En bas d'mon immeuble, j'tenais les murs avec mon soss Achraf. Ont parlaient de se que j'allais faire dans pas longtemps, comme dab, il me donnait des leçons...
Achraf - « Akmar, dis moi... T'ai un hmar mon frère ou quoi ? Là-bas c'est pas un jeux, c'est la cours des grands. Les condés sont à leur recherche et tout, chaque jour quelqu'un se fais buter. Là-bas ils sont tous un passer douloureux, leur vie elles sont déjà fichu. »
Moi - « Moi aussi j'ai un passer douloureux. »
Achraf - « T'as une fille zebi ! »
Moi - « Arrête de criais sale hataye ! Ta gueule, j'fais sa pour elle. J'veux qu'elle retrouve sa mère... »
Achraf - « Dis que tu l'aimes ouais... »
Regard noir, il comprend et baisse la tête. Je l'aime plus, je ressens plus rien, nada,welou, quedal. J'avou, j'le fais pas exactement pour ma fille. Mais pour me venger, se réveiller tout les jours et savoir que ton frère et ta femme t'ont pris pour un pigeon... T'as la haine, ouais, j'aurais du me méfier... Se méfier, ont m'a toujours dis de se méfier, surtout dans une cité. Mais s'teup, comment j'aurais pus me méfier de lui ? C'est pas comme-ci que c'étais n'importe quel gars du quartier. Là il s'agit d'mon frère, pas d'un shab. Mais merlich, j'me vengerai.
Donc pour sa, j'rentrerais dans le game.
Achraf - « En sah topo, y'a pas moyen de te faire changer d'avis ? »
Moi - « Quuooo, tu forces cousin. Laisse tomber, j'pars à Paris. »
Achraf - « Zebi ! »
Moi - « Bon allais, dis s'que tu sais. »
Achraf - « Foye, wAllah je sais rien. Mais j'ai un cousin là-bas, Elyas. Il a essayait d'y rentrait sa à pas marchais, mais il sais tout sur se réseau. »
Moi - « Hmm... »
Achraf - « J'te dis sa tout sa qu'en tu seras arrivais là-bas, là, vas dire au revoir à ta fille. »
Il me dit sa déçus, zebi... La chose que je voulais pas à fronter, le regard de ma fille quand je dirais sa... J'monte chez moi, ou plutôt chez la yemma. J'prend tout mes affaires, les ranges dans un sac. J'prend pas beaucoup, à Paris j'irais tout m'acheter... D'un coup j'entend la porte se claquer, sa dois être ma daronne et ma fille Aouda. J'pars voir, elle me saute dessus.
Aouda - « PAPA !!! »
Moi - « Hbiba ! »
Aouda - « J'ai... J'étais à l'école... J'ai à pris les chiffres jusqu'à cents ! »
Elle me montre ses dix doigts s'te hegoune, elle est trop hnine. WAllah elle s'est ma fille, me ressemble tarpin ! Elle s'appelle Aouda, pure algérienne. Les yeux bleue grand comme moi, j'ai envie de la manger zebi. Elle a déjà 6 ans putain.
Aouda - « Papa ? »
Moi - « Oui Aouda ? »
Aouda - « Tu m'as prend à lire un peu ? »
Moi - « Heu... Après, là je vais parler avec ta grand-mère. Vas dans ta chambre pour le moment. »
Aouda - « D'accord. »
Aouda pars dans sa chambre, je croise le regard de ma mère. Elle fait une tête bizarre, moi je sourit comme hmar.
Yemma - « Qu'est-ce t'as fais encore ? »
Moi - « Mais rien... » Rigolais-je.
Yemma - « Arrête tes bêtises Akmar, je connais se regard. »