brûlures

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Lorsque je me réveil, la lune etincelle dans le ciel. La grande baie vitrée qui encadre l'uns des murs de ma chambre est d'une transparence absolue et je vois les lumières de Paris scintiller jusqu'à l'horizon. Mon père avait dut investir une somme d'argent immense pour me louer cet appartement. Je soupire et j'entends une voix douce s'élever du balcon.

- «Tu es réveillé ?»

Je me rend compte alors que la baie  vitrée est légèrement entrouverte et laisse passer un petit courant d'air frais que l'on ne peut que savourer l'été en plein centre de Paris. Je sors de mon lit et m'avance en titubant vers ma terrasse ou je tombe nez à nez avec deux yeux verts. Chat noir. Soudain, tous les évènements d'hier le reviennent brutalement en tête et je manque de tomber, rattrapée de justesse par le héro. Il m'adresse un regard rempli de tristesse alors qu'un soulagement sans pareille m'atteint, là, au creux de ses bras. Je pleure pendant de longues minutes. Ou peut être de longues heures. Bercée dans ses bras, je me calme petit a petit et relève la tête vers lui, plongeant mes yeux marrons dans les siens d'une éclatante couleur émeraude.

- «Ça va mieux ?» me demande-t-il

Je hoche la tête avec difficulté et replonge la tête dans son cou, prise de nouveau par des sanglots incontrôlables. La chaleur qui émane de son corp est si appaisante qu'il réussit à me calmer. J'essuie mes larmes soudainement, honteuse d'avoir été par deux fois dans une position de faiblesse face à lui et plaque les mains contre mon visage pour qu'il ne puisse plus voir mes yeux rougis par mes pleurs.

- «N'ai jamais honte de toi, me dit-il avec le plus grand sérieux, après ce que tu as vécu, c'est complètement normal d'être submergé par les émotions.»

Je remarque alors que ses yeux d'ordinaire vert vif sont légèrement rougis eux aussi.

- «Tu a pleuré toi aussi ?» demandais-je

- «Oui Lana, je reste un homme avec des sentiments et des emotions, même sous un masque. Promet moi une chose maintenant.»

- «Tout ce que tu veux, c'est la deuxième fois que tu me sauve alors c'est le moins que je puisse faire»

- «Promet moi que plus jamais tu ne t'aventurera seule dans Paris. Il existe des personnes bien plus cruelles que le papillon.»

Sans attendre ma réponse, il me sert une dernière fois contre son torse avant de se reculer.

- «Prend bien soin de toi princesse, je reviendrait bientôt si tu veux bien»

J'essuie une dernière larme et souris timidement.

- «Avec plaisir... Kitten»

Un large sourire se dessine sur les lèvres de chat noir et mon coeur ratte un battement et une douce chaleur apparaît dans mon bas ventre. Être aussi beau devrait être interdit. Mais qu'est ce que je raconte là ???
Je vois la silhouette du héro masqué s'éloigner alors que l'aube pointe derrière la tour Montparnasse.
Je redescends de ma terrasse et me met en quête du frigo. Il faut dire qu'avec tous ces événements, je n'avais même pas pu emménager correctement ! Lorsque je trouve enfin l'amour numéro 1 de ma vie, j'ouvre avec une délicatesse presque sensuel la porte du réfrigérateur pour, quelques secondes après le refermer avec fureur. Il est vide. La mort dans l'âme, je me résigne donc a m'habiller en quête de la boulangerie la plus proche. Après une demi heure de douche, et une sélection minutieuse des vêtements que j'allais porter, je me décide à sortir de chez moi. A peine ais-je mis un pied dehors qu'une angoisse violente me prend au ventre. Je me force à respirer calmement et, me met en marche tout en jettant des coup d'œil à chaque coins de rues. Je trouve finalement a l'angle d'une avenue un petite boulangerie dont les macarons à la vitrine m'attirent irrésistiblement. Je rentre donc et une femme chinoise m'accueille avec un grand sourire.

- «Bonjour mademoiselle, que puis-je pour vous?»

- «J'aimerai prendre dix macarons s'il vous plaît»

- «Tu es nouvelle dans le quartier ? C'est la première fois que je te vois ici.»

- «Je viens d'emménager, dans un appartement à deux rues d'ici. Je vais rentrer en première au lycée Françoise Dupont. »

- «Ça alors, ma fille y va également, vous devez avoir le même âge. Elle s'appelle Marinette.»

C'est alors qu'une fille au cheveux noir bleuté et au yeux bleus apparaît devant moi. Elle lâche un bâillement, sans doute ne s'était-elle pas rendu compte que j'étais là et s'adresse à la vendeuse.

- «Tu m'a appelé m'man ?»

- «Non mon coeur, mais tant que tu es là, je te présente Lana, elle rentre en première au même Lycée que toi. »

- «Enchanté Lana, j'ai hâte que tu découvre notre classe. Même si on est en millieux d'année, on t'accueillera avec plaisir ! »

Je la remercie, paye les macarons et sort de la boulangerie. Je m'assoie sur l'un des bancs du parc d'a côté et commence à déguster les macarons. C'étaient les meilleurs que je n'avais jamais mangé. Mais le plus incroyable est celui au citron, qui me rappellent le parfum de ma mère. Des larmes me monte au yeux et je fini le biscuit citronné avec un grand sourire sur le visage.

- «Mais je vous que tu m'en a gardé ! C'est très gentil de ta part »

Je sursaute et manque de faire tomber la boîte de gâteau au sol. Je tourne vers mon interlocuteur et me retrouve face à... Chat noir ! Il a dû voir dans mes yeux que je n'ai pas apprécié d'être surprise de la sorte car il m'adresse un grand sourire innocent.

- «Ose t'approcher de mes protégés et je te réduit en miette, héro ou pas héro.

Son sourire s'élargit.

- «Tu parle de ce macarons au chocolat ? » me dit-il en le faisant apparaître comme par magie entre ses griffes

Je rale et tent la main dans l'espoir de le récupérer. Une main qu'il ignore royalement.

- «Allezzzz s'il te plaît, ne m'oblige pas à le prendre moi même. J'ai faim»

Joignant le geste a la parole, je fait mine de sauter pour récupérer mon bien puis le balaye avec une efficacité redoutable. Il tombe sur les fesses, en écarquillant les yeux de surprise. Je lui adresse un clin d'œil moqueur et mord dans mon macaron en laissant tout de même la moitié du gateau au jeune homme. On s'assoit à l'ombre d'un arbre et on en profite pour faire connaissance, enfin surtout pour qu'il fasse ma connaissance vu qu'il ne veut tienne dire sur sa personne.

- «C'est quand ton anniversaire», me demande chat noir

- «cinq Juin, et toi ?»

- «Moi c'est le... Attend, t'a failli m'avoir la ?»

J'éclate de rire et lui donne une tape dans l'épaule. On bavarde encore 10 mn quand soudain, une fille en costume rouge a point noir à l'air mécontent atterie devant nous.
Elle me salue brièvement de la tête puis s'adresse à chat noir qui ne semble pas très rassuré.

- «Dit moi que je rêve chat. Je me bat depuis 25 mn contre Mr Pigeon et je te retrouve en train de flirter ? »

Chat noir devient rouge pivoine et se lève.

- «C'était un plaisir Lana, mais hélas le devoir m'appelle», dit-il d'un ton théâtrale.

Je rigole puis, lorsqu'il est parti en sautant de toits en toits, je rentre chez moi et saute dans mon lit une fois mon dîner pris. Demain promet d'être une grosse journée, ma rentrée tardive en première et j'ai peur de ne pas faire bonne impression pour mon premier jour. Je réussis au bout de deux heures à m'endormir malgré tout.

Chaluuuut

amour BrasierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant