Chapitre 4

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A peine fut-elle à nouveau sous les draps, que la porte s'ouvrit, laissant passer Marie, la gouvernante qui l'avait mise au lit. Suivirent trois hommes tout de noir vêtus. Stéphanie commença à avoir très peur. Qu'allaient-ils lui faire ?

Les trois hommes se mirent au pied du lit et discutèrent entre eux se parlant dans l'oreille comme dans le jeu du bouche à oreille. La reine Adeline entra à son tour dans la chambre. Le premier médecin se tourna vers elle, et déclara :

- Tout va bien majesté. Son altesse n'a rien. C'est juste une amnésie passagère. Un peu de repos et tout rentrera dans l'ordre.

« Comment peuvent-ils dire ça ? Se demanda Stéphanie. Ils ne m'ont même pas auscultée ! »

Les trois médecins quittèrent la chambre, suivis de la reine.

- Vous avez entendu les médecins, Altesse ? Recommanda Marie en bordant Stéphanie. Vous devez vous reposer.

- Mais je ne suis pas la princesse ! Est-ce que quelqu'un va m'écouter ?

- Ma pauvre princesse ! Vous avez dû recevoir un sacré coup sur la tête !

De rage, Stéphanie cacha sa tête sous un oreiller. Alors, Marie quitta la chambre, persuadée que Stéphanie s'endormirait bien vite.

Mais la fillette n'avait pas l'intention de dormir. Elle attendit quelques minutes, puis s'assit dans le lit pour réfléchir. Comment allait-elle pouvoir sortir de ce pétrin ?

Elle réfléchissait encore quand elle entendit le chant d'oiseau de tout à l'heure. Elle bondit hors du lit. Et se pencha par-dessus le parapet du balcon.

- Princes... Heu ! Stéphanie !

- Tu l'as trouvée ?

- Oui. Mais elle ne veut pas venir.

- Mais je vais faire comment, moi ?

- Ben, prend la corde que j'ai laissé tomber sur le balcon, attache-la au pilier du balcon et laisse-toi descendre le long de la corde et je t'emmène vers elle.

- Ça va pas ? Tu veux que je me casse le cou ?

- Ben alors ! Ça, c'est sûr que tu n'es pas la princesse ! Parce qu'elle, elle serait déjà en bas, même avec ses robes à froufrous !

- Ouais ben, moi, j'ai le vertige !

- Mais, tu comprends, elle, elle ne veut pas être prise. Ses parents risquent de la punir sévèrement.

- Ben du coup, c'est moi qui suis punie !

- Mais non ! T'es pas punie puisqu'ils te croient malade !

- Oui ben, je ne vois pas la différence !

Victor réfléchit un instant, puis eut une idée qui le fit sourire :

- Ils te prennent pour la princesse ? Alors, sort de ta chambre !

- Et les gardes ?

- Appelle Marie et dis-lui que tu as besoin de sortir marcher.

Stéphanie réfléchit à son tour :

- Et après ? Si ça marche, je te retrouve où ?

- Dis à Marie que tu veux retourner là où elle t'a trouvée.

- Ouiii ! C'est génial !... Mais tu sais où c'est ?

- Ne t'inquiète pas. Je te suis de près et la princesse sera avec moi.

Stéphanie et la princesseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant