BAD 2 : AGAIN

Elle est revenue

PDV KAYA:

Ma tête était collée contre le hublot tandis que mon regard était perdu dans l'immense ocean bleu que nous étions entrain de survoler. J'étais très anxieuse, je ne savais pas comment nos retrouvailles aller se passer. Ma pire crainte était que la gêne s'installe entre nous, que nous ne sachions pas quoi dire ou faire. Cela faisait quand même un mois que nous étions "séparé", je savais que ce genre de chose était assez courant chez les couples, ils lui avaient même donnés un nom. En effet, ils appelaient ça "Un Break", lorsqu'une relation va mal la plupart des gens décide de faire ce "Break", sauf que je doutes que leur raison soit identique à la notre.

"Attention, nous nous apprêtons à atterrir."

Le jet se posa sur la piste d'atterrissage à 22h00 précise et la température extérieure était de 8°C exactement d'après le commandant de bord. Je suis sortie accompagné de deux gardes du corps engagés par Marc, qui ne m'avait pas laissé le choix. 

Il faisait un froid de canard, je resserais mon manteau afin de me réchauffer tandis que je pénétrais dans la voiture noir blindée qui m'attendait devant l'aéroport. La neige recouvrait les routes malgré le fait que nous étions déjà au mois de février. Le trafique était ralenti à cause du mauvais temps et de la noirceur de la nuit. Tout cela augmentait mon anxiété, je n'avais qu'une envie rentrer le plus rapidement possible et revoir Greg mais le temps en avait décidé autrement...

Après une longue heure coincé dans les bouchons, la route redevint fluide et la voiture reprit son chemin. Sauf que quand on s'approcha de la maison, je n'avais plus aussi hâte de rentrer et de le revoir. Mon coeur se serra et une boule se forma dans mon ventre. À ce moment, je voulais éjecté le chauffeur et prendre le volant pour faire demi-tour, sauf que ce n'était pas vraiment réalisable, sachant que le chauffeur était aussi baraqué que les deux gorilles qui m'accompagnaient. On pénétra dans le manoir avant de se garer dans le grand parking. Un homme vint m'ouvrir la portière en me souhaitant un bon retour parmis eux mais je ne lui ai pas prêté attention, préférant me précipiter à l'intérieur de la maison. Comme je m'y attendais, tout était absolument nickel, il n'y avait pas de vêtements qui traînaient par terre ou encore des bouteilles de bière jetées sur le sol. Ça sentait bon le propre, les murs et le carrelages brillaient ainsi que les lustres en cristal accrochés au plafond. J'ai retiré mes chaussures et mon manteau avec minutie tandis qu'un des hommes montait mes valises dans ma chambres. Il fallait vraiment que je me détende, j'étais rentrais chez moi et j'allais revoir mon mari il n'y avait donc aucune raison de stresser.

Camilia: Kaya?! Comme je suis si heureuse de te revoir!!!

Elle me sauta littéralement au cou avant de me recouvrir de baisers.

Kaya: Moi aussi, je suis contente de vous revoir. J'espère que vous avez bien pris soins de mon Greg durant mon absence?

Camilia: Évidemment, il est comme mon fils. Jamais je ne le laisserai tomber et j'espère que vous aussi...

Je ne m'attendais pas à ce qu'elle me dise cela. Mais elle avait raison de s'inquiéter, j'avais agit avec excès en partant pendant un mois sans donner de nouvelles, et j'en était désolé.

Kaya: Je m'excuse tellement Camilia. Je n'aurais pas du agir ainsi, mais j'ai eu peur et j'avais besoins de prendre du recul.

Camilia: Je comprend tout à fait ta réaction et tu n'as rien à te reprocher. Mais tu dois savoir que Greg et un homme très important maintenant et qu'il aura de moins en moins de temps à te consacrer mais cela ne voudra pas dire qu'il ne t'aime plus. Il a choisi ce chemin et tu l'as suivi pour le soutenir, n'oublie pas.

Kaya: Oui, je sais...

Camilia avait raison, je devais être là pour lui et le soutenir dans ses projets même si je n'étais pas d'accord. Je l'avais choisi et je ne devais pas l'abandonner.

Kaya: En fait, où il est?

Camilia: À Las Vegas mais ne t'inquiètes pas, il revient demain matin.

Je l'ai remercié en la prenant dans mes bras avant d'aller me coucher.

PDV GREG:

Ma tête était collée contre le hublot tandis que mon regard était perdu dans l'immense terre brunâtre que nous étions entrain de survoler. J'avais fini ce que j'avais à faire à Las Vegas et je rentrais maintenant à Chicago. Mes pensées n'étaient dédiées qu'à Kaya pendant tout le trajet. En fait, chaque seconde, chaque minute, chaque heure, chaque jour je ne faisais que penser à elle et à personne d'autre. J'espérais au plus profond de moi qu'elle revienne au plus vite, c'était ma femme merde! Je devais arrêter d'être égoïste, ce n'était plus ma vie, c'était notre vie. Il fallait que je la reconquérisse, peu importe comment.

Tutti: Monsieur? Vous allez bien?

Greg: Oui, oui, ne t'inquiète pas. Alors, est-ce que tu as fait ce que je t'ai demandé?

Il fit un signe de tête pour acquiescer.

Tutti: Vous n'entendrez plus jamais parler de ses hommes d'affaires...

Greg: Merci mon ami.

"Attention, nous nous apprêtons à atterrir."

Il était 6h30 du matin, je suis monté dans la voiture suivi de Tutti et de mes gardes du corps. En arrivant à la maison, je sentis que quelque chose n'était pas normal. En effet, ma tante, Camilia, était déjà debout et préparait le petit-déjeuner en sifflotant un vieil air ce qui n'était pas dans son habitude, d'abord parce qu'elle ne se levait jamais aussi tôt et surtout parce qu'elle avait horreur de cuisiner.

Greg: Camilia... Qu'est-ce que tu fais?

Elle se tourna vers moi avec un sourire qui lui arrivait jusqu'aux oreilles.

Camilia: Je cuisine mon chérie, alors comment ça s'est passé à Vegas?

Je l'ai regardé d'un air suspicieu.

Greg: Bien mais pourquoi tu cuisine? Je pensais que tu détestais ça. Tu sais qu'on a une cuisinière, je peux l'appeler maintenant et elle te prépara ce que tu veux.

Elle ria aux éclats avant de me répondre.

Camilia: C'est vrai que je n'aime pas vraiment cuisiner mais aujourd'hui c'est une journée spéciale.

J'ai froncé les sourcils ne comprenant pas ce qu'elle voulait insinuer par "spécial".

Greg: Comment ça?

Elle pointa son doigt vers le plafond.

Camilia: Va dans ta chambre, une suprise t'attend.

Je ne comprenais pas vraiment ce qu'elle disait mais j'ai fait comme elle a dit, je suis monté dans ma chambre. Je m'attendais à y découvrir un paquet cadeau ou encore un nouvel écran plasma mais au lieu de ça je vis la plus belle créature qui puisse exister dans ce monde allongée sur le lit, dormant à point fermé. Elle était revenue... Je n'y croyais pas. Après un mois de supplice, elle avait fini par rentrer. J'étais tellement heureux de la revoir, son visage angélique, sa peau doré, son parfum enivrant tout cela m'avait tellement manqué. Mais maintenant, elle était là, avec moi.