↷ OS ◌

𝗡𝗢𝗪 - 𝗪𝗼𝗼𝘀𝗮𝗻

" - Oui WouYoung ? "

San

Tu sais, je t'aime.

Je t'aime plus que tout au monde.

Et j'aime tout de toi. Ta voix, ton regard, ton nez, tes petites tâches, ta mâchoire, tes fossettes, tes jambes, tes mains, ta taille...
Tous.
Et bien d'autres encore...

De ça, je me suis laissé emporter par ce tourbillon de sentiments. Ce tourbillon de sens. L'odeur de ton parfum si simple, mais fort qui ne te quittait jamais. Ton touché délicat qui me faisait à chaque fois frissonner. Tes yeux profonds teintés de cette lueur de voyage quand ils se perdaient au loin de cette terre...

Pour rien au monde, je ne voudrais changer cela. Et rien ne pourra jamais changer ces sentiments, pas même ces gens autour de nous, les mots durs de mes parents ou bien même mes désormais anciennes connaissances.

Car, tu sais, je t'aime.

Alors j'ai longtemps attendu, espéré que quelque chose change entre nous.

Que tu me remarques. Que tu me comprennes. Qu'un semblant de vie, de folie apparaisse. J'ai regardé le monde tourner autour de nous, ces gens faire des allers et retours. Que quelque chose se passe. Une action, un mouvement, un murmure, un rien.

Mais pourtant, je me retrouve toujours à attendre, indéfiniment. Le temps s'écoule, les heures passent, les minutes passent, les secondes passent.

Mais rien.

Mon cœur s'est mis à meurtrir, dans ses infinis espoirs, dans ses inlassables angoisses, dans ses innombrables tapages. Et je ne pouvais pas le supporter. Que ce soit pour moi, comme pour toi.

Je te dois la vérité. Tu te dois de savoir. Tu as le droit de savoir. Tous les sentiments que j'ai pour toi. Toute l'attention que j'éprouve pour toi.

Car oui, tu sais, je t'aime.

Alors j'ai pris mon courage à deux mains, j'ai tout laissé derrière moi, les remarques, les jugements, les regards. Et j'ai osé.

Mon regard ancré en toi.

J'ai d'abord longtemps hésité. Bien trop longtemps cogiter. Je me disais " tout ira bien, je vais bien, je vais y arriver ".

Je sais que tu allais m'écouter de cette oreille attentive, que tu allais me sourire. Me rassurer pour m'inviter à continuer. Je sais que tu m'aurais enlacé, peut-être même timidement embrassé.

Je le sais, oui. Et c'est bien pour ça que je devais m'en extirper.

Vite.

Vite.

Plus vite.

Toujours plus vite.

Car chaque seconde compte.
Car chaque minute compte.
Car chaque heure compte.

Je devrais le faire.
Je devais le faire.
Je dois le faire.
Je vais le faire.
Je le fais.

" - San, écoute... Mais surtout pardonne-moi, je t'en supplie... Mais je ne pense pas que nous devons continuer notre histoire... "

Tu n'avais pas répondu, tu n'avais pas bougé. Rien n'avait changé chez l'autre. Rien.

Aucun son.
Aucun mouvement.

Seuls des pleurs
De longs pleurs
D'inlassables pleurs
Des pleurs
Des larmes
T'es larmes.

San

Mon San

Tu sais, je t'aimais.

478 mots