✓ LE PETIT AMI DE MA SOEUR. [Sasuke x OC]

ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 1.

L'élégante courbe de la Maserati cabriolet filait tel un éclair noir sur les routes de campagne. Le vent soufflait à l'intérieur de l'habitable ouvert, faisant voleter la crinière de blé de la simple adolescente aux lunettes sombres qui se tenait aux commandes. La musique était forte, le soleil ardent, et elle chantonnait au rythme des paroles entraînantes, tout en jouant le son des basses contre son volant dans des mouvements de ses mains. Les bagages rassemblés à l'arrière avaient été les seuls qu'elle avait pu se démener à faire entrer dans le véhicule et témoignait d'un voyage récent, ou d'un retour définitif. L'un comme l'autre, Emiko, dont la chevelure blonde laissait apercevoir entre deux brises quelques mèches roses parsemées, gagna la ville magique et accueillante de Konoha après plusieurs heures de route. L'ordinateur de bord annonça un appel entrant, et elle esquissa un sourire en coin en lisant le nom apparaissant sur l'écran avant d'y répondre.

- Salut mon adorable pétasse !

- Dis-moi que tu es arrivée, dis-moi que tu es arrivée ! Résonna la voix féminine à l'autre bout du fil.

- Je viens juste d'entrer dans la ville. Je serai chez mes parents dans 10 minutes.

- Aaaaaaaaaaaah ! Hurla par conséquent son interlocutrice. J'ai trop hâte de te revoir ! Passe chez moi dès que tu peux, il faut absolument qu'on parle !

- T'as enfin perdu ta virginité ?

- Ahaha, ce Spring break t'a rendu encore moins hilarante ou c'est une idée ?

- Je passe te voir plus tard. Ciao Karin !

Elle raccrocha par conséquent, tout en tournant à un angle de rue afin de pénétrer dans un des nombreux quartiers résidentielles de Konoha. Les somptueuses habitations s'enchaînaient dans ce coin chic de la ville qui se développait de plus en plus à mesure que les années passaient. Et puis après un instant, elle ralentit et entra dans l'allée raffinée d'une sublime villa moderne avant de refermer le portail de sa télécommande à distance accrochée au pare-soleil. Coupant le moteur, elle inspira profondément en observant son allure dans le rétroviseur. Ses yeux étaient encore épuisés de ces deux semaines de folie. Longues nuits agitées, soirées alcoolisées et inconscience totale, le Spring Break l'avait éreinté. Et elle avait horriblement besoin d'une cigarette. Elle attrapa son sac à main de haute marque et fouina à l'intérieur. Dieu qu'elle en avait besoin pour affronter ce qui allait suivre. Les retrouvailles avec ses parents et sa sœur aînée qu'elles n'avaient pas vu depuis trois ans n'allaient certainement pas être de tout repos. Emiko avait passé ces années de lycée en internat, suite à de malencontreux incidents et de petits faux pas insouciants, notamment la consommation de produits illicites, la déviance profonde et l'inconscience suprême de prendre le volant sans permis. A ça, s'ajoutait ses déboires et ses dépravations, qui avaient poussé ses parents à prendre une décision radicale. Emiko devait être coupée de Konoha, de ses amis aux mauvaises influences et de tout ce qu'elle connaissait afin d'apprendre à respecter les règles et les cadres imposés. Evidemment, ce plan n'avait pas eu l'effet escompté, bien au contraire. Du haut de ses dix-huit ans, elle avait malgré tout réussi à obtenir son diplôme de fin d'études avec brio, empochant même le titre de major de sa promotion. Si bien qu'elle fut acceptée sans sourciller à l'université de Konoha. Et elle se félicitait de revenir dans sa ville natale afin de faire vivre un Enfer à ceux qui l'en avaient chassé. Soufflant la fumée de sa menthol, elle baissa légèrement ses lunettes pour mieux observer dans le rétroviseur la silhouette qui s'approchait peu à peu de sa maison familiale éclatante de prospérité et d'exubérance.

- Et merde. Lâcha-t-elle en levant les yeux au ciel avant de repositionner correctement ses Rayban sur son nez mutin et jeter sa cigarette au loin.

Elle quitta l'habitacle dans le but de se présenter au jeune homme qui avait remarqué sa présence. Vêtue d'un petit short en jeans déchiré, de baskets et d'un t-shirt bleu marine tombant sur son épaule dénudée, elle n'avait pas besoin de porter de quelconques habits provocants afin de le paraître. Tout, chez Emiko, insufflait la fascination. Elle le savait, et elle en jouait. Au contraire de sa sœur aînée qui avait toujours manqué de beaucoup d'assurance.