Juste, comme ça.

OS Larry 1.

" Le regret. "

- Papa, papa ! Réveille toi !

Je n'ouvre pas les yeux que je souris déjà. Je reconnais la voix enfantine de mon bonheur, de ma fille. Mais, je ressens toujours ce brisement au cœur que je cache. J'ouvre les yeux, ma petite fille, blonde aux yeux bleus me regarde. Elle a les yeux rouges et enflés, puisqu'hier, une dispute à éclaté et qu'elle a ressenti les dégâts. J'ouvre mes bras et elle vient s'y plonger dedans, elle prend toute la place du lit, comme si elle avait senti la froideur et le vide du lit et qu'elle voulait réchauffer cette partie. Je ne sais pas quelle heure il est, mais je sais qu'il est tard puisque je me réveille toujours avant ma fille. Je caresse les cheveux long et lisses de Ariana, ses bras entourant mon torse me rassurent et me donnent une boule de plaisir et de chaleur en moi.

- Harry va revenir ? Elle chuchote.

Elle n'a que cinq ans, qu'elle sait déjà que Harry, mon petit copain, est parti. Son chuchotement est triste car même si Harry n'est pas son père, son frère ou bien son oncle, elle était attachée à lui et elle le considérait comme un membre de sa famille. Je la regarde, ses cheveux sont en pétards et ça me fait rire, je les replace en réfléchissant à une réponse, qui pourrait la rassurer et à laquelle elle pourrait facilement comprendre.

- Je ne sais pas mon cœur, on, on doit discuter et peut être que tout ira bien après, je dis calmement.

J'ai toujours cette boule dans la gorge, cette boule qui a explosé et qui m'a fait pleurer toute la nuit. Mais cette boule a été créé par Harry. Ma fille relève la tête de mon torse et me regarde.

- Il m'avait promis de m'emmener faire du vélo aujourd'hui, et de m'acheter une glace ! Elle dit, légèrement deçu.

Je souris à son air déçu, mais qui me pince le cœur. Moi aussi, j'aurai bien aimé que Harry réalise sa promesse mais malheureusement tout ne peut pas se passer comme on le veut. Surtout quand Harry ne sait pas ce qu'il veut, et qu'il a toujours ce besoin de séduire des filles. Et rien qu'en y pensant, mon ventre se serre.

- Allez viens mon cœur, je t'emmène au parc faire du vélo, je dis, rassurant.

Elle se relève précipitamment en sautant dans tout les sens. Je souris attendris, à vrai dire, je souris tout le temps quand je pense ou quand je suis avec ma fille parce que je l'aime plus que tout au monde, et que je suis heureux d'avoir crée cette ange, mais qui peut être un diable. Je la regarde partir en courant dans sa chambre, et j'en profite pour respirer. Je respire pour m'encourager et pour essayer de dénouer ma gorge. Je ne sais pas où est Harry, je ne sais pas où il a passé la nuit, il a peut être passé avec une fille qui est dans l'université, il a peut passé chez sa grande soeur, je n'en sais rien. Mais, la dispute qu'il y a eu hier soir peut conclure que Harry a passé la nuit chez une fille. Je me retiens, je ne dois pas repenser à tout ce qu'il s'est passé, je ne dois pas penser à cette dispute qui a déchiré mon coeur, et je ne dois pas penser aux yeux tristes de Ariana quand elle a vu partir Harry. Je dois être fort pour ma fille, je dois lui montrer que je vais bien, parce que elle pourrait sentir le mal et la souffrance que je ressens en cette instant.

-

- Doucement Ariana !

Je cours après elle, ma fille est une flèche et elle n'a peur de rien. Malgrès les deux petites roues arrières qui tiennent son vélo, elle roule très vite, et j'ai peur qu'elle fonce sur quelqu'un. Toutes les personnes se décalent brusquement quand elle passe entre eux, et mon cœur rate un battement quand elle heurte presque une personne âgée.

- ARIANA ! Je gueule.

Elle semble m'entendre et elle s'arrête. Mon coeur bat trop vite et je sens mes muscles contractés par la peur et par les nerfs que je retiens. Je m'approche d'elle, d'un pas furieux, prêt à exploser.