Chapitre 7

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Mon alarme vienne de commencer à sonner que je le ferme déjà, j'ai besoin de sommeil. De toute façon, j'avais dit à mon père que j'étais vraiment malade et que je ne pourrais pas retourner en cours avant quelques jours, donc aussi bien d'en profiter. Je me rendors tout en pensant à comment retourner au lycée va être horrible. Je m'en veux de laisser seule Lila, mais c'est plus fort que moi. Plus de trois heures que j'étais tombé dans les bras de morphée, des cognements se faisaient entendre dans les alentours. Ce qui me coupa encore une fois de mon sommeil. J'ouvre mes yeux et visualise d'où vient ce grabuge en pleine matinée.

Mon père serait-il revenu plutôt ?

-        Athéna !

Je connais cette voix... Non pas encore lui ! Isaac.

Étant assise sur mon lit, je laisse retomber ma tête sur mon oreiller en grognant de désespération. Je vais le laisser baratiner devant ma porte, il finira par se tanner puis partir. Les cognements se font un peu plus fort que les précédents, s'il continue comme ça il va éclater la porte-fait de vitre.

-        Athéna, je ne suis pas con, je sais très bien que tu es là ! Viens m'ouvrir putain !

Je me demande à quel point il est patient.

-        Si tu n'ouvres pas cette porte, je te jure que je la défonce !

Il est malade ! Non, il doit mentir. Puis des paroles que Lila m'avait dites une journée me revient en tête : — il est capable de tout fais gaffe.

Si Isaac défonce vraiment cette porte, comment j'expliquerais ceci à mon père ?

-        Je compte jusqu'à cinq ! Un ! Deux ! Trois ! Je suis sérieux Athéna !

J'hésite, est-ce que je lui ouvre vraiment ?

-        Quatre !

Et puis zut ! J'accours jusqu'à ma porte avant qu'il ne fasse une connerie.

-        Cinq ! tu l'auras voulu !

J'ouvre ce qu'il allait briser en mille morceaux. Son visage parfait dégageait la colère de toutes les formes possibles. J'aurais peut-être dû lui ouvrir plutôt...

-        Faut vraiment être débile pour ne pas ouvrir une porte à quelqu'un qui cogne.

-        Faut vraiment être débile de menacer une personne de défoncer sa porte parce qu'elle ne veut pas l'ouvrir.

Oh non... C'est sorti tout seul. Il ancre ses yeux dans les mieux, si un regard pouvait tuer je saurais plus que morte. Sans aucune gêne, monsieur je me crois le roi me décale légèrement et rentre chez moi. Il se croit chez lui ou quoi ?

-        Pourquoi ne viens-tu pas au lycée ?

En plus de poser des questions stupides, il s'intéresse à ma vie maintenant ? Pourtant Lila m'avait bien expliqué qu'il n'en avait rien à foutre de la population, sauf Malcolm.

-        Tu sais très bien...

Isaac se met à toucher à tout ce qui traine et observer ma chambre tel un inspecteur, on croirait qu'il s'intéresse à moi.

-        Tu n'as pas oublié notre pacte j'espère ?

C'est vrai ! Encore endormis, j'avais complètement zappé, en y repensant c'est logique, pourquoi serait-il venu en plein milieu de la nuit sinon ? Bien que j'aille accepter, je ne sais pas si je devrais décliner avant qu'il ne soit trop tard, sans parler du fait que ce pacte n'est pas très clair.

-        À vrai dire je suis un peu mélangé.

Il arrête de farfouiller ma chambre et m'examine avant de s'approcher. Alerte ! La dernière fois, je me suis laissé aller, cela ne me ressemblait pas. Je réfléchis et j'opte pour m'asseoir sur ma chaise de bureau, espérant qu'il ne trouve pas une autre manière de se coller à moi. Comme voulu, il stoppe tous mouvements et se met à parler, à l'écart de moi.

-        Tu vas sortir avec moi et en échange je te transformerais en la nouvelle populaire du lycée.

-        Donc si je comprends bien tu veux qu'on forme un couple pare que je suis la fille la plus détestée de Laurie et en retour tu veux me modifier en pétasse. Tout ça dans le but de la démolir, car elle t'a trompée. Tu es sûr que ce n'est pas plus qu'un plan cul, parce tu vas loin.

Qu'est-ce qui m'avait pris d'accepter hier ? C'était stupide. En plus d'où me sort tous se courage, je commence un peu trop à oublier qu'il est le diable incarné. La mâchoire d'Isaac se contracte, il entame des pas jusqu'à moi, pour finalement, mettre une main sur chaque accoudoir de la chaise et se pencher. Encore une fois seulement peu de centimètres nous séparent, ma respiration se fait plus rapide.

-        Je ne tomberais jamais amoureux, oublie tes histoires merdiques. Si je laisse cette connasse sans tirer, les gens croiront qu'on peut me doubler aussi facilement. Je te l'ai dit, on ne doit pas trahir le diable, car sinon, malheur s'abattras.

L'agressivité de ses mots remplissait la pièce de méchanceté. La noirceur avait enrobé ses yeux plus qu'ils l'étaient déjà. Malgré tout, j'ai honte de le dire, mais il dégage une telle sensualité. Bon, ne divaguons pas. Si je décline à la dernière minute ce pacte, cela le rendra encore plus fâché et il ne détruira pas seulement Laurie, mais, moi aussi. Je vais devoir jouer la petite amie quelque temps, endurer les crises de son ex, les regards...

-        Bien, maintenant que tout est clair, tu vas t'habiller et me suivre jusqu'au centre commercial.

Encore des ordres. Il ne sait pas demander l'avis d'une personne ? Ses mains étant encore posées sur les accoudoirs m'empêchent de faire ce qu'il demande.

-        Tu peux... Enlever tes mains.

Il hausse un sourcil et s'exécute. Mon taux de respiration reprend son rythme normal petit à petit. Je m'apprête à rentrer dans mon dressing lorsqu'une question me vient.

-        Pourquoi allons-nous au centre commercial ?

-        Je t'ai dit que j'allais te rendre populaire, tu auras besoin de nouveaux vêtements. Tout ce qui fait fille à papa, intello ou les joggings tous les jours c'est fini.

Une partie de moi je suis vexée qu'il juge mon style vestimentaire et l'autre partit, je me rappelle que j'étais obligée de porter ceci à cause de mon père. Par contre, c'est bizarre qu'il veuille faire les magasins avec moi, pour moi. Je comprends le pacte, mais il s'investit beaucoup trop à mon goût.

Celui qu'on surnomme le diable incarnépourrait-il se montrer gentil ?

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