Chapitre 4

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Peu importe les atrocités que j'ai commis dans ma vie, s'il y a bien une chose que je ne supporte pas ce sont les violences inutiles et les viols. Les viols et violences commises sont des sujets qui me mettent hors de moi. En voyant les yeux larmoyants d'Eva, je comprends que j'ai visée juste. 

-Ça faisait 1 an que je sortais avec James, j'étais folle amoureuse de lui et Loic m'avait enfin laissé tranquille. Mais un jour, il était tard et il est venu dans ma chambre, ivre comme un trou. Il a commencer à dire à quel point je lui plaisais et qu'il me désirait. Il m'a embrasser, et même si je l'ai repoussée, il était trop fort pour moi. Il m'a violé ce soir-la. Le lendemain, il a cru que j'avais été consentante et que j'allais me mettre avec lui. Il était très énervé lorsque je lui ai expliqué que je ne voulais rien avec lui et qu'il m'avait baisé sans mon consentement. 

-Qui est au courant? je demande doucement 

-Personne, pas même James. J'ai mis des gardes devant ma porte en ne laissant rentrer personne sans que je l'autorise après ça. Heureusement, je n'étais déjà plus vierge, mais ça reste traumatisant. On a même traversé une mauvaise passe avec James parce que j'étais devenu effrayé dès qu'un homme s'approchait de moi. 

Elle fond en larmes à la fin de sa phrase. Je m'empresse de la serrer dans mes bras, comme une grande sœur le ferait. Ça me brise le cœur qu'elle ait vécu une expérience telle que celle-ci.

-Eva, ne te sens coupable en rien de ce qui s'est passer cette nuit-la, et même par rapport aux conséquences. Loic n'est qu'un chien et un ivrogne qui a profité de ta vulnérabilité. Tu es une femme forte d'avoir dépassée tout cela, et tu as de la chance d'avoir un homme tel que James à tes côtés. Ne laisse pas ton passé impacter ton futur et vit exactement comme tu le souhaites. Je ne suis peut-être qu'une espionne, mais aussi longtemps que je vivrais ici tu pourras compter sur moi. Et cette crapule aura ce qu'il mérite, je te le promets.

Ça fait très longtemps que je n'avais rien promis à qui que ce soit. La dernière fois, c'était à mon petit frère. Je lui ai promis que je le reverrais, et que je le retrouverai. C'était un enfant lorsqu'on a été séparé, il avait 9 ans, alors que j'en avais 13. 

Je passe ma main dans les courts cheveux d'Eva, essayant de l'apaiser. Une fois que ces larmes ont cessés de couler et que ces tremblements ont aussi cessés, je la relâche et essuie les dernières traces humides de son visage.

-Merci, Théna. dit-elle sincèrement 

-Je t'en prie. Je dois y aller maintenant. 

Je sors de sa chambre précipitamment et vais dans la mienne. Je récupère mon téléphone directement et contacte mon patron. Mes nerfs sont à vif, et je tremble beaucoup. 

-Théna. Tout se passe bien?

-Non, il faut que je me calme. Maintenant.

J'essaye de calmer ma respiration saccadée, mais c'est dur.

-Ok, respire Théna. Tout va bien. Tu n'es plus la-bas. Concentre toi sur ma voix et oublie celles qui sont dans ta tête.

-Je suis plus la-bas. Je suis plus la-bas. Je suis plus la-bas. Je suis plus la-bas. je me répète sans cesse, essayant de persuader mon cerveau

-Oui Théna, tu es chez Nick, qui n'a rien à voir avec les autres hommes.

Il me répète ces mots, laissant mon cerveau assimiler tout cela. Au bout de quelques minutes, je respire un grand coup et ouvre les yeux, plus sereine.

-Ça va mieux? demande-t-il inquiet

-Oui, c'est bon. Merci.

-Qu'est-ce qui s'est passé?

ThénaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant