Faites place à l'Inventrice

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L'ascenseur montait progressivement jusqu'à s'arrêter complètement. J'étais enfin arrivée à Piltover, la ville des inventeurs. J'étais en train de fêter mon vingtième anniversaire lorsque j'ai reçue une lettre comme quoi j'étais reçu à l'académie de Piltover, grâce à ma machine à fabriquer des sandwichs aux haricots. Vous vous souvenez ? Celle que j'avais miraculeusement sauvée quand mon frère Bidule est mort, me laissant endeuillée du goûter que ce petit enfoiré m'avais salement volée. Je m'extirpai de l'élévateur, puis sorti le merveilleux petit bout de papier jaunis de ma poche. J'y collais mon visage et le renifla de toute mes forces, jusqu'à en aspirer un bout qui alla me titiller le gosier. Grâce à cette lettre, ma nouvelle vie allait enfin commencer. Adieu ville de merde, adieu, parents de merdes dont j'avais commandité la mort, (oui.)adieu, toutes ces ombres sur le tableau, place à la lumière de cette nouvelle cité pleine de promesses. Je me répétais 30 fois ce monologue dans ma tête pendant que je reniflais le morceau de papier, lorsque plusieurs personnes s'arrêtèrent et me regardèrent bizarrement. Sentant leurs regards pesants, je redressai vivement la tête et me mit à les fixer avec mes yeux de mouettes enchanteresse, puis, d'un ton sec, je me mis à leur gueuler dessus.

« Eh oh, arrêtez de me regarder comme ça, voulez-vous bien !? Je sais que vous n'avez jamais vu de créature aussi belle, mais je ne vous connais pas et vos regards pénètrent un peu trop mon intimité ! »

Fis-je tout en mimant les gestes d'une damoiselle en détresse.

Les gens émirent des visages surpris, puis cessèrent de me fixer et reprirent rapidement ce qu'ils étaient en train de faire. Je mordillais de manière sex mes lèvres inférieures puis souffla, un peu agacée (parce que j'avais mauvaise haleine aussi et que j'avais plus de mentos.)

« Ok je suis peut-être l'inventrice la plus sexy de tout Zaun et Piltover, mais faut que les gens calment un peu leurs ardeurs. »

Je repris ma route. Je parcourais les rues clinquantes du quartier riche de Piltover à la recherche de l'académie mais ne faisait en réalité que tourner en rond depuis tout à l'heure.

« Mais bordel, y'a aucun putain de plan dans leur ville de merde ? »

Oulah, faut que je me calme. C'est Zaun la ville de merde pleine de pouilleux et d'incultes. Piltover n'a rien à voir avec toute cette ambiance horripilante. C'est plutôt la ville de Balkany. D'ailleurs, ça ne m'étonne même pas qu'elle se soit séparée de sa ville jumelle, les Zauniens méritent totalement ce qui leur arrivent. Et moi, je ne suis pas comme eux. Je suis une future, belle, riche femme d'affai- euh inventrice qui va remettre cette ville dans le droit chemin !

 J'étais en train de divaguer dans mes pensées tout en essayant de trouver cette PUTAIN D'ACADÉMIE DE M- lorsqu'un pouilleu- euh je veux dire, un passant m'arrêta. Il était très sale. Il commença à me parler et je remarqua qu'il avait quelques dents en moins. Le dentifrice Colgate ça existe monsieur-là.

« S'il vous plaît madame, vous n'auriez pas une 'tite pièce ? C'est que les temps sont durs par ici...»

Il était absolument hors de question que je me mélange à un pouilleux en lui offrant la charité, qui plus est avec mes seuls moyens à bord. Non sérieusement, j'espère que ma lettre n'est pas une blague parce que sinon, je vais me retrouvée SDF dans un caniveau vu ma fortune actuelle. Sans que personne ne puisse me voir, je donna un coup de pied dans la tête de ce gueux, le pauvre tombant à la renverse avec un air d'ahuri. Qu'il se remette à sa place, au lieu de déranger les génies. En tout cas, cette mésaventure ne m'indiquait pas où pouvait bien se trouver cette Académie de mes deux. 

Fonçant littéralement à travers la foule sous le coup de l'impulsivité, je fini malheureusement par rentrer dans un jeune homme traînant sa canne devant lui, livre à la main. Par contre, autant je veux bien être conciliante deux seconde envers les pauvres, mais les handicapés qui encombrent la voie publique avec leur saleté de bouquin peuvent aller se faire foutre. 

La Vie est Une Blanquette {{FF ARCANE}}Where stories live. Discover now