Chapitre 7 : C'est fini Orel

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Pdv Orel :

Putain… Je passe d’une soirée incroyable dans un bar à un putain de repas de famille…C’est pas vrai ça pourrait pas plus mal se passer. J’ai l’impression que je viens d’une autre dimension… Autour de cette table tout le monde est en costard avec une petite chemise blanche, moi à côté j’ai ma veste à capuche tricolore… Et la tête dans le cul en plus…

Je me demande ce que je fous là putain… Le père de ma meuf raconte ses vacances de riches et au moment où il allait me servir du vin j’ai eu le malheur de dire que je ne connais même pas la différence entre le rosé et le vin et il est maintenant en train de me faire un exposé sur les vignes… J’en n’ai déjà marre… Je décide donc de faire s'emblant d’avoir envie de pisser pour me planquer dans les chiottes un certains temps…

Pdv T/p : 

Quelle mec stupide cet Aurélien quand même ! je veux dire quand tu vois qu’il se passe un truc avec une meuf c’est la base de la prévenir que t’es en couples non ? Du coup pour passer à autre chose je m’enfile des shots de vodka pomme avec Gringe. Je suis clairement en train de partir en vrille…

- Putain je pensais pas que t’étais le genre de meuf à s’enfiller autant de shot ! fait Guillaume en rigolant avant de prendre de nouveau un petit verre de vodka.

- Qu’est-ce que tu croiiis les meufs aussi savent s’amuser ! je fais en bégayant.

Gringe me sourit, il passe sa main sur ma cuisse en me fixant de son regard malicieux. Je me rends compte qu’il n’y a plus que nous deux autour de la table. Son pote à dû partir je sais pas où…

C’est vrai que depuis que je me suis remise à boire, Gringe m’a suivie en me poussant à tester des mélanges d'alcool dont je doute de l’existence. Il est devenu plus tactile aussi… Non pas que ça me gêne forcément mais c’est plus que ça me perturbe parce qu'on ne va pas se mentir je garde quand même Orel dans un coin de ma tête...

Ouais Guillaume est très bel homme et drôle, mystérieux tout ça… Mais par rapport à Orel j’ai pas envie que ça parte trop loin avec lui… Je préfère donc être claire avec Gringe en alignant tant bien que mal des mots pour lui faire comprendre que c’est mort.

- Ecoute moi Gringo, je fais en tournant ma tête difficilement vers lui et sortant sa main de ma cuisse.

- Gringo ? il fait en rigolant et s'enfonçant dans les sièges du bar.

- Ouais Gringe pardon, bref… Je vais pas te mentir Orel je le kiff bien tu vois, et toi t’es genre ouais super beau gosse tout ça mais je préfèrerais qu’il se passe rien entre nous tu vois, même si Orel est en couple tout ça et que c’est mort j’ai pas envie de lui faire ça… je fais tristement et en empêchant mes yeux de se fermer par la fatigue et l'alcool.

Gringe rit doucement dans son coin avant de me dire.

- T’inquiète je comprends, j’ai du mal à croire qu’Orel ait une meuf si bonne… Heu non belle que toi sur lui, il fait en soufflant de rire. Et pour sa meuf t’as pas à t’en faire, ça fait un bail qu’il doit la quitter mais il en pas les couilles.

- Sérieux ? je fais en rigolant. Qu’elle con putain !

On a donc mis les choses au clair avec Gringe et ça me fait plaisir. On a tout de même continué de rire ensemble et au bout d’un moment je décide de me casser. Gringe m’avait proposé de me raccompagner mais j’ai décliné, je sais qu’il avait envie de rester un peu plus.

- Attends, prend mon num au moins pour me dire que tu es bien rentrée, il me fait en sortant son téléphone.

- Ok, je fais en rigolant. 

On échange donc nos numéros et avant que je quitte le bar, Gringe me fait. 

- Et n’hésite pas à passer à l'appart un jour quand Orel n'est pas là, il fait avec encore une fois son air dragueur.

- Et pourquoi je viendrais si Orel est pas là ? je demande en me moquant.

- Ah ouais c’est vrai… il fait en soupirant.

