Donjuanisme

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Il était partout.

Après qu'il m'ait demandé mon numéro, pour plaisanter? . Je ne sais pas. Je n'étais pas certaine de la raison pour laquelle il voulait mon numéro surtout devant ses amis. Depuis cette scène , je le voyais maintenant à chaque coin de rue.

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Il n'était pas le même quand il était seul. Il me souriait quand il me voyait et par courtoisie je lui rendais son sourire. J'ai commencée à même être curieuse. Je voulais savoir son nom, pourquoi il avait voulu prendre mon numéro? est ce que c'était pour faire rigoler la galerie ? voulait-il délibérément avoir mon numéro pour apprendre à me connaître?. Je pense que je l'ai trouvé assez attrayant pour avoir toutes ces questions en tête.

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J'étais allée voir Rodrigue, mon ami mutuel avec les marionnettes. Je le bombardait de questions. Son nom était donc Stéphane. Je demanda pour son numéro, Rodrigue ne voulait pas me donner le numéro de Stéphane sans la permission de celui-ci. Alors j'ai attendu qu'il me tourne le dos afin que je puisse avoir le numéro de téléphone. Un peu mesquin mais quand je veux quelque chose, j'y arrive.

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Après ma visite chez Rodrigue ,j'ai attendu plusieurs jours avant de le de texter. Fallait que je me prépare mentalement . Il allait probablement me demander comment est ce que j'ai eu son numéro ? ou encore me répondre froidement si son intention d'avoir mon numéro était dans le but de me ridiculiser. Je me suis lancée. Taper un petit texte du genre : Hey c'est Hadrey.

J'étais bien stressée mais qu'est ce que j'avais à perdre. Qu'il montre à ses amis que je l'ai texter pour rire de moi? Bien, je ne me rassurait pas moi même.

Je ne reçu pas de texte. Il m'appela à la place pour savoir qui c'était. Il ne connaissait même pas mon nom. Je lui explique donc la fille à qui tu as demandé le numéro il y quelques jours. Il avait l'air d'être heureux. Il ne me posa pas de questions comme je le pensais. Ok, je te texterais plus tard. c'est comme ça qu'on s'est raccroché.

 Après ce jour-là, on se parlait plus souvent. Pour apprendre à se connaitre.

Des vacances d'été jusqu'à la rentrée scolaire. On discutait de tous et de rien. Et je pris goût à lui parler régulièrement. Il était devenue une grande partie de ma routine.  Quel genre de sujets passionnants pouvait on  avoir à treize, quatorze ans? .On s'appelait tard dans la nuit, souvent jusqu'au matin.  Je m'étais entièrement attacher à lui. 

Jusqu'au mois de février. Vingt-sept  février à vingt heures. Une date mémorable. Il m'a demandé d'être sa petite amie ce soir-là. Des cœurs dans les yeux, feux d'artifices dans ma tête. Une joie inexprimable.

Mon obsession pour lui était  inexplicable. Je l'aimais tellement. Qu'est-ce que je savais pour affirmer ce sentiment que je ressentais?...

On se voyait aussi souvent qu'on pouvait .Ma maison était à deux pas de chez lui. 

On aimait se promener ensemble. De longues marches qui semblaient si courtes à ses cotés. Tranquille, je ne me souciais de rien. De quoi même allais-je me soucier ?

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Souvent à cause de l'église ou du travail mes parents rentraient vraiment tard le soir et me laissait avec mes frères ,alors moi j'en profitait la nuit avec Stéphane pour déambuler dans le quartier.

 Nous discutions beaucoup, nous avions toujours des choses à nous dire. Ou plutôt j'avais toujours quelque chose à lui dire et même la bouche fermée je me sentais écouter. On prenait plaisir à la compagnie de chacun.

Glisser ses doigts entre mes mains , se perdre dans les yeux de chacun , ce vague sentiment de protection qui me remplissait dès j'étais dans ses bras ,ou de ses doux baiser sur ma joue qui me faisait sentir sur des nuages. 

Ces moments, je pourrai les revivre mille  et une fois sans jamais m'en lasser.

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Dans mon décor d'amour parfait il y avait cette tache. Les amis de Stéphane. Ses amis savaient que nous étions ensemble et continuaient à dire des choses désagréables qui n'étaient pas basées sur quoi que ce soit. Et où était Stéphane ? Lorsque je me faisait intimider , humilier et insulter par pas plus loin que ses amis de tous les jours? Il était présent. Muet. J'étais très frustré qu'il n'ait jamais rien dit sur leurs manières de me traiter. Mais ce n'était pas de sa faute, c'était ses amis, pas lui. N'est-ce pas ? 

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 Un soir, comme à notre habitude Stéphane et moi allions prendre une marche . Le soleil venait de ce coucher, le ciel était d'un bleu grisât mais pas de pluie , avec des couleurs jaune, orange ,le vent  était si  doux ,caressait la peau assez timidement , il faisait ni trop chaud ni trop froid, on était bien.

 Le vent emportait nos mots entre eux dans les oreilles de chacun. On s'arrêta sous un grande arbre, en dessous un genre de rectangle en béton ou je m'assit et et lui était debout .Il me fait levé pour me prendre dans ses bras, il me parlait ,me chuchotait dans l'oreille, comment il m'aimait et qu'il était content de m'avoir. J'eus des frissons par ces mots qui fredonnaient dans mes oreilles , la  chair de poules , papillons dans le ventre, était-ce le léger vent qui soufflait ou sa voix qui traversait mon corps ? 

Toutes sortes d'émotions et de sensations passaient à travers mon corps, je pouvais simplement l'envelopper de mes bras. Et laisser nos esprits se connecter en écoutant le bruit des feuilles des arbres caressés par le vent.

 Il leva ma tête , me regardait brièvement dans les yeux et m'embrassa sur les lèvres. Un, deux, trois, quelques petits baisers. Un instant et on s'embrassait doucement pour la  première fois. Lentement je le laissait prendre possession de mes lèvres. Les yeux fermés je voyageait dans la douceur de sa langue sur la mienne. Ces instants serait à jamais capturer dans mon esprit. Le moment était si parfait. Je ne pouvait juste lui dire à quelle point je l'aimais .

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Ça faisait au moins quatre mois que nous étions ensemble. On en avait déjà parlé au téléphone et je lui ai dit que je n'avais jamais embrassé personne, il m'a dit qu'il me montrerait comment faire. Je voulais que mon premier baiser soit comme pluie de feu d'artifice dans mon corps. je voulais être prête , j'avais  déjà parcouru les plateformes de YouTube sur comment embrasser , le bécot , bisou esquimau, french kiss , bouche-à-bouche, baiser volé, baiser mordillant , baiser du lobe d'oreille. J'avais même vu comment se pratiquer. Mon pouce et mon index étaient les mannequins sur lesquels j'exerçait mes mouvement de lèvres.

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Stéphane envahissait mes pensées et mes rêves . Je me voyait déjà marier avec lui. J'avais écrit les prénoms de nos enfants. combien en on en aura . Tout. Je ne voyais pas ma vie sans lui.

101 garçonsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant