Chapitre 1

365 13 8
                                    

Elle est là, entrain de m'arracher à ma famille pour un prétexte stupide, mes parents restent presque impassible comme si ils s'en fichaient, alors que mon frère et ma sœur sont dans leurs bras.

Mon réveil sonne, je me redresse d'un coup, toujours ce même rêve. Le jour où je suis devenue Edelyne Matthews aux yeux de tout le monde, ou presque. Je sors de de mon lit, réalise ma série de pompes et d'étirements et m'habille. Aujourd'hui, c'est le jour du test d'aptitude. Je salue ma "mère" attrape une pomme et quitte l'appartement. En bas, Hans m'attends, c'est mon chauffeur, ou plutôt Jeanine le paie pour me surveiller. Je préférerais aller au lycée avec mon frère et ma sœur, mais ils habitent à l'opposé car nos parents sont Altruistes, de plus Jeanine me l'interdit.

Lors du trajet, je pense à ma vie merdique, oui je me morfonds. Je suis née Ariane Prior, mais quelques heures après, je suis devenue Edelyne Matthews. Tout ça à cause d'elle, ma "mère" d'adoption, Jeanine. En effet, chez les altruistes il est mal vu d'avoir plus de deux enfants, selon le reste de la faction, cela signifie que les parents ont trop profité des plaisir charnels pendant que d'autres souffraient, ce qui est donc égoïstes. Ce que je trouve stupide puisque dans mon cas nos parents n'ont pas choisi d'avoir des jumelles, et puis un accident est vite arrivé. Bref, ce sont les institutions...

Ainsi, lors de ma naissance Jeanine a débarqué dans la chambre pleurant qu'elle était stérile et racontant qu'elle avait appris que mes parents souhaitaient que je sois adoptée. Mes parents, devant tant de "détresse" l'ont donc laissée m'adopter, en plus, selon mon père, ça leur permettaient de ne pas être les moins Altruistes de la faction. Surtout, qu'il est au gouvernement et que ses gestes sont scrutés. En réalité, Jeanine voulais seulement se faire bien voir en temps qu'Erudite en adoptant une Altruiste alors que les factions s'entendent de moins en moins bien.

Nous arrivons devant le bâtiment scolaire. Au rez-de-chaussée il y a la maternelle et la primaire, puis au-dessus le collège et enfin le lycée, aujourd'hui est mon dernier jours au lycée. Je rejoins un groupe d'Erudits, mais les quittent dès que je ne suis plus dans le champs de vision de Hans pour rejoindre ma fratrie. Béatrice que je surnomme Tris, est ma jumelle, et Caleb est notre ainé de 10 mois, nous sommes donc dans la même promo. J'attends avec eux car bien qu'adoptée, je reste de parents Altruiste, donc, je ne peux donc pas passer le test avec l'un d'eux. Tris et Caleb sont appelés, ils me jettent un coups d'œil puis rejoignent les portes qui leurs ont été indiquées. Après des minutes qui me semble des heures, Caleb revient, sans Tris. On se regarde, se posant la même question. Mais avant d'avoir pu discuter, je suis appelée.

Je rentre dans une salle aux murs recouvrèrent de miroirs, ça a dû faire bizarre aux Altruiste qui ne se voient que quatre fois par ans. Une femme brune est entrain de bidouiller sur la machine, j'aperçois un tatouage de faucon en haut de son dos. Elle se redresse et me lance :

- Bonjour je m'appelle Tori.

- Bonjour.

-Je t'en pris installe toi et bois-ça.

Je m'assois, prends le verre et renifle le liquide bleu. Finalement je bois cul-sec, tant pis si c'est toxique. Ma tête devient lourde et mes paupières se ferment.

- Choisis

-Quoi ?

- Choisis

Je me retourne, il y a deux plateau, un avec un couteau et l'autre avec du fromage, je décide de prendre les deux et de manger le fromage. Bah quoi ? J'avais faim. J'entends alors un grognement derrière moi. Un chien enragé me fonce dessus. Oups, j'ai mangé le fromage. Je regarde furtivement le couteau avant de le laisser tomber. Il est hors de question que je plante ce pauvre animal. Alors, je m'assois, baisse les yeux et attends. Normalement le chien ne me verra plus comme une menace. Je sens une langue rugueuse sur ma peau et rigole. Je joue quelques secondes avec le chien avant qu'une petite fille arrive en courant. Le chien grogne et s'élance, par réflexe, je l'attrape pour ne pas qu'il lui saute dessus. Le paysage s'efface. Je me retrouve dans un bus, qu'est-ce que je fous là ?

Divergente, d'un  autre point de vue.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant