▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃𝓒.hapitre 𝟬𝟭
𝗚𝗥𝗜𝗦▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃▃
le gris indique la neutralité,
la sincérité, l'objectivité, la
fonctionnalité, la simplicité
mais également la négativité,
l'incertitude, la froideur, le
manque d'engagement, l'
inconsolable et la misère.
LE SOLEIL TAPAIT CONTINUELLEMENT LA VITRE dans une recherche constante de réchauffer la peau pâle comme la neige d'Emi, tandis que les yeux dans le vague elle n'entendait que confusément le bruit étouffé de la voix de sa professeur d'anglais. Elle était là assise, sa tête appuyée lourdement contre la paume de sa main tournée vers la fenêtre qui lui montrait le vaste monde, ses pensées l'inondant de toute part. Les cours avaient commencé depuis peu, annonçant une nouvelle rentrée, une nouvelle année, le temps qui s'écoulait inlassablement et que jamais elle ne pourrait retrouver. Pour être honnête la jeune fille aurait préféré ne pas se retrouver ici, dans cette salle close où l'univers gris semblait l'happé goulûment, là où l'éternel n'aurait pas sa place. Pourtant elle était bel et bien coincée ici, enfermée dans le bâtiment écoutant distraitement la tonalité monotone de son éducatrice.Mais à peine voulait-elle s'intéresser à l'imparfait anglophone que ses pupilles se fermaient d'elle-même, elle pouvait presque s'imaginer la sensation de son appareil photo entre ses doigts et à la tranquillité de ses songes. Le seul objet constant dans sa vie. Le monde était terne, teinté de couleurs grisâtre qui chaque jour l'absorbait un peu plus et la désintéressait de tout, un monde où la douleur n'avait que sa place. Cendré comme tout les cours qui se ressemblaient, grisé comme chaque décors qui l'entourait. Jamais aucune couleur ne ressortait des paysages, des êtres humains et peut-être qu'à force les émotions disparaissaient petit à petit dans une arabesque de trait gelé. Seuls les rêves valaient la peine d'être vécus, ses pensées l'amenant continuellement loin de tout et elle y était si bien en cet instant. Loin des tables parfaitement alignées où des élèves ne laissaient que le bruit des stylos discuter, loin des talons du professeur qui rencontraient sans cesse le parquais en bois lors de ses va et viens au tableau. Loin de tout, seulement accessible à ses songes qui l'animait. Ça et le soleil délicat qui l'amenait doucement à la rêverie.
Pour autant il y avait toujours une chose qui brisaient constamment ses rêves, et ça c'était bel et bien le bruit assourdissant et sur aigu qui sonnait dans tout l'établissement coupant court à tout ce qui l'entourait. Aussi bien à sa pauvre professeur d'anglais qui avec sa phrase en suspend se retrouvait avec pour réponse les chaises grinçantes sur le bois. Les voix s'élevaient déjà dans l'air et les étudiants se rejoignaient continuellement pour discuter, c'était ce qu'elle avait remarqué à force d'observer, son postérieur toujours fixé sur son siège, regrettant déjà le calme et le silence qui régnait. Elle aurait dut sortir de cette salle étouffante, après tout elle avait un club qui l'attendait, mais ses pieds étaient ancré dans le sol à l'idée de devoir faire face encore une fois à d'autre personne. La seule chose qui la consolait était son appareil photo qui se retrouvait très vite à son cou, la lanière en cuire posée contre sa nuque lui apportait ses sensations de sécurité et de familiarité qu'elle n'aurait jamais voulu lâcher.
VOUS LISEZ
𝐏𝐀𝐋𝐄𝐓𝐓𝐄, 𝘏𝘪𝘯𝘢𝘵𝘢 𝘚𝘩𝘰̂𝘺𝘰̂
Fanfiction𝐏𝐀𝐋𝐄𝐓𝐓𝐄, où comment une étudiante avec la tête plein de rêve, derrière ses boucles brunes emmêlées et ses tâches de rousseurs qui peuplent son petit nez, se retrouve avec comme muse un volleyeur à la détermination aussi rayonnante que son sou...