On rigole et je pars enfin. Dehors il fait nuit et le vent glacial me donne un énorme coup de fouet. Go rentrer à l'hôtel de nuit dans une ville que je connais à peine et complètement déchirée… Je sens que ça va être compliqué...

Pdv Orel : 

Je suis encore bloqué dans les chiottes. Il y a bien un moment où je vais devoir sortir sinon on va se douter que j’ai absolument pas envie d'être à ce repas de merde… Je continue à déprimer sur le couvercle des chiottes et quelqu’un toque avant de rentrer. C’est ma “meuf”...

- Tu fais quoi ? Elle me lance l’air énervée.

-  Je suis aux toilettes…

- Ça va me prends pas pour une conne s’il te plait, elle fait en se rapprochant de moi. 

- Qu'est qu’il y a ? Y a un problème ? je demande paumé. 

- C’est qui cette T/p ? elle me fait. Elle n'arrête pas de t’envoyer des messages et de t'appeler depuis tout à l’heure ! 

- De quoi tu parles ? je fais en ayant de l’air de ne pas savoir de qui elle me parle.

- “Orel je me suis paumée, je sais plus où est l'hôtel, j’ai un peu trop bu et je vais pas te cacher que j’étais dégoutée que tu ne m’es pas dit que tu avais une meuf…”. Sérieusement !? C’est qui encore cette pute !

Putain… Ca me fait plaisir de savoir que T/p à l’air de penser à moi mais c’était pas du tout le bon moment…

- Sérieusement qu’est-ce qu’on fout ensemble !? T’as bientôt 30 ans et tu ne peux toujours pas rester en place ! Je t’aimes mais ça peut plus durer entre nous Aurélien… Entre tes problèmes d’alcool, tes fréquentations et maintenant ça… C’est fini entre nous.

Elle me met mon portable dans les mains et se barre en claquant la porte des toilettes. Ça se finit comme ça ? Au moins j’aurais pas eu à chercher le courage à la quitter moi même…Je sors donc des chiottes soulagé que ça se termine enfin. Ma meuf était cool mais c'est pas pareil qu'avec T/p… Limite il aurait fallu que j'arrête le rap et de voir mes potes pour lui faire plaisir…

Puis c’est en regardant mon portable et les messages et appels manqués de T/p que je me rends compte… que je suis censé bosser cette nuit à l'hôtel…

- Merde ! 

Je sors en furie de l'espèce de resto où on m'avait traîné et me mets à courir jusqu’à l'hôtel. J’ai un putain de point de coté et l’impression que mon coeur va s’arrêter. J'arrive enfin au bout de 15 minutes complètement à bout de souffle. Je rentre par les portes automatiques et tombe sur mon chef qui est derrière le comptoir.

- Ça pique, je fais en soupirant. Il fait super froid dehors, je continue en marchant jusqu’au porte manteau pour poser ma veste.

- Adrien, vous avez vu un peu le retard que vous avez ! J’ai perdu du temps que j'aurais pu passer avec mes petits enfants ! Je fais 8h-23h non stop et ça fait des années que je n'ai pas pris de congé ! La moindre des choses pour vous c’est d'être à l’heure quand même ! il fait énervé en récupérant ses affaires.

Il commence à se diriger vers l'entrée en continuant de m'engueuler.

- Vous débarquez comme une fleur ! sans rien dire en plus ! Dites quelque chose Adrien ! il me fait face à moi juste derrière la réception.

- Je suis désolé… J’avais un problème de… Je vous garanti que ça ne se reproduira plus…

- J’espère bien Adrien ! il fait en partant.

Je soupire d’un coup. Putain c’est ps vrai… J’ai cru qu’il allait pas me lâcher…

Quelques minutes plus tard… Alors que je commençais à m’endormir sur ma chaise, j'entends un espèce de boum. Je me réveille en sursaut et vois que quelqu’un s'est pris les portes automatiques dans la gueule puis finit tout de même à réussir à entrer. C’est T/p qui est là et marche en titubant. Elle a plus but que ce que je pensais…

Comment c'est loin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant