passion

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Pdv Lana
   
***

Je m'en veux d'avoir été dure avec Adrien, il voulait juste m'aider. Mais le souvenir de ma mère est encore vif et je suis persuadée que la prof a évoqué ce souvenir volontairement. Je tente de me calmer. Si je suis akumatisée maintenant alors que je porte un miraculous, les conséquences seront terribles, non seulement pour ceux que j'aime mais aussi pour Paris tout entier. Je frissonne a la simple idée de ce terrible scénario, et je réalise alors que n'ai pas le droit de céder à ma colère. J'aimerai tant qu'un certain chat soit présent actuellement afin de me réconforter, chat qui me doit quelques explications d'ailleurs. Au fond de moi, j'espère qu'il me rendra visite ce soir, même si je suis épuisée. Ce garçon me rendra folle.

-Lana, tu es là !

Mylène court vers moi et s'arrête à bout de souffle.

-Je t'ai cherché partout, je crois que ton altercation avec Mendeleïev nous a fait gagner quelques jours pour bosser l'oral.

-Oui mais elle ne va pas se priver de se venger sur moi en me mettant une note terrible. Je vois venir ça gros comme un camion. D'autant que mon père risque de faire une attaque s'il voit ma moyenne actuelle alors...

-Dit pas ça, je suis certaine que ce n'est pas si terrible. Tu as combien ?

-14, répondis-je a contre coeur.

-Et ben voilà, je rêve, je suis à moins de 10 et tu te plaint d'un quatorze ?

Je lui souris tristement. Comment lui expliquer la pression immense que mon père me met sur mes épaules depuis le décès de maman ? Comment pourrait-elle imaginer qu'il ne voit jamais que ce qui ne va pas et ne fait que me rabaisser en me faisant travailler jusqu'à l'épuisement ? Il veut que je sois digne de maman, mais je ne le serai jamais. Je resterai toujours la fille décevante qui n'a jamais pu égaler et n'égalera jamais sa merveilleuse femme. Père à un avenir tout tracé pour moi : école de commerce, directrice marketing dans son empire financier avant de prendre la relève de l'entreprise familiale. Un avenir qui ne m'attire en rien. Je suis passionnée par la nature et le jour où je lui ai annoncé que je voulais devenir vétérinaire de la faune sauvage, il a éclaté de rire avant de m'annoncer très sérieusement :

-Aussi longtemps que je serai ton père, je serai responsable de toi. Ainsi, je te mettrai à la tête de mon entreprise et tu pourra faire perdurer le nom des Morane dans le monde économique américain.

Ce jour là, j'ai compris que quoi que je fasse, quoi que je veuille, je ne serai jamais qu'un outil pour mon père. La perte de maman lui a brisé le coeur et lorsqu'il est sorti de sa dépression, ce dernier semblait avoir disparu, laissant place à un être froid et autoritaire. La perte d'êtres chers est une terrible épreuve dont on ne se relève pas si l'on ne possède pas de vrai raison de vivre autre que l'argent. Mon père en est la preuve vivante.

-Lana, tu m'écoute ? Demande Mylène.

-Désolé Mylène, je réfléchissait.

-Tu veux venir chez moi se soir pour travailler ?

-Euuu pas ce soir, je ne tiens plus debout mais avec plaisir une autre fois.

Je ne peux pas lui avouer que Chat Noir risque de me rendre visite, elle me prendrai pour une folle.

-Tant pis, une autre fois peut être ! Allez, a lundi Lana, profite du weekend pour te reposer !

-Merci, toi aussi !

Ce que j'adore avec Mylène, c'est qu'elle ne sort jamais de sa joie de vivre. Elle est pleine de vie et d'empathie et est toujours disponible lorsque qu'on a besoin d'aide. J'ai de la chance de l'avoir pour amie.
Sur le chemin du retour, je lance ma playlist en oubliant la journée de folie que j'avais eu. Elle avait été particulièrement éprouvante et je n'avais qu'une envie, c'est de manger japonais. Je passe chez un traiteur au coin de la rue, y laisse un billet et repars les bras chargés de nourriture asiatique. Je suis une grande fan de makis et de sushis, je serai prête à vendre un rein pour ça !

