2. Nouvelle vie.

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Abdelkarim eut en effet un frère aîné nommé Mohamed. Ce dernier s'était marié avec une ravissante et jeune espagnole. Elle s'appela Samantha et eut une belle histoire d'amour avec Mohamed mais impossible. Mohamed n'avait pas le choix de couper les ponts avec sa famille étant contre cet amour. Les deux amoureux se sauvèrent et s'installèrent à Casablanca. Mohamed était médecin  tandis que Samantha était professeure de piano. Abdelkarim était très attaché à son frère et ils étaient inséparable mais depuis que Mohamed s'était sauvé de chez lui avec sa bien-aimée, une colère l'envahissait. Il ne voulait plus entendre parler de lui.

Après les avoir observé, Nouh s'approcha de son père et lui dit :

" Baba, qui est-ce ? Tu le connais ?"

Son père se retourna et lui répondit :

" Il s'agit de ton oncle Mohamed. Il est venu juste nous rendre visite. "

- Mais tu avais l'air énervé, comme si tu ne voulais plus le voir, répondit-il.

- Mon fils, c'est une histoire pour les grandes personnes. Tu ne comprendras pas.

- Mais, baba, je suis grand maintenant ! J'ai compris que tu ne veux plus le voir !

Des larmes coulèrent, roulèrent sur les joues d'Abdelkarim. Il fut perdu. Il ne sut plus quoi faire pour son fils. Nouh remarqua les perles de larmes coulées sur sa peau.

- Mais baba, pourquoi pleures-tu, dit-il.

Abdelkarim sécha ses larmes et lui répondit :

- " De rien mon fils, de rien. On doit rentrer maintenant."

Et il retourna chez lui accompagné de son fils. La nuit tomba et Abdelkarim n'arrêta pas de se questionner. Est-ce qu'il va vraiment confier son fils à Mohamed ?

- Abdelkarim, je t'entends réfléchir d'ici. Qui a-t-il , dit sa femme.

- Mohamed est venu, lui répondit froidement.

- Mohamed ? Ton frère ? Que voulait-il ?

- Il sait qu'on vit dans la misère et donc il m'a demandé si il pourrait garder Nouh.

Fatima n'en crut pas ses oreilles. Elle secoua sa tête et lui dit :

- Pourquoi veut-il garder la prunelle de mes yeux ?

- Car il veut que Nouh ait une belle vie. Il veut qu'il étudie.

- Comment veux-tu qu'il soit heureux sans ses parents ?

Abdelkarim fut très fatigué. Il ne voulut plus parler de ce sujet.

- Fatima, ça suffit ! Je suis très fatigué ! On doit se concentrer sur notre avenir ! On ne peut pas rester comme ça. Allez bonne nuit .

Et il éteint les bougies.

Un mois plus tard, Abdelkarim travailla dans un hammam. Il fit des massages aux clients. Une fois avoir finit sa journée, le directeur du hammam lui donne son salaire. 100 francs. C'est tout.

- C'est tout ce que vous me donnez ? Alors que je viens à 5 heures du matin chaque jour pour travailler et gagner ma vie, protesta Abdelkarim.

- Estimez-vous heureux d'avoir un salaire ! Certaines personnes ne travaillent pas et s'en plaignent pas. Je vous demande donc de repartir chez vous et de fêter vos 100 francs, dit le directeur.

Abdelkarim, furieux, repartit chez lui avec son malheureux petit salaire. Il toqua à la porte de chez lui et Fatima lui ouvrit la porte.

- Tu es revenu ! Alors le travail ?

Le bonheur existe toujours !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant