Le destin mélange les cartes et nous jouons

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Le trajet jusqu’à la tour m’a semblé assez long, je sais qu’il ne l’était pas tant que ça mais j’avais au fond de moi hâte de le retrouver. De retrouver ce sentiment de compréhension, de liberté ? Ça m’avait manqué, qu’importe cela dit. Je suis là pour donner un coup de main à l’entreprise pour les prothèses, rien de plus.

J’entre dans la tour et je me souviens que Tony ne m’a pas donné de consigne particulière, la dame présente à l’accueil me jette un regard étrange mais je l’ignore, je ne dois pas faire attention à ce genre de chose. Est ce que je me dirige directement vers les ascenseurs ? FRIDAY doit s’en charger je suppose, alors je pourrais probablement éviter d’échanger avec elle.

Je me suis juste faufilé dans l'ascenseur avant qu'il ne se ferme, une fois à l'intérieur je suis tranquille.

"FRIDAY ? Peux-tu m'emmener vers Tony s'il te plait ?"

"Bien sûr Hope"

"Merci"

L'ascenseur monte, lentement, je recule et m'appuie contre la paroi. Je déteste vraiment les ascenseurs, petit espace ou l'on peut rapidement être compressé par tant de personnes. Non merci, mais ce trajet ci est calme, il n'y a pas de bruit, pas de distraction, juste la sensation de monter, de se déplacer.

Je soupire de soulagement lorsque l'ascenseur s'arrête et qu'il n'y a personne qui attend pour entrer. Je sors et j'observe rapidement autour de moi, c'est un couloir, assez large et silencieux. Je décide de le suivre, puisque j'ai demandé à FRIDAY de me guider jusqu'à lui je suppose qu'il est à proximité ?

Je continue de marcher pendant un moment, le couloir possède de grandes baies vitrées qui me permettent d'observer New York en contre bas, c'est tellement… Magnifique. Aller je ferais mieux de rejoindre Tony.

Après quelques pas de plus je me trouve devant une porte vitrée qui s'ouvre seule, j'entre et rapidement la silhouette de Tony s'approche avec un grand sourire.

"Bonjour Hope, j'espère que tu as passé une bonne matinée ! Parce qu'on a beaucoup de travail"

"Bonjour Tony, peut-être que tu aurais dû penser à dormir plus dans ce cas. Parce que honnêtement tu ne ressembles à rien en ce moment."

Il me sourit et m'invite à le suivre vers une sorte de table d'examen, je le regarde avec un air suspicieux. La table fait clairement tâche entre les établis.

"Je me suis dit que ça serait plus confortable qu'un établis"

"Probablement." Je l'arrête dans ses déplacements en attrapant son bras rien qu'une demi seconde. "J'ai une condition".

"Encore une autre ?" Tony sourit avec un air malicieux, alors je lève les yeux au ciel "bien sûr, je t'écoute"

"Je veux que tu t'occupes en priorité des prothèses pour enfants".

Il y a un silence avant qu'il ne fronce les sourcils, je vois bien qu'il a des questions mais je ne sais pas vraiment si je peux y répondre.

"Est ce que ?"

"Non, c'est juste important pour moi, qu'ils aient mieux"

Tony me regarde avec un air entendu, comme si le simple fait d'avoir ce fait en disait beaucoup plus long sur moi. Comme s'il lisait tout ça. Déstabilisant, déroutant, c'est beaucoup de choses mais je n'y prête pas plus d'attention que nécessaire.

Un silence s'installe, interrompu uniquement par les bruits du papier sur la table ou je m'installe, ceux des outils et du métal de ma prothèse.

On reste un moment comme ceci, il observe, semble créer des plans holographiques et prendre toutes sortes de mesures. Je le laisse faire en silence, observant simplement New York au loin, c'est tellement apaisant.

Cave FatumOù les histoires vivent. Découvrez maintenant