prologue

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Il faisait sombre. Dans la brise environnante régnait une fraîcheur sinistre qui ne s'était jamais détachée du lieu. Les murs étaient faits de roches ancestrales, ils étaient brillants et lisses comme du marbre, noirs comme du charbon. Il n'y avait pas une once de lumière. Scellée par la vie naturelle, il s'agissait de dizaines de petites caves reliées entre elles par de minces couloirs taillés dans la pierre.

Dans des cavernes renfermées comme celles-ci, il était tout à fait logique qu'aucune forme de vie n'y persiste. En effet, ce qui reposait au fond de ces grottes était inanimé, enfoui depuis des siècles dans le sommeil de paix qu'était la mort.

Tout était calme. Il persistait dans l'atmosphère macabre rien de plus qu'un silence vide, qui rendrait quiconque fou en quelques maigres heures. Dans ce genre de lieu, on entendait ses propres pensées raisonner, tant chaque son devenait perceptible.

Pourtant, le calme s'apprêtait à être violemment troublé.

Pour la première fois depuis des centaines d'années, de fines lueurs apparurent dans les cavernes. Chacune provenait d'une des bêtes mortes qui y reposait. Ce n'était pas lumineux à cause de la couleur carmin des lueurs. C'était tamisé, toujours sombre, mais on distinguait désormais les déformations que créaient les différents corps étendus sur le sol froid.

En un instant, lorsqu'un contact fut créé entre une pierre rouge et la main d'un jeune homme probablement un peu trop curieux, le monde changea. La mort fut perturbée.

Lentement, de longues griffes qui s'étaient rétractées avec le temps interminable allongèrent le bout de pattes déjà massives. Le poison présent dans les queues crochues fut de nouveau sécrété, coulant dans le sang de celles-ci. Les oreilles poilues se dressèrent, les torse se surélevèrent et s'abaissèrent, laissant l'air être happé et rejeté par les museaux crochus. Les quelques pics autrefois présents sur l'entièreté de ces corps ressortirent, déchirant leurs peaux velues.

Puis, alors que la pierre fut décrochée par la main baladeuse du garçon aux cheveux de la même couleur que celle-ci, les yeux transcendants des bêtes s'ouvrirent.

𝗥𝗜𝗦𝗜𝗡𝗚 ; jeongchanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant