Soulagée

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Cela faisait maintenant deux jours que Greg était enfermé et qu'une dizaine de policiers se trouvaient dans ma maison. Dieu merci, mon fils était là pour me redonner un peu d'espoir. Chaque seconde passée dans cette demeure semblait être une éternité. Je ne sortais que très rarement de ma chambre, devoir me confronter à tous ces hommes était la dernière chose que je voulais.

Je n'avais averti personne de ce qui se passait. Ma famille et mes amis étaient déjà assez préoccupés comme ça, je n'avais pas envie de semer le chaos, c'était mon devoir de gérer toute cette pagaille seule. Heureusement, j'avais la présence de Camilia, toujours à mes côtés, essayant de me rassurer et de dédramatiser les choses, c'était sa spécialité. Mais malgré ma forte envie de relativiser, je n'arrivais qu'à stresser et m'inquiéter. C'était la première fois que j'étais confrontée à ce genre de situation, à vrai dire je me sentirais sûrement plus détendue si au lieu de subir l'arrestation de Greg, j'avais été enlevé... Il fallait dire qu'en matière d'enlèvement j'étais devenue une vraie professionnelle.

J'étais néanmoins dépité de me retrouver sans nouvelles de lui. Je devais savoir ce que tout cela voulais dire, ce qu'il risquait et si j'allais pouvoir le revoir...

Camilia: Arrête de ronger les ongles Kaya, tu vas te rendre malade.

Camilia venait tout juste de sortir de la salle de bain après avoir donné le bain au bébé.

Kaya: Désolée... C'est juste que je suis tellement nerveuse. J'ai besoins d'avoir de ses nouvelles.

Elle posa mon fils dans son berceau avant de venir s'asseoir près de moi.

Camilia: Son avocat Tito est avec lui en ce moment même. Une fois qu'il sera revenu, nous en serons davantage sur toute cette histoire. Pour l'instant, je veux que tu te detende et que tu ailles respirer l'air pur de ton immense jardin.

Kaya: Non, je n'ai pas envie de bouger. Je préfère rester dans la chambre...

Camilia: Ce n'est pas en restant cloitrer dans cette chambre que les choses vont s'arranger. Alors va t'aérer l'esprit, cela te fera le plus grand bien.

Le regard de Camilia ne me laissa pas d'autre choix que de faire ce qu'elle me disait. J'ai donc enfilé ma robe de chambre et me suis forcée à sortir de ce qui était devenu pour moi non plus une maison mais une véritable prison.

Par chance, aucun policier ne se trouvait dans mon jardin. Je me suis assise sur l'une des chaises en face de la grande fontaine avant de fermer les yeux et de me laisser aller dans mes rêveries. Une légère brise me caressa le visage tandis que le mélodieux chant des oiseaux me bercait doucement. Je me sentais revivre, l'air pur remplissait mes poumons détruits par le nombre incalculable de cigarettes que j'avais fumé depuis l'arrestation de Greg. Je pensais que me détendre serait une chose impossible mais j'avais réussi à le faire sans ressentir toutes les ondes négatives qui m'entouraient.

Alors que j'étais paisiblement assise à profiter du sublime paysage que m'offrait Chicago, des bruits de pas se firent entendre juste derrière moi. Je pensais pouvoir profiter de ce rare instant de tranquillité sans être dérangée mais la présence de l'inspecteur Dorian dans mon jardin me fit rapidement comprendre le contraire.

Dorian: Bonjour Kaya, comment allez-vous?

Kaya: Comme une femme qui a accouché après que son mari ce soit fait arrêter sous ses yeux et qui doit vivre en collocation avec une dizaine de policiers aussi incapables que débiles.

Il ne releva pas ma réponse ironique et s'assit sur une chaise près de moi. Je n'ai pas pris la peine de le regarder. Cet homme était responsable de l'état dans lequel se trouvait ma famille. Il avait réussi à transformer ce qui devait être le plus beau jour de ma vie en un vrai cauchemar, alors j'espérais pour lui qu'il n'attendait pas une réaction sympathique de ma part.

BAD 2 : AGAINOù les histoires vivent. Découvrez maintenant