unconditional love, kylian mbappé

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>>>pdv elya
on passe l'après-midi à rigoler comme deux enfants content de se retrouver. en soit c'est un peu notre situation, on est deux enfants contents de se retrouver. on sait tous les deux à quel point on s'est mutuellement manqué. c'est fou comme on est attiré l'un vers l'autre, tout le temps. je suis aussi incapable sans lui qu'il est incapable sans moi. c'est comme ça et je pense que toute notre vie ça sera le cas. on est comme deux aimants, deux âmes sœurs. c'est fou quand on y repense. je sais pas trop ce que je serais sans lui mais je suis incapable d'imaginer une suite sans lui en tout cas.
bref, on a continué à se voir pendant deux semaines un peu tous les jours. j'avoue j'ai séché pas mal de cours pour aller à son appartement et je sais qu'il a fait énormément d'effort pour qu'on puisses autant se voir sans que je dormes chez lui. j'ai refusé à chaque fois parce que ça me semble être un peu trop. on a beau agir comme si on était les deux meilleurs amis du monde, on reste deux exs qui luttent actuellement pour se laisser du temps. le nombre de fois où nos visages se sont retrouvés à seulement quelques centimètres et j'ai du sortir tout mon courage pour m'écarter. c'est pas que j'en ai pas envie juste que j'en suis pas capable. je veux pas passer au dessus trop vite parce que je sais très bien que c'est quelque chose qui va remonter après.

je rentre à l'appartement et pose mes clés sur le meuble. ma meilleure amie arrive en courant dans le salon en criant mon nom de partout
-calme princesse, y'a quoi ?, demandé-je paniquée
-elya maxime il est retourné en prison, crie-t-elle en sautant de tous les côtés, un sourire jusqu'aux oreilles
-hein ?
-il s'est prit 17 ans pour viol et agression sur mineure
j'ai l'impression que mon corps me lâche à ce moment là. ma tête tourne d'un coup et je cours aux toilettes pour vomir tout ce que j'ai dans mon estomac. marine ne bouge pas pendant quelques secondes, surprise par ma réaction. je sens finalement sa main qui passe dans mon dos pour me rassurer
-ca va aller elya, elles sont hors de danger maintenant
-j'ai même pas été capable de protéger les autres gens alors que je savais qu'il était dangereux, je savais qu'il recommencerait sur quelqu'un d'autre
-c'est pas de ta faute elya, ça l'est vraiment pas, c'était pas à toi de l'affronter puis t'aurais voulu faire quoi ?
-je sais pas, le renvoyer en prison
-c'est le cas maintenant, il est enfermé pour des années et on risque plus rien venant de lui
-j'aurais pu faire tellement pour éviter qu'il fasses d'autres victimes, j'ai pas envie que d'autres soit détruites a cause de lui
je sens une larme qui roule sur ma joue et l'envie de vomir revient. je lâche une deuxième fois le contenu de mon estomac et marine me tient les cheveux. on passe une demi-heure dans la salle de bain à me rassurer sur tout ça. j'ai du mal à me sentir mieux, me sentant beaucoup trop coupable mais j'ai cours demain et j'ai besoin de sommeil. je prends une douche froide puis vais me coucher aux côtés de ma meilleure amie, incapable de dormir seule. elle me prend dans ses bras pour me rassurer et je m'y endors rapidement. je remercie dieu de m'avoir donné une marine. je sais pas ce que je serais sans elle.

durant les trois jours suivants, je vis sans vraiment vivre. je faisais des allers-retours cours/maison, en parlant à personne à part à marine. elle me force à manger et à sortir de mon lit mais sans grand succès. je passe tout mon temps à dormir ou à pleurer. j'arrive pas à enlever le sentiment de culpabilité qui est installé au creux de mon ventre et qui ne veut pas s'en aller, peu importe ce que je fasses. j'entends la porte sonner mais j'ai pas le courage de me lever. la sonnette se répète plusieurs fois et je finis par y'aller. j'enfile un sweat au dessus de mon short au cas où c'est le facteur. je rassemble toute ma force pour me lever de mon lit et traîner des pieds jusqu'à la porte. je l'ouvre et trouve sur le palier kylian. j'ai pensé à lui plusieurs fois, au fait que je lui donnais pas de nouvelles mais je pensais pas qu'il viendrait. il me regarde dans les yeux et prend son regard inquiet quand il voit mes yeux fatigués par la tristesse. le voir en face de moi me fait sentir un peu coupable de ne pas avoir donné signe de vie.
-salut elya, me dit-il d'une voix calme
-rentre
je ferme la porte derrière lui et on va s'assoir sur mon canapé
-j'ai fais quelque chose qui allait pas ?, me demande-t-il de sa voix calme
-c'est pas du tout toi le soucis, je suis désolé de pas avoir répondu, j'ai eu des problèmes personnels
je répète cette phrase "j'ai eu des problèmes personnels" en boucle depuis trois jours à chaque personne qui m'adresse la parole à l'école ou n'importe où. je m'en veux de la dire à lui parce que je lui fais confiance à lui contrairement aux autres.
-tu veux en parler ?
je hoche les épaules et une larme dévale ma joue. il le remarque et se rapproche de moi pour me prendre dans ses bras où j'explose en sanglot.
-ça va aller elya, je suis là
il me serre fort contre lui et je fais du mieux que je peux pour reprendre ma respiration, difficilement. je finis par me calmer et réussis à expliquer toute la situation en me remettant à pleurer de temps à autres. il me rassure pendant de longues minutes et ses conseils me font vraiment du bien à entendre. je sais pas pourquoi mais c'est pas comme les autres. ça m'aide vraiment de lui parler et de l'avoir près de moi.