Chapitre 7

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Quand Stéphanie reprit conscience, quelqu'un était en train de lui passer un linge humide sur son front douloureux. En ouvrant les yeux, elle reconnut ceux qui la regardaient d'un air inquiet :

- Emilie ?

- Ben oui, qui veux-tu que ce soit, petite sœur ?

- Il y avait une princesse qui me ressemblait et des gardes qui me pourchassaient.

Elle entendit tout le monde rire et Emilie lui dit tout en mouillant le tissu qu'elle passait sur son front :

- Ben dis donc ! quand tu te cognes tu ne fais pas semblant ! Tu es restée un bon moment inconsciente. On commençait vraiment à s'inquiéter. D'ailleurs, Julien est parti chercher papa, maman.

Matthieu crut bon d'ajouter :

- Il y en a, quand ils s'évanouissent, ils voient des étoiles, d'autres des oiseaux et d'autres des papillons. Mais toi, tu vois des princesses ! Tu as vraiment de l'imagination ! Tu devrais faire écrivain quand tu seras grande.

Stéphanie regarde tout le monde sans comprendre.

Emilie est pleine de douceur avec elle. La gardant dans ses bras. Stéphanie se dit qu'elle a dû vraiment avoir peur pour elle.

- Mais, il n'y a pas un château dans cette forêt ? demanda-t-elle soudain.

- Non ! C'est juste dans tes délires parce que tu t'es assommée. Lui répondit Claire.

- Attendez ! S'exclamèrent soudain Luc et Delphine, qui avaient déployé la carte de la randonnée. Sur le plan, il y a un château médiéval. Mais il est en ruines depuis longtemps.

Stéphanie sursauta quand elle entendit du bruit derrière elle. Elle tremblait de peur. Ce qui inquiéta encore plus Emilie. Elle se retourna et vit ses parents qui arrivaient très inquiets.

- Papa, maman ! Stéphanie est tombée et elle s'est cogné la tête. Elle est réveillée mais ça n'a pas l'air d'aller bien fort.

Les parents s'approchèrent :

- Bon réflexe ma fille. Fit remarquer Adeline la maman, en voyant le linge sur le front de Stéphanie. Tu lui as donné à boire ?

- Non, j'ai pas osé.

- C'est bien. Le linge humide était la seule chose à faire. Tu as eu raison.

Adeline regarda les yeux de Stéphanie, prit son pouls et demanda :

- Où as-tu mal, mon bébé ?

- Juste à la tête.

- Je crois qu'elle n'a rien de grave. On peut rentrer.

Philippe, le papa, prit délicatement Stéphanie dans ses bras. Celle-ci posa sa tête sur son épaule et ferma les yeux, se demandant ce qui lui était vraiment arrivé.

- Je crois qu'on peut regagner la voiture tranquillement. Conclut-il.

Tandis qu'ils marchaient dans le sentier qui les ramenait, Emilie demanda :

- Papa.

- Oui ?

- Il y a un château tout près d'ici ?

- Oui, mais il est inhabité depuis très longtemps. D'ailleurs, il est complètement inaccessible. Personne ne sait où est le chemin qui y menait. Dommage que pas même les historiens ne s'y intéressent. C'est une part de l'histoire qui disparait peu à peu. Pourquoi tu me demandes ça ?

- Stéphanie en a parlé tout à l'heure.

- Elle est allée là-bas ?

- Non, bien sûr que non ! Mais en se réveillant, elle nous a parlé d'un château et d'une princesse qui lui ressemblait beaucoup.

- Tu sais combien ta sœur a l'imagination fertile. Intervint sa mère.

- Oui, je sais. Ça a même le don de m'exaspérer parfois. Mais là, ce qu'elle racontait était tellement réaliste...

Stéphanie ne disait plus rien. Elle-même se demandait si elle avait rêvé ou si elle avait bien rencontré cette princesse qui portait le même prénom qu'elle et qui avait tant de points communs avec elle.


Stéphanie et la princesseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant