Harmonie [OS BTS]

Harmonie - Yoonmin

Je préfère prévenir dès le début : cet OS est composé d'une très grande partie, voir une quasi totalité de description. Ce n'est pas le cas des suivants, qui sont, je trouve, beaucoup mieux ^^

Mais j'espère qu'il vous plaira !

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Une lumière claire filtrait à travers les grandes baies vitrées qui donnaient vue sur l'extérieur. Des rideaux d'un blanc des plus purs ornaient leurs côtés, servant à diminuer la luminosité du soleil lorsqu'elle se révélait trop forte.

L'appartement était incroyablement lumineux et faisait ressortir par ce fait les quelques meubles noirs qui se trouvaient là. En effet, l'entièreté de l'appartement était de couleur blanche – sauf la cuisine qui était pour le moment encore jaune, un jaune pâle, aussi pâle que les brins de pailles qui se trouvent dans les greniers des fermes éclairés de la douce lueur de l'astre de feu qui ornait le ciel.

Tous les meubles étaient aussi pour la plupart blancs – sauf ceux qui étaient donc de teinte noire, noire comme le charbon à l'état pur, sans aucune trace d'usure ou de brûlure.

Un caméscope était posé sur une petite table blanche et une minuscule lumière rouge clignotait en sa partie supérieure. Cela prouvait qu'elle était en marche – même si elle s'éteignit peu après, démontrant donc que l'appareil ne filmait désormais plus.

Le seul élément de personnalisation qui se trouvait en cet appartement était un tableau accroché au mur. Il représentait le paysage d'une forêt dans la brume. Cette dernière semblait déborder d'une vie abondante, même si celle-ci ne se voyait pas.

Un silence pesant régnait dans le grand domicile et rien ne semblait vouloir venir le briser, comme si le temps était figé – mais lorsque l'on y prêtait attention, on pouvait discerner un faible tic-tac d'une horloge et de petits bruits de pas. Des bruits de pas, pas comme si quelqu'un marchait mais des pas prompts – très prompts même – et dotés d'un rythme très rapide et calculé.

Une personne se trouvait dans l'appartement – et c'était cette même personne qui provoquait ces légers appuis sur le parquet. Elle semblait frôler le sol, comme si la gravité n'existait pas, ou alors qu'elle ne faisait qu'un avec elle. Ces mouvements étaient fluides et provoquaient de grandes émotions à toute personne qui l'observait. Ils racontaient une histoire, qui même si elle ne possédait aucun mot transmettait de nombreuses émotions. Une profonde tristesse en émanait mais on ne pouvait savoir ce qui en était la cause. Les amples déplacements qu'elle décrivait ne dépassaient jamais une certaine zone, donnant l'impression qu'elle était comme emprisonnée dans une cage. Cage qui serait d'une blancheur pure et époustouflante, cage qui serait faite d'une forme géométrique aussi complexe que sa danse. Danse qui accompagnait parfaitement la musique qui lui était appropriée. Elle semblait même la conduire, conduire cette musique au rythme infernal.

La pièce dans laquelle était le jeune danseur possédait un canapé ainsi qu'un fauteuil. Un livre était posé sur ce dernier, de manière que cela donnait l'impression qu'une personne était en train de le lire avant d'aller vaquer à une autre occupation – et pour ne pas perdre la page, il l'avait donc retourné tout en le laissant ouvert.

De nombreux reflets lumineux passaient de temps en temps sur le danseur, soulignant ses traits finement sculptés, qui le rendaient par ce fait beaucoup plus beau à admirer – même s'il l'était déjà.

La musique prit fin seulement quelques minutes plus tard et l'artiste était épuisé. Sa respiration était hachée, haletante et un fin voile de sueur était apparent sur son visage ainsi que les zones de son corps non recouvertes par ses vêtements.