Chapitre 1

17 2 0
                                    

Stéphanie était une jolie petite fille blonde. Ses cheveux bouclés lui donnaient l'air d'une poupée. Elle avait tout juste 8 ans. Elle était la petite sœur d'Emilie, qui avait presque 4 ans de plus qu'elle. Ce jour-là, Emilie avait organisé une balade dans la forêt avec ses amis d'école. Ses parents avaient autorisé cette sortie à la condition qu'elle emmène sa sœur Stéphanie avec elle. Mais, ce n'était pas pour lui faire plaisir. Stéphanie n'aimait pas beaucoup marcher et avait la mauvaise habitude de se plaindre. Elle était de loin la plus jeune du groupe. Il y avait Matthieu, Luc, Claire, Delphine, Sylvia et Julien.

Une heure plus tôt, les parents les avaient déposés à l'orée du bois.

« On se retrouve ici vers 18 heures. Ne traînez pas en route ! » Leur avaient-ils dit, avant de les quitter.

Le petit groupe marchait depuis un long moment dans un sentier qui grimpait, et grimpait. Emilie était en tête et marchait d'un pas régulier, guidant la troupe. Stéphanie était à la traîne et faisait tout le bruit qu'elle pouvait, pour se rendre le plus désagréable possible. Et elle y arrivait la chipie ! Sa sœur était excédée. Mais, entre nous, Stéphanie avait bien tort de faire tout ce tapage. Elle s'empêchait de voir ce qu'il y a de plus beau dans la nature. Elle s'empêchait d'entendre la plus belle de toutes les musiques : le chant joyeux des oiseaux accompagnés par le bruissement des feuilles dans le vent et le murmure des ruisseaux.

Elle fut tellement désagréable qu'elle réussit à mettre tout le groupe d'enfants en colère contre elle. A un moment, sa mauvaise volonté fit que même Julien qui d'habitude se gardait bien d'intervenir dans un conflit, la sermonna. Quand le groupe se remit en marche, Luc lança à Emilie :

- Comment fais-tu pour supporter un tel boulet ?

Stéphanie s'arrêta et regarda les autres enfants s'éloigner. « Puisque c'est ça, je reste ici ! » Pensa-t-elle.

Quand ils disparurent, au détour du chemin, elle s'enfonça dans la forêt. Elle ne tarda pas à trouver une clairière. L'endroit était si beau qu'elle décida d'y rester. Elle s'assit contre un arbre, sur la mousse. Elle était si douce qu'on aurait dit un coussin de velours. Elle contempla la clairière. Le soleil filtrait à travers les feuillages et donnait une lumière apaisante. Les oiseaux chantaient leur joie de vivre. Au bout d'un moment, un écureuil descendit d'un arbre. Il avait bien remarqué la nouvelle venue, mais, comme elle ne bougeait plus, il estima qu'elle ne devait pas être un danger pour lui. Et puis, il était pressé, il devait continuer à faire ses provisions pour l'hiver. Stéphanie suivit son manège des yeux. Elle aurait bien voulu le prendre dans ses mains et le caresser, mais elle savait qu'il ne se laisserait pas faire. C'était déjà si merveilleux de pouvoir le regarder vivre sans se soucier d'elle... Ou presque : régulièrement le petit rongeur jetait un regard furtif vers elle. Un geste et il aurait aussitôt disparu.

Bientôt, Stéphanie s'endormit...


Stéphanie et la princesseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant