OS PLK

OS 5

Dédicace à Sophia, tu te reconnaîtra 😉

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« J'aime pas le rap », je lui avait dit.

« Oh allez, juste celle là. Tu verras, je te promets qu'elle est bien ! », m'avait-elle dit.

Elle c'était ma meilleure amie et moi, je m'appelais Apolline.

J'avais soupiré, et je l'avais laissé prendre le contrôle de la musique avec son téléphone.

Un air plutôt doux avait retenti dans la pièce, un air qui m'avais même surprise pour un morceau de rap.

Pendant longtemps on s'est menti, on s'est dit qu'ça s'arrêterait jamais
Mais les promesses s'envolent avec le vent que soufflent les années

Et, comme par magie, je m'étais faite silencieuse le temps de la chanson, écoutant les paroles comme si je voulais les enregistrer.

J'savais un jour qu'l'addition serait salée dès qu'les problèmes s'amènent
Au début, on fait semblant, à la fin chacun chez sa mère
On s'attache et on s'pollue, j'connais la fin, on m'a spoilé
C'est déjà un film connu, j'sais qu'à la fin j'serai désolé

Ces paroles m'ont fait l'effet d'une douche froide. C'était comme si ce rappeur, cet homme qui m'étais inconnu, mettait des mots sur ce que je ressentais depuis ma dernière relation.

Dans mes cauchemars t'es avec un autre et c't'enculé il t'fais rire
Alors je fume comme ça j'arrête, addictif comme cigarette
Quand tu souris j'deviens con, quand tu rigoles j'deviens bête

Je l'avais écoutée jusqu'au bout et quand les dernières notes de musique avaient retenti, j'avais éclaté en sanglots.

Élise s'était empressée de me prendre dans ses bras, et elle m'avais bercé de longues minutes pour me consoler.

« Je suis désolée, je ne pensais pas que ça te ferait cet effet là »

« Ne t'en fais pas ce n'est pas de ta faute, c'est juste que..j'ai l'impression qu'il décrit ce qu'il y a dans ma tête. »

Elle resta silencieuse un instant puis me tendit un mouchoir pour que je sèche mes larmes avant de reprendre la parole.

« Oui, c'est pour ça que je voulais vraiment te la faire écouter. Le gars qui chante s'appelle PLK, tu devrais vraiment écouter d'autres de ses chansons. »

Et c'est ce que l'on avait fait durant tout le reste de l'après-midi.

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Petit à petit, l'après-midi s'était transformée en jours, en semaines, puis en mois et un an après, Élise et moi étions dans la file pour entrer dans le Zénith pour aller voir notre rappeur préféré en concert.

Une fois arrivées dans la fosse, la blonde et moi je tenions plus en place.

Nous étions vraiment au bon endroit, ni trop près ni trop loin de la scène, et lorsque le fameux blond décoloré apparut sur la scène, ce fut comme si l'on avait ouvert les vannes du public.

La foule hurlait ensemble, c'était vraiment incroyable de voir la cohésion entre tous ces gens différents, qui chantaient en chœur les paroles des chansons qui rythmaient nos journées.

Soudain, un air doux retenti. Un air que je connaissais bien, même très bien. J'échangeais un regard avec Élise et me mit a hurler à pleins poumons.

T'façon on est bon qu'à ça, tu m'l'a dit en t'énervant
Quand on était tous les deux, on s'voyait déjà vieux
Des enfants et une baraque mais tout ça, ça tombe au feux
Moi j'suis pas comme tous les autres, mon cœur est pris en otage
Baby mama je m'en veux, tu trouveras le bonheur autre part
C'est difficile à croire
Mais c'est la fin d'l'histoire
C'est difficile à croire
Mais c'est la fin d'l'histoire