𝐏𝐀𝐋𝐄𝐓𝐓𝐄, où comment une étudiante avec la tête plein de rêve, derrière ses boucles brunes emmêlées et ses tâches de rousseurs qui peuplent son petit nez, se retrouve avec comme muse un volleyeur à la détermination aussi rayonnante que son sou...
l'une des couleurs préférée dans le monde entier. le rouge évoque la brutalité, la joie, l'activité, l' énergie, le dynamisme, le tempé- rament, l'impulsivité, la chaleur, la passion, la tentation, le feu, le le courage mais également le surmenage, le danger, la violence, la colère et la provocation.
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ELLE AVAIT ENCORE LE GOÛT DU THÉ sur les lèvres, lorsque se promenant sans faire attention dans les couloirs, elle écoutait trop fort une musique douce à travers son casque d'un beige nacré. À vrai dire elle était même sûre d'avoir l'odeur de la camomille qui s'échappait encore de sa peau, rassurante et alléchante odeur qui lui donnait envie de se plonger dans ses rêves. Et surtout de rentrer calmement chez elle et de s'enrouler dans un plaid, des idées pleins la tête. Mais si à défaut de pouvoir réaliser la première option elle avait bien un amoncellement de pensée qui se percutaient dans sa petite tête depuis hier.
Des couleurs... C'était bien une chose que la jeune fille avait du mal à trouver. Emi ne voyait rien, les sentiments, les émotions qui étaient liés à ces teintes si vives et précieuses étaient inconnues à ses yeux. Elle s'était habituée à tout refouler, à tout enfouir si profondément que dans la finalité il ne restait plus rien. À quel moment avait-elle commencé à ne plus pouvoir distinguer aucune coloration ? À s'accoutumer au vide et à la solitude. C'était des choses dont elle ne saurait dire. Mais la réalité était tellement décevante, ne valait-il pas mieux s'enfermer dans ses rêves, là où aucune douleur n'est possible ?
D'un mouvement mécanique, elle caressait distraitement son appareil qui pendait tranquillement à son cou, se concentrant seulement sur la froideur du métal qui mordait sa peau, tandis qu'elle slalomait entre les silhouettes qui se dressaient en face d'elle. Les couloirs du lycée étaient un enfer, surtout pendant les pauses comme celle-ci, où tout le monde s'agglutinait dans ce petit espace pour discuter avec leurs amis devenant un véritable défi pour circuler. Et encore par chance il ne pleuvait pas. Emi ne savait même pas où elle allait. La cendrée se contentait simplement d'avancer, fixant distraitement tout ce qui l'entourait dans une veine tentative de trouver quelque chose. Mais il n'y avait que la musique qui résonnait, caressant ses tympans et la transportant dans le royaume de son esprit, fuyant sans même sans rendre compte la réalité.
Des couleurs, comment pouvait-elle trouver ça alors que le monde était morne, emplie d'une banalité et de douleur, tous les visages se ressemblaient, tous les caractères étaient feint, toutes les expressions une pièce de théâtre. Dans ce monde elle ne voyait rien. Et pourtant elle fallait qu'elle trouve, il n'y avait pas d'autre possibilité si elle voulait capturer l'éternité. Pourtant par moment, elle se demandait comment les gens voyaient cet univers, elle qui ne constatait que les couleurs ternes tout autour d'elle, rien de lumineux, rien de pétillant, seulement du gris à perte de vue qui cachait l'azur. Alors comment est-ce que les personnes voyaient de leurs yeux si différents.
