Chapeau 3: Et l'ange vole

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"Hey sun,
Je ne sais pas ce que j'aimerai te dire. Peut-être tout un tas de mots dont les lettres ne veulent s'écrire. Te raconter la vie, te raconter l'envie, l'envie d'être avec toi, de prendre ta mains, faire comme si le monde n'existait pas, comme si c'était la fin. Peut-être que ça l'est vraiment. Quand les anges n'ont plus d'ailes, que les soleils sont invisibles. Peut-être que ça l'est vraiment, j'aurais aimé être invincible. Car les nuages sont passés, les étoiles ont brillé, maintenant la nuit est tombée. Une nuit dont j'aimerais que tu sois les rêves pour effacer les cauchemars, apprendre à faire une trêve, ne pas se dire qu'on en a marre. Marre que la vie échoue quand l'ennui renaît, que les larmes sur nos joues ne soit qu'un espoir brisé. Je veux apprendre l'amour après avoir vu la haine, pour construire un "toujours" qui cette fois en vaille la peine. Alors s'il te plaît soleil, mets un terme à cette nuit, pour que quand je me réveille cela soit avec envie, envie que mes ailes repoussent pour atteindre mon soleil, envie que l'amour m'épouse pourvu qu'il soit de t'es lèvres. Et une dernière fois Sunny, avant que l'Aube s'éteigne, apprend moi encore la vie..."

Ange referma son carnet, écrire était devenu un besoin.

Ses rêves, la réalité, des souvenirs oublié que sa plume faisait revivre...

Quand l'encre touchait une de ses pages les mots s'alignaient seuls, mémoire qu'on ne lui avait pas arraché. Ange ne savait même pas qui était "Sunny", en réalité l'ange ne comprenait que rarement ses écrits, pourtant son carnet comportait autant de mots déchus que de larmes lâchées.

Le soleil se couchait sur l'océan.

La marée montée.

Et comme a chaque fois,

Ses larmes suivaient.

19h.

Seule la bibliothèque du village restait ouverte à cette heure ci.

Ange aimait lire.

Lire était devenu un besoin.

Si écrire permettait de se souvenir, de tenir bon,

Lire l'aidait à oublier, à s'abandonner.

Alors, comme chaque jours depuis une semaine, même si la vielle femme tenant la boutique avait faillit l'en dissuader, Ange franchissait les portes de la bibliothèque pour aller s'installer sur le vieux fauteuil poussiéreux dont la fenêtre offrait une vue parfaite sur l'océan et son couché de soleil.

Sauf que, cette fois ci, à sa place habituelle, un carnet ce trouvait.

Le même modèle que le siens.

Et quand Ange s'en saisit,

Un poème tomba :

"Souffle, espoir, lumière,

Et des milliers d'étoiles s'en allèrent.

Brise, chant, chaleur,

Musique de l'océan retrouvant le bonheur.

Et c'est le matin au plus tôt,

Que les amants feu et eau

Se retrouveront et s'embrasseront

Laissant de tendre vague aux moussaillons

Et dans ses rayons aveuglant,

Dans les flots se soulevant,

Le zénith se lèvera,

Loin des déferlants émoi

De celui le voulant dans ses bras"

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 23, 2022 ⏰

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