Black Friday . Ou vendredi fou comme disait les Québécois . Jour de dépense à des prix plus ou moins abordables .
J'étais avec Charlène , Bruno et son ami Chris. On faisait les lèches vitrines. On marchait , regardait juste avec les yeux. Personne ne comptait acheter .
Pendant qu'on marchait dans le mall Chris et moi s mais sans rien de sérieux, on se taquinait.
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Il avait acheté de la nourriture et j'ai pris deux paille . Une pour lui et une pour moi . J'ai dit aux autres que j'allais boire sa boisson avec une paille et laisser la nouvelle paille à coter. Si il ne changeait de paille j'allais l'embrasser avant qu'on se sépare pour rentrer si non bon rien .
Alors Charlène et Bruno le regardait et il avait l'air confus n'ayant aucune idée de ce que j'avais derrière la tête. Quand il changea de paille les autres ce mit à rire et Bruno lui expliqua par la suite ce que j'avais dit . Il riait et reprit ma paille pour boire avec celle-ci .
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Plus tard quand chacun devait rentrer. Je fit un câlin à tout le monde et lui était fâché d'avoir reçu juste un câlin au lieu de son baiser .
Je riais et pris ma route pour rentrer.
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Après cette journée de temps en temps on se textait . Pour flirter et s'envoyer des nudes.
C'était ma façon de me sortir Joshua de la tête . Une façon bien particulière.
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Nos textes devenaient de plus en plus intenses. Des sujets de plus en plus ambigus . Je n'étais pas attirer par lui . Je n'aimais rien chez lui . Je pourrais le regarder et dire de milles et une façon à quel point je n'avais aucune attraction physique encore moins sexuel vers ce gars . Mais je le voulais. Est ce que je savais que je pouvais l'avoir ? Je ne sais pas mais je ne voulais pas pour marcher dans les herbes vertes mains dans la mains au coucher du soleil , non. Je le voulais pour qu'il me montre ce que cela faisait d'être toucher , embrasser. Je le voulais pour libérer mes pulsions sexuelles.
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On devait ce voir un mardi , au centre rideau (mall) . Parce que ni chez moi ni chez lui serait disponible pour pratiquer ce qu'on avait en tête . J'étais prête pour ce qui devait ce passer . Que cela soit derrière une benne à ordure ou un comptoir de caisse . J'étais juste prête. Rasée de la tête aux pieds . Même si je n'avais aucune idée dans quoi je m'embarquais. Je lui parlais comme si j'étais une porn star par texte sachant que je ne pouvait  même pas me doigter par moi-même.
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A la fin de la journée , arrivant l'heure de la rencontre pour faire affaire . Aucun signe de Chris . Je l'appelle , je lui laisse ses textes . Zéro . Je décide de me calmer . J'attends 15 , 25 , 45 minutes puis arrive une heure et quinze minutes plus tard. Il décide de répondre en me disant plein de charabias qui concluaient à qu'on ne pourra pas se voir . Ce n'était pas un on ne pourra pas se voir mais on planifiera un autre jour non . C'était bien un on ne pourra pas se voir mais , bon vas-y .
J'ai juste sentie une lourde larme coulée le long de ma joue . Ce n'était aucunement une larme de tristesse . C'était plutôt du dégoût . Même les gars que je ne veux pas je pouvais  même pas les avoir.

101 garçonsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant