Comment pouvait-elle faire mouche en ne l'ayant entendue dire qu'une seule phrase ? Comment un aussi petit bout de femme pouvait cacher autant de hargne contenue en elle ? Il n'avait pas pu s'empêcher de l'étudier sous toutes les coutures et il ne pouvait s'empêcher d'avoir apprécié ce qu'il avait eu sous les yeux. Depuis combien de temps cela ne lui était pas arrivé ? Sincèrement, il ne préférait pas chercher à s'en souvenir !
À la place, il préféra risquer un dernier coup d'œil en direction de la porte qu'elle venait de passer avant de se retourner vers les verres vides qu'il avait toujours en mains. Dits verres qui avaient terminé leurs courts voyages sur ces vêtements... L'idée de devoir refaire le parcours à l'envers une nouvelle fois pour espérer avoir le droit à un peu de calme venant d'eux ne parvint pas à le pousser à agir dans ce sens alors il repartit s'asseoir à leur table les mains vides ce qui ne le dérangeait d'ailleurs plus autant qu'au départ s'il voulait être parfaitement honnête. Les obliger à prendre une pause dans leurs consommations ne pourrait effectivement pas leur faire de mal !
— Alors autant j'apprécie que pour une fois tu m'écoutes du premier coup, autant je n'aurais pas râlé si tu étais revenu moins vite, mais avec des verres pleins.
Ces yeux luisaient légèrement, mais il semblait néanmoins encore avoir une petite marge de manœuvre niveau boisson malheureusement. Et alors qu'il s'apprêtait à lui répondre, il poursuivit en lui coupant l'herbe sous le pied. Ne me dis pas que tu as donné nos verres à la fille avec qui tu discutais.
— Techniquement, elle n'a rien demandé, mais, et ça devrait te plaire ils ont fini leurs courses sur son pull.
Il détesta voir le changement d'expressions de ces deux amis, pour autant il se retint de tout commentaire, de toute façon à quoi bon leur faire la moindre réflexion quand on sait qu'ils ont une oreille sélective ? Imaginer la poitrine d'une inconnue visible par transparence leur parlait, mais essayer de leur faire comprendre qu'ils auraient mieux à faire que de passer la plupart de leurs rendez-vous professionnels à boire ne les feraient pas même broncher. Cependant quand il se remémora la façon avec laquelle elle l'avait gentiment, mais fermement remis en place un sourire se dessina sur son visage. Sans nul doute qu'elle n'en aurait fait qu'une bouché et il aurait adoré voir ça !
S'il voulait être honnête, il aurait adoré être ailleurs plutôt qu'ici. Toutes ces soirées alcoolisées sans véritable motif avaient perdu depuis longtemps le moindre attrait pour lui. Était-ce alors pour ça que son inconnue avait attiré son attention ? Où était-ce simplement dû au fait qu'elle n'avait rien tenté avec lui ? Distrait par ces pensées il comprit rapidement en rattrapant leurs conversations, que ces deux collègues se demandaient la même chose. Enfin à un degré porté légèrement plus bas sous la ceinture et c'était dans ce genre de situation qu'il se demandait pourquoi il continuait encore d'accepter leurs petites « réunions » dans des bars toujours différents et toujours trop bruyants pour réellement pouvoir parler de quoi que ce soit.
S'il n'avait pas fait partie du même cercle de relation, il ne leur aurait jamais prêté la moindre attention tellement leurs visions du monde étaient opposées et sa vie aurait été alors tellement plus simple, mais ça c'était une autre histoire...
— La terre appelle Priam ! Hey mec, tu m'écoutes ou bien ?
— Désolé, je viens juste de me rappeler que j'avais une réunion du comité d'administration demain matin. Je vous appelle un taxi ?
Leurs seules réponses à sa question furent des éclats de rire le poursuivant jusqu'à ce qu'il passe enfin le pas de la porte. Qu'espérait-il encore après tout ce temps ? Il savait pertinemment comment allaient terminer leurs soirées...
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Sankofa
RomanceDepuis quelques mois déjà Priam n'est plus vraiment lui-même et l'envie de le cacher a fini par disparaître. À quoi bon continuer de fermer les yeux sur ce qui s'était passé ? Ce qui est fait ne peut plus changer alors il a décidé de saisir l'opport...