Chapitre 14 : Dernier jour

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Il faisait chaud.

Ma tête reposait sur quelque chose de chaud qui m'empêchait de respirer correctement.

Mes jambes étaient emmêlées avec d'autres jambes chaudes, mes bras étaient enroulés autour d'un corps chaud.

Je bougeais, essayant de me défaire de ce surplus de chaleur.

Je me retournais et entendis un choc sourd.

J'étais de nouveau seule dans mon lit.

J'émergeais lentement, prenant petit à petit conscience de mon environnement.

Charlotte dormait toujours.

Pas de traces de Camille et Jeanne, même leurs valises étaient parties.

De la lumière filtrait en abondance par la fenêtre entrouverte, on entendait le pépiement des oiseaux dehors.

Je n'avais ni oreiller ni couverture.

Un bruit de vaisselle qui s'entrechoque et de conversations bruyantes s'entendait de loin.

Mon cerveau enregistra toutes ces informations machinalement, et il me fallut quelques secondes de plus pour réagir.

Je bondis hors de mon lit en me rendant compte que la plupart des gens petit-déjeunaient déjà et qu'on partait dans seulement quelques heures.

Mon pied glissa sur quelque chose de non-identifié et je me ramassais sur le lit d'en face – celui de Charlotte.

Dans ma chute, je me raccrochais à sa couverture et la tirais, faisant tomber de son lit la jeune fille qui vint s'écraser sur moi.

Quelque chose sous moi remua et je me rendis compte que c'était Ange, qui avait dû tomber lorsque je m'étais réveillée.

Si iel dormait toujours après être tombé par terre, je venais de la lever de force en lui marchant dessus.

Nous étions donc pêle-mêle par terre dans le dortoir, Ange sur ma couverture, moi sur Ange, Charlotte sur moi et sa couverture recouvrant le tout.

- Ahhhh !

Nous nous débattîmes quelques secondes où on entendit des : « Mais dégagez ! » « C'est Chacha qui m'écrase ! » « C'est toi qui m'a fait tomber ! » et ainsi de suite, puis nous finîmes par nous séparer en éclatant de rire.

J'expliquais rapidement que c'était de ma faute puisque j'avais marché sur Ange puis j'avais fait tomber Charlotte, mais elles me pardonnèrent sans rancune.

Nous nous habillâmes, défîmes nos lits et amenâmes nos valises dans l'entrée.

Après ça, je me dirigeais vers la salle à manger pour petit-déjeuner.

Il était neuf heures et demie, donc on n'était pas vraiment en retard, mais tout le monde s'était lever tôt pour profiter de la dernière matinée de camp.

- Je rappelle, les valises dans l'entrée ! On part à dix heures !

C'était prévoyable.

A dix heures et quart, il y avait plusieurs catégories de personnes : celles paniquées qui cherchaient quelque chose qu'elles avaient perdu ; celles qui regardaient leurs montre avec anxiété, certaines qu'on allait louper le train ; et celles qui n'avaient pas de montre et qui étaient allongé près des valises, demandant quand est-ce qu'on partait.

Dix heures vingt, le départ fut annoncé.

Les anim' rassurèrent les plus inquiets en disant qu'ils avaient pris une grande marge, comme chaque année. Tant qu'on quittait le lieu avant dix heures trente, tout allait bien.

Quinze minutes de marche et on prend le train qui partit cinq minutes plus tard.

Sur le trajet du retour, j'enregistrais les contacts de toutes mes amies et nous créâmes divers groupes ensemble.

Je n'avais jamais vu un voyage de train aussi joyeux.

Cette fois, toute la colo était isolée dans un seul wagon et on en profitait pour faire du bruit.

Des blagues fusaient, des éclats de rire suivaient, de temps en temps nous chations ou organisions des grands jeux tous ensemble.

Les quatre heures de voyage passèrent à la vitesse de l'éclair, et nous arrivâmes à quinze heures dans une gare bondée de personnes qui partaient ou rentraient de vacances.

Il y avait quelques autres colonies qui chahutaient en attendant leur train, et des familles qui patientaient plus calmement.

Des promesses lancées, de se revoir l'année prochaine, de rester en contact.

Quelques accolades, des câlins et des yeux humides.

A ma grande surprise, ma mère était venue me chercher.

- Maman ! Je te présente Ange, Charlotte et Jeanne.

- Bonjour Madame !

- Bonjour ! Eh bien, on dirait que tu t'es fait de bonnes nouvelles amies !

- Tu n'as même pas idée... chuchotais-je en lançant un clin d'œil à Ange qui me répondit par un petit pouffement.

Après quelques minutes de discussion, ma mère annonça notre départ.

- Aries, ma chérie, ton père nous attend, il va falloir qu'on y aille.

- D'accord. Ben... à la rentrée ! Et Chacha, on s'organisera quelque chose, hein !

- Avec plaisir !

- A la rentrée !

- Camille, on te ramène ?

- Oh ouais trop cool.

Après un dernier câlin, nous quittâmes la gare bondée, le sourire aux lèvres.

- A la rentrée ? demanda ma mère.

- J'ai BEAUCOUP de choses à raconter...

~*~


Pour vous, est-ce que Aries va vraiment TOUT raconter à ses parents ?


Je crois pas, non XD

Sinon, avant dernier chapitre !  (si je trouve le courage d'écrire l'épilogue où ils se retrouve - ou  pas, mdr - à la rentrée.)

En fait j'ai envie d'écrire une ff Jikook (des BTS) mais je réfléchis au scénario, histoire que ça soit pas du hasard et au petit bonheur de la chance (comme cette histoire XD)

Bye bye.

Dihna ♥

Une Semaine EnsembleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant