Chapitre 11 : À samedi

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Nda : allez, un p'tit chapitre pour la semaine, et à partir de ce dimanche on reprend un chapitre tous les dimanches. Bisous les loulous ❤️

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    Kristen n'était pas ravie, quand je l'ai eue au téléphone. J'ai passé sous silence l'identité de la personne chez qui je me trouvais, mais je peux certifier qu'elle m'a passé un sale savon. Toutefois, elle était contente que tout aille bien et que je ne me sois pas faite enlever par un psychopathe. À ce que j'en sais, Andrew pourrait très bien correspondre à cette catégorie : après tout, je ne le connais pas.

    À présent, je suis assise sur le siège passager et Andrew conduit, de l'autre côté du levier de vitesse. Nous avons déjà discuté de ses futurs projets – j'ai appris qu'il n'avait pas de castings pour des films pour le moment, mais qu'il allait sûrement intégrer une troupe de théâtre dans pas longtemps. En même temps, j'observe le paysage qui défile. Les bouchons n'ont rien d'agréables, je me demande pourquoi il a absolument tenu à me ramener chez moi.

    – Rappelle-moi, c'est quoi ton nom déjà ?, lance le brun après quelques minutes de silence où il est resté songeur.

    Je pouffe. Il vient de passer les cinq dernières minutes à essayer de s'en souvenir, c'est ça ?

    – Églantine. Tu as déjà oublié ?

    Il rit à son tour.

    – Mais non, je parle de ton nom de famille !

    – Ah, ça ? Roberts.

    Andrew reste songeur un instant, puis :

    – Est-ce que je peux te demander ce que fait ton père comme métier ?

    Je fronce les sourcils. Pourquoi cette question soudaine ?

    – Mon père est médecin, pourquoi ?

    De nouveau, le brun prend l'air perplexe ; son regard est perdu sur le lointain de la route.

    – Tu es la fille du docteur Michael Roberts ? Le chirurgien de l'UCLA ?

    Je hoche la tête. Notre discussion a pris une tournure étrange, je ne suis pas sûre de savoir où il veut en venir.

    – Tu connais mon père ?

    – On peut dire ça, soupire-t-il avec un sourire en coin. C'est lui qui m'a soigné quand, gamin et de passage à Los Angeles, je me suis cassé l'épaule en voulant tester le skate pour la première fois.

    C'est une blague ? Ce genre de coïncidence, ça ne se voit que dans les fictions, non ? Quoique... Mon père est réputé dans son métier, et l'UCLA est un des meilleurs hôpitaux du coin. Si Andrew a été opéré là-bas, ce n'est pas étonnant que mon père s'en soit chargé.

    – Je me souviens, continue Andrew, l'air plongé dans ses souvenirs. C'était un homme particulièrement agréable, il avait été super sympa avec moi. Je pleurais tout ce que je pouvais mais il a su me rassurer. Il m'a même offert un caramel quand l'opération a été terminée.

    Je souris malgré moi. C'est bien le genre de mon père, effectivement. Il a toujours été d'un tempérament très doux, carrément empathique, une qualité qui fait légèrement défaut à ma mère. Elle est beaucoup plus cash que lui.

    – C'est dingue, j'aurais jamais pensé rencontrer un jour sa fille. À l'époque, il m'avait parlé de ses fils, qui avaient approximativement le même âge que moi, mais...

    Il se stoppe, coule un rapide regard dans ma direction avant de rire.

    – Je suis con, t'étais probablement pas née à ce moment-là.

Dans tes bras - S.W.A.G (Andrew Garfield)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant