lueur

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Bip bip
Bip bip
Bip bip

"Mais qu'on fasse taire cette stupide alarme"

Bip bip
Bip bip
Bip bip

Je me réveille brutalement et manque de m'évanouir a nouveau tant je me suis redressé vite. Je retombe sur mon matelas blanc aussi sec. Au dessus de moi s'empilent des appareils en tous genre qu'on trouve pour la plupart dans les hôpitaux.
"Une seconde, comment ça dans un hôpital ??"

-Et bien dit donc, on peut dire que tu m'a fait une belle frayeur ! Dit une voix

Je tournai la tête et tomba avec surprise sur un garçon, un sourire ravageur au lèvres, habillé dans une combinaison noir avec un masque et de magnifiques yeux verts. Et des oreilles de chat.
J'avais de nombreuses question a lui poser, pourtant, ma première fut :

-C'est des vraies ?

-De quoi parles tu ? Dit-il en fronçant les sourcils

-Tes oreilles, c'est des vraies ?

A ces mots, le jeune homme éclata de rire.

-Ben quoi, dis-je boudeuse

-d'habitude, les gens me demandent plutôt qui je suis mais si ça t'intéresse tant que ça, oui ce sont bien des vraies !

-pfff, je t'ai même pas remercié pour ce qu'il s'est passé tout a l'heure, je suppose que c'était toi qui m'a sauvé ?

-C'était bien moi, dit-il d'un air grave, mais quand tu dit tout a l'heure... En réalité tu es reste une semaine dans le coma

-QUOI ???

-Je suis désolé, mais crois moi, c'était vraiment courageux de ta part d'attaquer frontalement cette super vilaine. Tu as un courage incroyable.

-Merci, mais... OH MON DIEU, SIMON !

-Si tu veux parler de ton chauffeur, à l'heure qu'il est il t'attend en bas devant ta voiture

-Mais il a été frappé de plein fouet par l'éclair de glace !

-Tu n'es pas d'ici je me trompe ? Dit le jeune homme

Je secoue négativement la tête. Alors, il m'explique tout ce que j'ignorais jusqu'à maintenant. Il s'appelait chat noir, ou du moins c'était le pseudonyme qu'il utilisait pour protéger son identité. La personne qui nous avait attaqué était un parisien triste qui avait été akumatisé par le papillon, un super vilaine pouvant créer d'autres super-vilains. Il avait également une coéquipière nommé ladybug dont le pouvoir remettait tout en place après l'attaque d'un vilain. Mais je n'avais pas reçu de blessure magique et son pouvoir n'avais donc pas fonctionné sur moi. Durant son récit, je n'ai pas pu m'empêcher de fixer ses envoûtants yeux verts électriques. J'ai envie de m'y plonger dedans, de m'y noyer... Attend, qu'est ce que je raconte ??

Chat noir se tourne vers la porte et m'adresse un petit sourire

-Les médecins m'ont dit que tu pourrait sortir de l'hôpital demain matin. Tu dois te reposer maintenant.

- «Non s'il te plaît, reste.» Ces mots ont franchis mes lèvres sans l'avoir voulu et je ressent immédiatement de la gêne face à lui. Je le connaissais a peine et voilà que je lui demande de rester dormir avec moi. Ce garçon me fait décidément perdre tous mes moyens.
Il hausse un sourcil interrogateur face à ma demande inhabituel mais tire tout de même une chaise a côté de mon lit pour s'installer.

- «Désolé, c'est juste que j'ai peur des médecins, ça peut paraître stupide, dis-je avec un petit rire nerveux, mais depuis qu'ils m'ont annonce qu'il n'avait rien pu faire pour sauver ma mère de sa maladie, j'ai du mal à leurs faire confiance.

A ces mots, je vois les yeux de chat noir s'écarquiller de surprise et une profonde empathie apparaître dans ces yeux mêlé à une grande tristesse.

- «Ta mère est...» dit-il d'une petite voix qui contrastait avec sa position pleine d'assurance.

- «Ça va faire bientôt 7 ans» dis-je la gorge nouée des sanglots qui menacent de sortir.

Tout a coup, il m'enlaça dans ses bras. Je n'esquisse pas le moindre mouvement tant ses bras et la chaleur qui émane de son corp sont apaisantes. Ils me dit d'une voix douce :

- «S'il y a une douleur que je peux comprendre, c'est bien la tienne. On crois souvent que les douleurs physiques sont plus douloureuses que la tristesse mais c'est faux. Quoi qu'il en soit, tu as du avoir beaucoup de courage pour affronter ça.»

- «Tu as perdu quelqu'un de cher toi aussi ?»

- «Ma mère est décédé lorsque j'avais six ans, cela va bientôt faire 11 ans.»

Je le serrai dans mes bras avec compassion. Et je ne peux pas m'empêcher de noter qu'il devait avoir 17 ans, comme moi.

Lorsqu'il met fin à notre étreinte, je suis complètement apaisé. Pour la première fois depuis 5 ans, le souvenir de maman ne me fait plus aussi mal. Il me fixe avec ses yeux verts étincelants et son regard semble dériver vers mes lèvres... Non, je dois me faire des idées.

- «Je ne t'ai même pas demandé ton nom»

- «Lana », dis-je dans un souffle

- «J'approuve !» dit le jeune homme avec un sourire

- «Je peux te poser une question ?»

- «Bien sûr»

- «Pourquoi m'as tu sauvé ? Tu t'es mis en danger pour une personne que tu ne connais même pas et là, tu reste avec moi alors qu'il est bientôt minuit... Ne crois pas que je ne veuille pas te remercier mais tu dois avoir besoin de te reposer et je ne mérite absolument pas ta sollicitude, je ne suis...»

Il sourit. Pourquoi fallait-il qu'il soit aussi beau. Je sens d'agréables fourmillements dans le ventre et je me sens a la fois vulnérables et en sécurité lorsque je suis avec lui.

- «Si ce sont mes heures de sommeil qui t'inquiète, sache que je ne dormirai pas tant que je ne serai pas sûr que tu te sois remis de ta blessure ou au moins que tu te sois endormi. Quand a savoir pourquoi je reste avec toi...»

Il se penche un peu vers moi et plante son regard vert émeraude sur moi.

- «Depuis bientôt 3 ans, je combat des super vilains presque chaque semaine mais j'ai toujours avec moi mes pouvoirs et mon costume qui me protège de la majorité des coups. Mais toi... Tu n'avais même pas la moindre arme sur toi. Tu t'es simplement jeté sur cette vilaine avec un courage que je crois que je n'aurai jamais pu avoir. C'est comme si tu m'avais rappelé ce qu'était le vrai courage. Alors le moins que je puisse faire, c'est m'assurer que tu aille bien.»

Je lui sourit
Il me sourit

Tout a coup, un violent frisson me prend.

- «Qu'y a-t-il princesse ?»

- «Rien marmonais-je, j'ai juste un peu froid. La couverture n'est vraiment pas épaisse.»

- «Tu dois avoir un peu de fièvres.»

Et sans me prévenir, il saute dans le lit et passe un bras autour de mes épaules. Je le regard avec surprise mais le regard bienveillant qu'il m'envoie en retour m'apaise et je m'endors la tête contre son épaule.

Dans mon sommeil, je souris.

Hé voilà pour le chapitre 2 ! J'espère qu'il vous aura plus !

Chaluuuut !

amour BrasierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant