Halloween

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Kaya: Ta brosse à dent?! T'as pris ta brosse à dent?

Greg: Serieux à force d'écouter tes questions stupides on croirait que je suis un gamin de cinq ans qui part en colonie.

Kaya: T'as pas répondu à ma question.

Greg: Oui! J'ai pris ma brosse à dent.

Et voilà! Le moment que je redoutais le plus était arrivé. Greg partait aujourd'hui à Chicago et depuis six heures du matin j'étais derrière son dos à lui dire ce qu'il ne devait pas oublier.

Kaya: Je vais pleurer... C'est bon je pleure.

Greg: Depuis quand t'es émotionnel toi?

Kaya: Depuis que "Monsieur" a décidé de me quitter pour partir faire le gangster à Chicago.

J'étais submergée par mes émotions. Je ne savais pas si on allait se revoir un jour... Et s'il se faisait tuer là bas? Ou pire, s'il trouvait une autre que moi? Non, il fallait que j'arrête d'avoir des pensées négatifs. Positive Kaya, il faut que tu po-si-tive.

Greg: C'est bon, t'as arrêté de faire ton cinéma? On peut y aller?

J'ai acquiescé d'un léger signe de tête en essuyant les quelques larmes que j'avais versé. À peine nous étions nous retrouvés que nous voilà de nouveau séparés.

Alors que j'étais encore sous le coup de l'émotion, un homme à la carrure assez importante entra dans la chambre sans prévenir afin de prendre les valises. Nous l'avons suivi jusqu'à la porte d'entrée où nous attendait Don Cortesi avec son légendaire cigare coincé dans le coin de sa bouche. Une grosse voiture blindée aux vitres teintées était garée devant la demeure n'attendant plus que Greg pour démarrer. L'homme de tout à l'heure posa délicatement la valise dans le coffre avant de s'installer au volant de la berline.

Don Cortesi tout sourire s'approcha de nous et prit Greg dans ses bras avec une grande affection.

Cortesi: Mon cher garçon, tu vas enfin devenir un homme. Je suis tellement fière de toi. Prends soin de ton équipe car ils deviendront ta deuxième famille. Je compte sur toi pour ne pas me décevoir.

Il le serra plus fort puis le relâcha avant de s'approcher de moi.

Cortesi: Je comprends ta tristesse mon enfant. Tu es si jeune et voir ton frère partir si loin doit vraiment t'affecter mais rappelle toi qu'ici la famille c'est sacré. Tu peux donc venir le voir et le soutenir quand cela te plaît... En revanche n'oublie pas l'Omerta.

Sur quoi, il tira sa révérence avant de disparaître dans son immense demeure nous laissant seul, Greg et moi.

Kaya: Pourquoi tu ne lui as pas dit que j'étais ta petite-amie? L'entendre dire que je suis ta soeur est limite dégoûtant voir carrément incestueux...

Greg: Je comptais lui dire toute la vérité sauf que le moment ne s'est pas présenté... Mais sache qu'à partir de maintenant j'arrêterai de lui mentir sur la nature de notre relation.

Kaya: D'accord...

Greg: Allons-y.

Je l'ai accompagné jusqu'à l'aéroport qui appartenait exclusivement à la famille Cortesi, comme la grande partie des établissements ici.

Quand nous sommes arrivés, je n'ai pas réussi à retenir mes larmes, c'était au-dessus de mes force. Je savais pertinemment que cette séparation était inévitable mais malgré tout je n'étais pas prête à me retrouver si loin de lui.

Greg: Ça va?

La seule réponse que méritait sa question était une gifle, une énorme gifle qui le marquerait à jamais. Comment pouvait-il oser me demander si ça allait?! Il connaissait très bien la réponse. Je n'avais qu'une envie, lui crier que ce n'était qu'un pauvre connard pour m'abandonner ainsi alors qu'on venait enfin de s'avouer nos sentiments. Je voulais qu'il reste avec moi jusqu'à la fin de mes jours et qu'il arrête de fuir à chaque fois qu'une lueur de bonheur apparaissait dans nos vies mais au lieu de ça je lui ai souri, sûrement pour le rassurer, pour lui montrer que je l'aimais, pour lui montrer que je le soutenais...

BAD 2 : AGAINOù les histoires vivent. Découvrez maintenant