chapitre 2

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Et voilà le chapitre 2, j'espère qu'il vous plaira !

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- Louve ? Réveille toi !

Je me réveille en sursaut et regarde l'heure sur ma montre. Il est 5 heures du matin passé. Le chef de l'hôpital me regarde avec un grand sérieux.

- Qu'y a-t-il monsieur ?

- Écoute bien attentivement ce que je vais te dire, c'est important.

Je hoche la tête.

- Puisque cette partie de l'hôpital est celle dont tu t'occupes, j'ai jugé évident que tu sois l'infirmière référente de notre nouvel admis.

- L'infirmière d'Hermès Gray, vous voulez dire ?? je demande en fronçant les sourcils.

Il hoche la tête.

- C'est ça. À chaque fois que tu entreras dans cette aile de l'hôpital, tu seras escortée par un policier. Mais puisqu'il y a l'obligation du secret médical, il ne pourra pas rentrer avec toi quand tu feras les soins de Gray. Mais rassure toi, il vérifiera bien que tout est en ordre avant ton passage.

- Bon, très bien...

Je dois bien avouer que ce n'est pas la meilleure nouvelle de ma journée. Ça ne m'enchante pas plus que ça de devoir m'occuper d'un criminel.

- Écoute, dit-il devant mon air incertain, je sais que ça peut paraître effrayant, mais j'ai confiance en toi et je sais que tu sauras te débrouiller.

Je hoche la tête.

- Merci de votre confiance. De quoi a-t-il été opéré au juste ?

- On lui a retiré trois balles du corps. Il sera sans doute un peu assommé les premiers jours.

Ce n'est pas plus mal.

- Il ne devrait pas tarder à se réveiller, un médecin te bipera quand ça sera le cas. En attendant fais-moi plaisir et va prendre un truc à la cafétéria.

- Oui d'accord.

Je le salue et pars en direction de la cafétéria. Là-bas, j'y retrouver Blade, accompagné de deux titulaires. Il m'invite gentiment à leur table.

- Alors, Shears t'a annoncé la bonne nouvelle ? me questionne Blade.

- Oh oui, à l'instant. C'est normal que je flippe comme par permis ?

- Oui, je pense. Même si à ta place je n'aurai pas peur.

Je lui frappe Le Bras tandis qu'il rigole. Je tourne la tête et suis gênée par le regard d'un des autres hommes assis autour de la table.

- Il y a un souci ? je lui demande.

- Non, pas vraiment mais... vous ne vous seriez pas trompé d'endroit ?

- Comment ça ? je le questionne en fronçant les sourcils.

- Et bien... vous ressemblez plus à un mannequin qu'autre chose, j'ai du mal à vous voir infirmière.

J'en trouver la bouche, mais rien ne sort.

- Cole ! s'exclame Blade.

- Non, laisse, je fais. Je vais partir puisque j'ai l'air de tant déranger monsieur.

Je pars sans lui laisser le temps d'ajouter quelque chose. Cette remarque, je l'ai entendu toute ma vie. On m'a toujours vu travailler dans un milieu où mon physique me servirait : je suis plutôt grande, puisque j'atteins le mètre 72, j'ai une épaisse chevelure châtain et des yeux bleus très clairs. On m'a toujours dit que c'était mon plus grand charme. Ma mère, quand elle était encore en vie, ne cessait de me répéter "Louve, j'en mets ma main à couper, tu finiras mannequin !" Mais hélas elle est décédée avant de savoir que non, jamais de la vie je ne deviendrai mannequin. Même si les gens ont tendance à beaucoup me parler de mon physique, j'ai beaucoup de mal avec mon corps. Je n'ai pas beaucoup de poitrine, je fais un bonnet B, et je n'ai pas beaucoup de fesse non plus. Le seul truc qui me plait c'est ma taille marqué. "Taille de guêpe", disait mon père, lui aussi avant de mourir. Je sors de mes pensées quand mon bipeur commence à vibrer. Ça y est, Hermès Gray s'est réveillé.

Je souffle un bon coup et, déterminée, pars en direction du troisième étage. Allez, ça va le faire. Je sens mon cœur battre de plus en plus fort au fur et à mesure que je gravis les marches. Quand j'arrive enfin au troisième, un policier m'attend devant l'aile.

- Je viens de tout vérifier. Il est parfaitement attaché.

Je hoche la tête et le remercie tandis que nous avançons à travers le couloir vide. Nous marchons plusieurs mètres et une fois que j'arrive devant sa porte, le policier me prévient qu'il va rester devant.

- Si jamais il y a un souci, vous criez, dit-il.

- Euh... d'accord très bien.

Ce n'est franchement pas rassurant. J'inspire une dernière fois et pousse la porte. Je la referme et au même moment, j'entends :

- Bonjour docteur.

Je me retourne et c'est là que mon regard croise le sien. Contrairement à moi, il possède des yeux foncés. Je crois que je n'ai jamais vu d'homme aussi beau de toute ma vie. Il paraît grand, très musclé, et ses cheveux bruns foncés ébouriffés lui donnent un charme à se damner. Mais je reprends vite contenance. C'est un des plus grands criminels du monde.

- Je ne suis pas docteur mais infirmière, je lui réponds. Et je vais m'occuper de vous jusqu'à... votre départ.

Votre mise à mort. Il hoche lentement la tête.

- Tu permets qu'on se tutoie ? Je te trouve vraiment très charmante, Louve. Tu cries les soirs de pleine lune, c'est ça ?

Je hausse un sourcil.

- Je vois que monsieur est un rigolo.

- Tu n'as même pas idée. Approche, j'vais pas te bouffer ma jolie.

C'est vrai que je n'ai pas avancé d'un pas depuis que je suis entrée dans la pièce. Je me décide donc à marcher jusqu'à son lit, tout en gardant un mètre d'écart. Il me montre ses poignets menottés.

- J'ai beau être plus intelligent que la moyenne, il y a des choses que même moi je ne peux contrer.

Je franchis donc le dernier mètre, rassurée.

- Je vais faire le checking d'entrée, pour vérifier que tout est en ordre, ne bouge pas.

- J'ai trois trous dans le corps chérie, je ne crois pas que "tout est en ordre".

- Laisse-moi faire.

Je commence par prendre sa température avec un thermomètre frontal, qui n'indique rien d'anormal. Et je remarque que mes mains tremblent légèrement. Être au contact d'un criminel est forcément effrayant, mais il faut que je me reprenne, sinon je risque de faire une bêtise. Ensuite, je prends un abaisse-langue et lui demande d'ouvrir la bouche et de tirer la langue. Il le fait sans broncher.

- Tu dois avoir du succès avec une plastique comme la tienne, commence-t-il.

Il commence déjà à m'énerver.

- Tu pourrais être mannequin.

Voilà, il l'a dit. Discrètement, j'enfonce l'abaisse-langue un peu plus que prévu, ce qui le fait tousser. Puis, je le ressors et à cause de mes mains qui tremblent, je le fais tomber. Je me baisse pour le ramasser et quand je me relève, Hermès m'attrape brusquement un poignet à travers ses mains menottés, et rapproche mon visage du sien. Un sourire maléfique se dessine petit à petit sur ses lèvres. Il me fait comprendre à ce moment-là que bien qu'il soit attaché, menotté et criblé de balles, il aura toujours le dessus sur moi. Je suppose qu'il doit connaître du monde à l'extérieur, et ça ça me fait flipper de plus belle. Je tire sur mon bras et il me relâche. J'en profite pour ramasser mes affaires et je me dépêche de m'en aller. Juste avant que je passe le pas de la porte, je l'entends dire :

- C'était un réel plaisir de faire ta connaissance, chérie.

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première rencontre ! Qu'en avez-vous pensé ?

as dark as my soulOù les histoires vivent. Découvrez maintenant