Promises of youth

1.

𝐒𝐜𝐨𝐭𝐭

Tu sais Elly. Il y a dix ans, je t'ai fait une promesse.
Je ne sais pas si tu y penses encore parfois, ou si c'est juste moi qui suis obnubilé par ça. Peut-être que dans le fond, j'espérais vraiment que ça se réalise.

Tu avais peur qu'on ne soit plus que deux étrangers, dans dix années. Mais la vie a fait que, nos deux chemins ne se sont jamais vraiment quittés. Alors je suis resté à tes côtés, je t'ai observé vivre de loin. Sourire à de nouveaux inconnus, faire fondre des cœurs et pleurer à en faire peine au ciel.
Tu sais, certaines étoiles ne cessent jamais de briller, et j'ai toujours eu l'impression que tu étais l'une d'entre elles.

Tu n'as jamais arrêté de regarder le ciel comme on le faisait, alors je me dis que tu te souviens peut-être de nos promesses.

Tes yeux bleus et ton sourire n'ont pas changé. Ils sont restés intacts avec le temps. Tes manies aussi, sont restées les mêmes. Tu mordilles encore ta lèvre quand tu es nerveuse, et puis tu enroules tes cheveux blonds autour de ton doigt. Comme maintenant, que je suis devant toi.

- On s'est donné rendez-vous dans dix ans, tu te rappelles ?

Je le vois dans ton regard, tu veux en savoir plus. C'est vrai, j'ai disparu pendant deux ans sans trop d'explication. Puis peut-être que tu ne te souviens pas autant que moi de cette promesse.

Pourtant, ça me fait rire de te voir ainsi. Tu as cette façon de froncer les sourcils quand la situation te dépasse, de plisser ton nez pour mieux réfléchir, et de me transpercer l'âme avec ton regard.

- Tu te souviens, de notre promesse ?

- Laquelle ? Il y en eu tellement.

Ta petite remarque me fait sourire.

Je passe une main flageolante dans mes cheveux bruns, je sais comme tu es. Ça ne sera pas méchant, mais tu vas me rire au nez quand je vais te la rappeler. Pas pour te moquer de moi, parce que tu vas me prendre pour un fou.

- Je t'ai promis de te demander ta main, si dans dix ans tu n'avais pas de copain.

Comme je l'avais prédis, après m'avoir fixé quelques secondes, ton rire résonne dans le bar de la ville. Les guirlandes lumineuses éclairent ton doux visage, les lumières dansent sur tes joues et ton sourire ne m'a jamais paru aussi beau.

- Mais on était des gamins Scott.

Je hausse les épaules.
C'est vrai, on était des gamins, jeunes et insouciants, et peut-être qu'on ne se rendait pas compte de ce qu'on disait. Mais finalement, qui a dit qu'on ne pensait pas ce que l'on se promettait ?

- Peut-être, mais une promesse reste une promesse, Elly.

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