Chapitre 3

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Les deux premiers chapitres servant d'introduction sont à la première personne mais le reste est à la troisième, à moins que la première vous plaise plus et dans ce cas hésitez pas à me le dire et j'éditerais ce chapitre pour le réécrire à la première personne.

PS : désoler du retard, quelques soucis mais un autre chapitre est prévu dans la semaine ^^

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Hermione, une fois rentrée en trombe dans la salle commune de Gryffondor, se précipita dans le dortoir des filles, en larme et sans un regard pour les garçons qui attendaient pour lui parler.

Elle se glissa dans son lit sans un mot aux autres filles qui, heureusement, dormaient déjà.

Dans ses mains tremblantes elle serait fort la boule de neige que Pansy lui avait – plus ou moins à elle - offerte. Symbole de la réalité de ce qui a eu lieu cette nuit.

Elle se sentait mal.

Autant pour avoir profité de la confiance de Pansy et de lui avoir voler son – leur– premier baiser - en plus de cet objet mais était-elle vraiment à ça près ? - que de peur qu'elle découvre la supercherie et de lui briser le cœur. Car à cet instant, c'était bien la dernière chose qu'elle souhaitait.

Le sien, lui, de cœur, était déjà en lambeau et perdu. Comment une heure, soixante petite minutes, pouvait-elle autant tout remettre en question ? Comment le mépris et la haine qu'elle ressentait plus tôt dans la journée avaient-ils laissés place à de la compréhension et de.. de l'affection ?

Naturellement, ses doigts caressèrent ses lèvres où Pansy avait posée les siennes alors que son cœur se serrait. Elle n'avait jamais été amoureuse. Aucun garçon ne l'avait jamais intéressée. Et les filles, et bien.. honnêtement, avant ce soir elle n'y avait jamais pensé.

Etait-elle amoureuse ? De Pansy ? Son ventre se tordait un peut plus. Elle ne savait plus grand-chose. Si ce n'est peut être qu'elle voulait être au coté de la vert et argent. Pour continuer à parler de tout et de rien avec joie et insouciance. Pour la bercer dans ses bras aussi, encore un peu.

Avait-elle envie de plus ? De l'embrasser à nouveau ? Son ventre était cette fois si tordu qu'elle se recroquevilla encore un peut plus à cette idée. Et ce n'était encore rien face au souvenir de ce baiser. Ce baiser qui avait été si doux si.. sincère.

Avoir découvert être une sorcière avait permis à Hermione de relativiser beaucoup de choses. Ses différences, notamment. C'est comme ça que même si elle souffrait beaucoup d'être « miss je sais tout » ou d'être la seule fille du trio elle arrivait quand même à rester plus ou moins forte et fière.

C'est ce qui lui permettait aussi aujourd'hui de ne pas – trop - paniquer à l'idée d'aimer une fille. Ce n'était même pas la plus grande bizarrerie chez elle – elle était une sorcière après tout- .

Sans compter que ses parents, si ils ont pu l'aimer en temps que sorcière, nul doute qu'ils pourront l'aimer quand même si c'est les filles qu'elle aime – du moins elle essaye de s'en persuader-. Mais il n'y a pas de raison après tout ?

Non, ce qui la faisait paniquer, là, maintenant, c'était Pansy elle-même. Elle avait beau ne pas l'aimer jusqu'à ce soir, elle lui avait toujours, néanmoins, reconnus deux qualités indéniable depuis leur rencontre : un mélange subtil de ruse et d'intelligence.

Un mélange bien trop dangereux pour elle à l'heure actuelle.

Si Pansy comprenait la supercherie elle ne lui donnait pas longtemps avant de remonter à elle. Et ça la terrifiait.

Une part d'elle voulait que la vert et argent n'apprenne jamais par peur de la vengeance qu'elle pourrait lui réserver. Mais une autre part, un peut rêveuse sans doute, souhaitait être retrouver. Espérant sans doute un début d'amitié – voir plus -.

Au fond Hermione ne savait plus trop quoi penser de tout ça, pleins de possibles se bousculaient dans sa tête sans qu'aucun scénario ne ressorte vraiment. Alors, fatiguée par toutes ses pensées qui ne cessaient de la hanter , elle laissa le sommeil l'emporter dans un rêve fait de sourires et d'un doux baiser alors qu'elle serrait un peut plus fort une si jolie boule de neige.

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C'est le sourire éthéré de Pansy qui fût le dernier souvenir de son rêve au réveil. Et, si ses pensées n'étaient pas encore très claires, cela la mis néanmoins dans un état de grâce absolue. Ouin qu'elle était bien encore engourdie par ses rêves.

C'est sans doute ce qui fit que le retour à la réalité – aussi permis par Pansy – fût encore plus douloureux.

Elle l'avait vu, bras dessus bras dessous avec Millicent – garce – Bulstrode. Et son changement d'humeur fût si intense et brutal qu'Harry et Ron évitèrent soigneusement de questionner Hermione sur sa réaction de la veille. Discrètement d'ailleurs, ils se mirent d'accord pour ne même pas en reparler – ce disant sans doute que Pansy avait du dire quelque chose de méchant ou insultant sur les nés moldus ou même Hermione elle même pourquoi pas et que celle-ci devait le digérer. Si ils savaient.

Mais là, maintenant, ses amis étaient le dernier de ses soucis alors que Pansy était si heureuse avec la serpentard.

Son cœur hurlait sa colère et son injustice. La vu des deux jeunes filles la rendait malade.

Hermione ferma les yeux avant de souffler lentement. Elle devait se calmer. Que pouvait-elle faire après tout, hein ? Alors qu'elle pestait contre Milicent une pensée lui torda le ventre et la calma immédiatement tout en lui laissant une sensation amère. Pansy était heureuse. La colère lui avait obscurcie ce détail si important. Mais Pansy était vraiment heureuse.

Et elle, peut importe à quel point elle désirait le contraire, ne POUVAIT pas la rendre heureuse. Et ce fait la rendit malade.

Alors Hermione ravala ses remarques blessantes envers Milicent et ce contenta de regarder Pansy, dont le sourire, si éblouissant, la réchauffait plus encore que son écharpe. Elle ne voulait pas qu'il cesse.

Son ventre se tordit encore un peut plus. Si c'est pour son bonheur alors.. soit. Ça lui coutait tellement de penser ça. Tellement qu'elle repoussa son assiette. Elle ne pourrait rien avaler de toute façon.

C'est avec ce mélange d'émotions qu'elle passa la journée. Et avec une interrogation supplémentaire qu'elle dîna le soir même. Pourquoi les deux filles semblaient si fâchées ? Quelque chose s'était-il passé ?

Secrètement, cela la contrarie autant que qu'elle en fût heureuse.

Hymne à l'AmourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant