𝐏𝐀𝐋𝐄𝐓𝐓𝐄, où comment une étudiante avec la tête plein de rêve, derrière ses boucles brunes emmêlées et ses tâches de rousseurs qui peuplent son petit nez, se retrouve avec comme muse un volleyeur à la détermination aussi rayonnante que son sou...
le orange et la couleur de la gaieté, de la générosité, de fascination, l'ambition et de l'abondance. couleur chaude s'il en est, elle est reconnue pour être à la fois stimulante et provocante. elle évoque par la même occasion le fanatisme, la rudesse et l'avarice.
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LE TEMPS S'ÉCOULAIT INLASSABLEMENT AU même rythme que les pétales qui commençaient tout doucement à tomber dans une danse rosé. Peut-être pourrait-elle en voir d'ici ? Le branchage des cerisiers sortaient toujours de l'ordinaire comme un paysage à part. Aussi beau qu'ils étaient éphémères, il ne restait plus beaucoup de jour avant qu'ils ne disparaissent complètement. Le mois d'avril était court, aussi doux que la brise qui l'accompagnait et du changement qu'il apportait. Car du mouvement c'est vrai qu'il en avait enraciné dans la vie de la petite blondinette, ses cheveux s'éparpillant dans une arabesque de mèches qui s'enchevauchaient sans aucun ordre.
Elle pouvait encore voir l'éclat rouge qui lézardait la peau pâle du jeune garçon, de ses mèches rousses qui se battaient dans une course avec le soleil, le ballon qui s'élevait constamment vers le ciel. Il avait bousculé son monde terne l'espace d'un court instant, ne laissant que seul souvenir de ce passage la photographie qui reposait sagement dans son appareil photo. La détermination flamboyante, la vie qu'importe il semblait déborder de couleur. Comme si le moindre de ses gestes pouvaient faire éclabousser toute une palette de teinte si rare à ses yeux. Mais il avait disparu. Elle ne l'avait plus jamais revu depuis la semaine qui s'était écoulé. Et cela était certainement une bonne chose. Après tout ne l'avait-elle pas prit en photo sans son accord ?
Pour autant, elle ne pouvait pas oublier tous les halos colorés qui s'échappaient de lui. Non même elle ne le voulait pas. Aussi simple que ça, c'était comme l'odeur de la camomille qui s'envolait constamment de ses tasses ou de l'effluve du papier neuf, des choses marqués au fer rouge au plus profond de son être. Une fois qu'on y avait goûté ou simplement habitué, il était impossible de s'en détacher comme son casque toujours perché sur ses oreilles par exemple. Il apportait des teintes qui incarnaient naturellement l'inconnu chez elle. Et Emi avait besoin de la clarté pour pouvoir créer son idylle, après tout, n'était-ce pas dans les sentiments qu'on apportaient l'immortalité aux souvenirs ? Sans couleur impossible d'y arriver. Sans les émotions qui y étaient accrochés alors les photographies n'incarneraient rien.