Dès que j'arrive chez moi, je m'empresse d'enfiler une tenue décontractée et m'installe devant mes devoirs. Il ne se passe pas 30 secondes avant que je ne reparte immédiatement chercher un smoothie banane fraise et un cupcakes. La nourriture américaine me manque un peu, bien que la française soit délicieuse.
Je résous mes exercices de maths avec une facilité déconcertante et reste bloquée une demi heure devant ceux de physique. Alors que l'espèce humaine tout entière en prenait pour son grade sous un flot d'injure et de juron diversifiés, j'entends un toc toc discret contre ma fenêtre. Je me retourne et un large sourire me prend lorsque je vois Chat Noir qui attendait patiemment que je lui ouvre. Je déverrouille rapidement la fenêtre et le héro entre dans la chambre d'un bond.

-La vaaaaaache il fait super froid dès que le soleil se couche ! Ça fait un quart d'heure que j'attend qu'on m'ouvre, dit-il d'un ton plaintif.

-Arrête de mentir, je sais que tu viens d'arriver !

-Et qu'est ce que sa change ?

-Que tu es un menteur qui me doit des explications ! Rigolais-je

Il hausse les épaules

Puisque je ne suis plus le bienvenu en ces lieux, je vais devoir me retirer.

Je l'ignore.

-Tu veux un cup cake ?

Il se retourne d'un coup vers moi avec les yeux d'un enfant de 5 ans à qui l'on dit qu'on lui a fait une surprise.

-Si tu as pourquoi pas !

-Qu'est ce que tu me donne en échange ? Demandais-je

-Pourquoi pas...

Il se rapproche d'un pas félin de moi et avant que je n'ai pu faire quoi que ce soit, il emprisonne mes lèvres entre les sienne. J'enroule mes doigts dans ses cheveux tandis qu'il pose ses mains gantées sur ma taille.
Je veux approfondir le baiser mais il se sépare de moi et plonge son regard dans le mien.

-Lana, avant d'aller plus loin, je dois te dire quelque chose. Je t'aime, j'ai de véritables sentiments pour toi. Depuis le premier jour où tu as affronté seule cette vilaine, jusqu'à aujourd'hui, mes sentiments à ton égard n'ont fait que grandir. J'ai besoin de toi, de ta présence et de ton amour. Si tu ne souhaites pas commencer de relation avec moi, je comprendrai, ce n'est pas facile de sortir avec quelqu'un dont on ne connait même pas le véritable nom. Mais dans ce cas, il faut qu'on s'arrête là avant que cette relation nous détruisent. Tout les deux.

-Je veux que tu sache que jamais, au grand jamais je ne t'aurais embrassé sur ce toit hier, si je n'étais pas convaincue que je t'aimais sincèrement. Je t'aime et je t'aimerai toujours, tant que tu sera là. Tu es là première personne a avoir pris soin de moi depuis mon arrivée en France et depuis ce jour, je sais que je veux que ce soit toi et personne d'autre. Tu es à moi et je suis à toi chaton.

Un grand sourire s'étale sur son visage et il reprend immédiatement possession de mes lèvres. Il a un côté dominant que j'apprécie énormément ! Il me plaque contre le mur et continu de m'embrasser tout en glissant sa main sous mon tee shirt. Le vicieux. Il sait que je ne veux pas qu'il s'arrête et il en profite. Je profite du moment où il reprend sa respiration pour lui glisser :

-Tu n'a plus faim ? Plus de cup cake ?

-Si j'ai toujours faim, mais pas de gâteau, dit-il en me dévisagent.

-Je met une bonne minute avant de comprendre le sous entendu. J'éclate de rire.

-Mais c'est qu'il est impatient le minou ! Contente toi des cup cakes pour l'instant, dis je avec un sourire taquin.

Je lui en tend un et nous nous asseyons sur le canapé tout en mangeant.

-Je pense qu'on peut dire officiellement qu'on sort ensemble maintenant ? Me questionne-t-il.

-Je suppose que oui, je rigole, bien sûr qu'on sort ensemble, sauf si tu n'en a pas envi évidemment.

-Je n'espère que ça.

-Dans ce cas...

Je me rapproche de lui et l'embrasse tendrement. Il ferme les yeux.

-Je suis prête à commencer une nouvelle vie avec toi, Chat noir. Ensemble.

Salut tout le monde, j'espère que le chapitre vous a plus ! La relation entre Chat Noir et Lana évolue au cas où vous ne l'auriez pas remarqué !
J'ai craqué sur la fin en mettant un petit passage bien guimauve !
Merci en tout cas a ceux qui suivent cette histoire, ça m'encourage beaucoup !

Chaluuuut !

amour BrasierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant