- Ah !! Mon château, il brûle ! Au secours !- Tu es seul dans ton habitat, roi de pacotilles ! Personne ne viendra t'aider, roaarrr !
Je ne savais pas que rater l'entraînement pour jouer au roi et au dragon avec Caïn serait aussi sympathique. Encore plus que de ne plus jouer seul.
Je saisis rapidement un chevalier en bois qui traînait sur le côté pendant que je faisais mourir mon roi, consumé par les flammes. En l'insérant à l'histoire que nous avons créé, je voulais qu'il combatte le méchant dragon que mon compagnon incarnait.
- Il n'est pas seul, me voici ! Le valeureux chevalier, qui vient te combattre ! Nyah !!
Caïn y répondit en souriant, il s'amusait vraiment. Le sourire que j'observais était sincère, et les étincelles dans son regard aussi.
- Oh oh ! Essaies donc, je suis sûr que je peux faire fondre ton armure rien qu'avec mes flammes !
- Tu vas voir !
Je m'élançai au combat, imitant les bruits d'une épée se cognant contre la dure peau d'un dragon. Si je pensais bien m'en sortir avec mes attaques et mes défenses, le petit blond n'était pas mal non plus. Mon étonnement du fait affecta ma manière de jouer, et contre ma volonté je le laissa tuer mon jeune guerrier. Il avait volé près de la porte après un léger coup de dragon.
- Oh... tu as gagné. Mon pauvre roi n'a plus de château, dis-je en grimaçant un peu, me relevant pour aller chercher mon jouet.
- Mon dragon était trop fort, et lui il était trop vieux. Le chevalier, trop faible.
Je ris un peu, puis me pencha pour attraper ce courageux hobereau.
- Et comment tu vas l'appeler, ce dragon trop fort ?
Alors que je m'avançai pour me rapprocher de lui, attendant impatiemment sa réponse, j'entendis une autre voix résonner dans ma chambre.
- Brivael ? Qu'est-ce que tu fais ici, bon Dieu ?
Je sursaute et me retourne, apercevant ma mère qui se tenait tout juste dans l'encadrement de ma porte. Je cachais un peu Caïn avec mes jambes, il était encore assis sur le sol. Mais nous regardions la même personne, et elle commençait à avancer dans la pièce.
- Vous êtes censés être en entraînement, tous les deux. Je peux savoir ce que vous faîtes là, jeunes hommes ? Monsieur Kelleher n'est-il pas présent ?
Elle se dirigea vers ma grande armoire, l'ouvrant pour regarder quelques de mes vêtements. Nos présences n'étaient qu'un second plan à ses yeux, alors je me mis à regarder Caïn un moment, puis ma mère de nouveau. Je décidai tout de même de rester franc pour éviter les problèmes. Pour lui, et pour moi.
- Si, mais je n'avais pas envie d'y aller aujourd'hui..., m'expliquai-je alors. J'ai proposé à Caïn de venir jouer dans ma chambre à la place.
- Tu sais bien que c'est important, un futur roi ne doit pas négliger ses entraînements. Et puis, il vous mettra une heure de plus, Brivael tu sais comment est ton professeur. J'ignore si vous saurez le convaincre de ne pas faire ça.
J'étais un peu irrité par les dires de ma mère. Je voulais juste m'amuser avec Caïn, avec des jouets et non pas des armes. Il avait du mal avec ça, en plus, et je le sentais un peu fatigué aujourd'hui. Mes poings se serrèrent un peu, mais je le sentais y mettre l'une de ses mains. Ca ne me calmait pas, alors je me déplaçai pour rejoindre ma mère vers l'armoire, l'expression aigre.
- Je m'en fiche.
Je la voyais me réprimander, mais à la place, elle saisit une tenue blanche et noire qu'elle vint poser sur mon lit. Et je ne voulais pas qu'elle m'ignore ainsi, ça m'énervait davantage. J'allais donc reprendre la parole, mais elle fut plus rapide, et se tourna vers moi.
VOUS LISEZ
caïn
Storie d'amore王子様の天使。 © 𝗍𝗈𝗄𝗒𝗈𝗋𝖾𝗇𝖽𝖾𝗓𝗏𝗈𝗎𝗌 Pour son huitième anniversaire, le prince Brivael d'Aphairis reçoit un cadeau bien plus que spécial. Un compagnon dit fidèle, qui le suivra même dans la mort. Mais Caïn semble plus difficile que ça. Et s'ils...