible quand elle a été lui parler et toi tu n'es pas...
- Attends ! La coupa Maxine, l'empêchant de finir ce qu'elle était en train de dire, qu'as-tu dit sur Alexandra ?
- Elle...
- Constance, ne joue pas avec moi et accouches, qu'as-été faire Alexandra au juste ?
- Elle voulait juste t'aider, je te jure qu'elle ne pensait absolument pas à mal tu sais et...
- Je m'en fiche de ce qu'elle pensait ! S'exclama Maxine, se levant du banc sur lequel elle se trouvait depuis le début de sa petite crise, le poing de sa seule main non handicapée se fermant et se ré-ouvrant en rythme, tandis qu'elle essayait de ne pas craquer et s'énerver encore plus.