Curación Y Amor

Chapitre 4: Cicatrices

Merde.

Son regard s'assombrit et ses yeux passent de moi à Hailey. Elle baisse légèrement la tête et je vois sa cage thoracique se soulever rapidement. Elle a peur, elle aussi.

- Hailey, dit moi que fait esta puta aqui ? (Cette pute ici)
- Je... Alors comment dire.
- C'est moi qui lui ai demandé pour sortir. Dis-je en me mettant devant elle.

Les yeux de l'homme devant moi se mettent à nouveau dans les miens. Son regard est sombre et me dit clairement que j'aurais dû la fermer. Mais mon instinct en a décidé autrement.

- Ce n'est pas à elle que tu dois t'en prendre mais à moi. Elle m'apportait simplement à manger donc quand je l'ai vue j'ai sauté sur l'occasion et lui ai demandé de me faire sortir pour prendre une douche. Quand je suis revenue, elle était dans le canapé occupée de siroter son café. Je lui ai alors demander si elle pouvait me faire un thé à la menthe car je ne voulais pas toucher à tes affaires...

Je sens la main d'Hailey sur mon bras et j'ai cru entendre dans un petit murmure « Tu n'aurais pas dû... ». J'en payerai les conséquences, elle a simplement eu le cœur sur la main en voyant mon état pitoyable. Je lui en suis reconnaissante. Je place mon maigre corps devant le sien, pour qu'il ne fasse aucun mal à ma nouvelle amie, enfin je l'espère.

Il se rapproche de moi et m'attrape la gorge pour me faire valser à l'autre bout de la pièce.

Justin faisait pareil.

Je peine à me relever, mes jambes tremblent d'elles-mêmes pendant que Val me scrute de haut en bas. Avant que son regard ne s'arrête sur mes joues. Il lève un sourcil. Je déplace mes mains sur mes joues. Je pleure.

Moi qui voulais me sentir forte et bah, c'est raté. Je relève la tête vers lui, je place mes iris dans les siennes avant qu'il ne revienne aussi rapidement que l'éclair pour de nouveau m'attraper la gorge ainsi que le bras.

- Demande lui encore une fois quelque chose d'autre que de l'eau ou de la nourriture et je te tue.

Je ferme les yeux et hoche de la tête. Il me repose sur le sol et d'un mouvement de main dans ma direction, il ordonne à un de ses toutous de me conduire dans mon trou à rat. En se dirigeant vers ma cellule, une dispute entre les deux amis éclate.

- Merde Valentino ! Elle ne t'a rien fait !!!

Il s'appelle Valentino ?

- Ne m'appelle plus jamais Valentino.

Apparemment oui.

- Tu sais le pouvoir que tu as mais de là à la jeter dans ce putain de trou à rat tu crois que c'est la solution ? A ce que je sache tu es bien plus intelligent que ton père putain ! En tout cas, c'est ce que je croyais mais je me suis peut-être trompée...
- Ne parle pas de lui devant moi Hailey.
- Et quoi ? Tu vas encore être le petit con violent ? C'est ça ?
- Cállate. (Tais-toi.)
- Elle avait bien raison, vous êtes minables dans cette putain de famille.
- CÁLLATE. (TAIS-TOI.)

Plus aucun cri n'est entendu sauf le bruit de la porte d'entrée qui claque. Le garde qui me conduit souffle avant de me lâcher dans mon taudis. Je reste plantée là, regardant le matelas horriblement sale au sol. Je souffle et agrippe la chaise pour m'y asseoir. Au moins, je ne suis plus attachée.

Je profite des légers rayons de soleil que laisse passer cette petite fenêtre constituée de barreaux. Le temps passe d'une lenteur dans cette cellule ! On est venu me rendre visite pour me déposer de l'eau et ressorti aussi vite.