XXXIII- Bénédiction

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Irina, tu es une déesse. Dit Ran en me prenant par les hanches.

Merci. Dis-je en entourant mes bras autour de son cou .

Cet ensemble te va à ravir, te sens tu bien dedans ?

Comme un nuage.

Je ne vais pas tarder à te faire grimper sur les nuages du septième ciel girl.

J'en suis impatiente.
On y va ?

Avec plaisir. Dit il en m'ouvrant la portière de la voiture.

La route était tranquille, la main droite de Ran restée sur ma cuisse se serrant à quelque mouvement. Un air de jazz couvrait les bruits qui auraient éventuellement pu nous gêner.

Nous sommes arrivés. Dit il en sortant pour m'ouvrir ma portière.

Merci.

Ne me remercie pas encore chérie. Dit il en posant sa main dans le creux de mon dos pour nous conduire vers l'entrée.

Les lumières faisaient briller les dorures murales et celles du plafond, le lustre était de cristal reflétant la moindre nuance de lumière possible.

Bonsoir, une table au nom d'Haitani s'il vous plaît. Dit il à l'hôtesse.

Bien, veuillez me suivre, je vous emmène à votre table.

La femme nous fit monter dans un ascenseur de verre, plus il montait, plus la vue était prenante, mais mon visage ne laissait rien paraître malgré la beauté du lieu.

Vous y êtes. Dit elle en s'arrêtant devant une table en face à une grande vitre.

Merci. Dit Ran en venant tirer ma chaise pour me faire asseoir.

J'allais te remercier, mais il est encore trop tôt n'est ce pas ?

Exactement. Dit il en s'asseyant en face de moi.

Tu n'as rien à me dire sur le sobriquet dont tu m'as affublé ce matin ?

Lequel ?

" Mon épouse " ?

Ah, ça, tu seras mienne n'est ce pas ?

Oui.

Alors jamais je ne laisserais quelqu'un salir ton honneur.

Mais je n'ai besoin de personne pour le faire à ma place Ran. Si ce genre de moments reviennent aux oreilles des autres chefs de mafia, je vais être une risée et ce n'est pas possible vois tu ?

Je vois parfaitement, mais pourront ils savoir quand tu supplieras pour que je te prenne sur une table de billard ?

Jamais, je suis une fille de Dieu -

Mais une pécheresse. Dit il avec un sourire malin.

Pour l'amour de Dieu Ran ?

Oh, tu commences déjà à me supplier ?

N'as-tu pas dis que tu voulais me faire l'amour et non me ruiner ?

Je vais te faire découvrir une part de féminité inconnue chez toi, Irina.

Tu me l'as déjà dit.

Mais là, je te le promets ma dulcinée.

Vous avez décidé ?

Un bordeaux et des pattes au saumon s'il vous plaît. Dis-je.

Idem pour moi. Dit il .

Mais par rapport à ce matin, Piort ne t'a pas trop blessé ?

Piort n'est pas qu'un simple meilleur ami Ran, Piort est mon frère. Peu m'importe la dureté de ses mots ce matin, je lui pardonne.
Dieu nous accorde aussi son pardon alors pourquoi ne pas en faire de même ?

Irina, tu es si pure que ça en devient étonnant.
Et Damiano, l'épisode du bureau, tu le prends bien ?

C'est choquant surtout quand il est en face de toi, mais on se doit de faire face rien que pour maintenir un équilibre entre toutes les mafias.

On ira dans ton bureau pour parler d'un truc important après.

Si tu en as envie.

Ran et moi parlions comme si nous étions un couple, mais les paroles de Narcisse me revenaient sans cesse en tête.

" Donc tu attends toujours le mariage, mais tu as une relation avec lui ? "

" Tu devrais mettre les choses au clair avec lui. C'est un homme. "

Ran , ne me dis pas que nous sommes de simples amis, ça n'aurait aucun sens.

Irina, tu n'es pas simplement mon amie, tu es ma femme. Dit il en me caressant le dos de la main sur la table.

Les déserts étaient arrivés.

Ferme les yeux quelques secondes, mon amour. Dit il .

Je le fis sans vraiment réfléchir, j'ai une confiance en lui aussi voyante que Ray Charles.

Le bruit de sa chaise bougeant et de ses pas firent battre mon cœur plus fort.

Ouvre les yeux. Sa voix avait changé de place et se trouvait à mes genoux.

Je les ouvris pour voir Ran se tenir à genoux avec un écrin de velours noir dans les mains.

Irina Fritz, veux-tu m'épouser ? Dit il en ouvrant la boite.

Je jure devant Dieu que je n'ai jamais étais aussi heureuse qu'à ce moment précis. Le bonheur coulait en moi tel le Styx coule aux portes du Tartare.

Oui ! Dis-je en m'agenouillant par terre avec lui.

Rassieds-toi, tu te mettras à genoux après le mariage.

Bien Chéri. Dis-je en me rasseyant pendant qu'il me mettait l'anneau au doigt.

Il me prit la main et me fit me lever d'un coup sec pour que je me colle à son corps.

Je me permets de te voler un baiser en attendant de te voler ta virginité. Dit il en s'emparant de mes lèvres comme il le l'avait jamais fait auparavant .

Son baiser était tellement bon ! Tellement bon qu'il m'en avait coupé le souffle. Ma main, glissée dans sa nuque, le pinça pour lui faire comprendre.

Rentrons à la maison Ran . Dis-je en prenant sa main pour partir en courant.

Nous étions partis comme des voleurs, mais lui était un voleur, il avait volé mon cœur et puis presque plus encore.

L'amour que je lui porte est le plus gros blasphème qui soit.
L'amour que je lui porte est la plus grosse bénédiction qui soit.
L'amour que je lui porte est le plus gros péché, qui soit.

Alors pour sentir ses mains sur mon corps et pour pouvoir l'aimer encore plus fort tous les jours, je sombrerai en enfer avec lui.

Éternel Ran x OC       Tome IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant