[FANFICTION] Extreme

Prologue

Extreme

Chapitre 1 : Prologue

Je ne sais plus exactement quand mes sentiments envers Harry ont changé. Et à vrai dire, je ne m'en préoccupe pas plus que ça, parce que, que ce soit de la haine, une rivalité sans faille, de la jalousie, de l'amour ou simplement une obsession incontrôlable, quoique je ressentais, c'était toujours si fort, si puissant qu'une rencontre avec lui dans les couloirs du château de Poudlard me laissait pantelant.

J'ai toujours été extrême, capricieux et persévérant. J'y peux rien, je suis né comme ça. Je crois que c'est pour ça que quoi qu'il se passe, j'arrive toujours à mes fins peu importe les conséquences.

En fait, plus j'y repense et plus je me dit que le jour où j'ai commencé à ressentir autres choses que des sentiments négatifs pour Harry, c'est le jour où il m'a sortit des griffes de Voldemort. Le jour aussi où, grâce à lui, ma mère et moi avons pu éviter la prison. Le sauveur du monde sorcier venant défendre un fils de Mangemort et une femme de Mangemort. Ça a fait couler beaucoup d'encre, ça m'a fait grincé des dents aussi. Moi, le grand Draco Malefoy, être pris en pitié par Saint-Potty ? Jamais ! Alors je suis allé le voir pour demander des explications mais il a juste haussé les épaules en me répondant que maintenant on était quitte. Quitte ? Pour quoi exactement ? Je ne l'ai jamais su et j'ai pas cherché à savoir parce que finalement, éviter Azkaban et le baiser du Détraqueur, c'était bien plus important.

Après le procès, on ne s'est croisé que rarement, il faisait sa vie, moi la mienne. Et puis, par hasard, on s'est aperçu à un gala de commémoration où je n'étais bien évidement pas le bienvenu. Je ne sais pas trop ce qui m'as pris, mais j'avais sûrement bu cinq ou six verre de champagne de trop pour pouvoir ignorer les regards haineux. Quand je l'ai vu entouré d'une foule de prétendantes et de grandes personnalités politique en tout genre, quand je l'ai vu si mal-à-l'aise mais toujours aussi gentil et courtois avec tous, je suis sorti de mon coin et je suis allé le voir.

Il m'a regardé, étonné, et je lui ai tendu la main dans une invitation à danser. Il n'a hésité qu'une ou deux secondes avant d'accepter mon échappatoire et je l'ai entrainé vers la piste où un slow venait à peine de commencer. Sans lui demander son avis je l'ai pris par la taille, rapprochant nos corps et il s'est laissé faire, les joues un peu rouges et un sourire hésitant aux lèvres. Quand mes yeux se sont plongés dans ses magnifique yeux verts, sans aucun obstacle depuis qu'il avait rectifié sa vue, j'ai enfin remarqué qu'il avait grandi. Je n'étais juste plus grand que de quelques millimètres je pense. J'ai dû sourire à cette pensée puisqu'il m'a envoyé un sourire plein de bonne humeur. Un magnifique sourire m'étant destiné, un sourire qui a accéléré les battements de mon cœur, qui m'a chamboulé à un point tel que je n'ai remarquer qu'avec du retard qu'il s'était encore rapproché et qu'il avait déposé sa tête sur mon épaule. J'ai resserré ma prise, ignorant le tumulte qui régnait en moi. La musique s'est terminée puis il s'est détaché, m'a remercié et est parti. Il a quitté le gala et j'ai fait de même un peu plus tard, repensant à cet étrange moment. Je n'avais même pas eu le temps de trouver une excuse pour cette invitation à danser mais, s'il l'avait demander un jour, j'aurai sûrement dit que c'était pour le remercier, parce que grâce à lui, ma mère et moi vivions libres.

Après cet épisode marquant, tout du moins pour moi, j'ai commencé à m'intéresser plus clairement au Survivant. J'essayais par tous les moyens de rentrer dans sa vie... De devenir son... Ami ? Je ne sais pas trop exactement ce que je voulais être à ses yeux, mais je voulais compter, exister de nouveau pour lui. Ne pas rester Malefoy, un ancien ennemi et rival datant de nos années adolescentes. J'avais repris des études, par correspondance, j'avais travaillé comme un malade pour avoir le niveau et j'étais finalement entrer au ministère dans le service des Aurors en tant qu'administratif. Harry était un simple exécutant et je garderai toujours en mémoire l'air surpris au possible qu'il avait pris quand on m'avait présenter comme celui qui s'occuperait désormais de lire leurs rapports et toutes autres choses inintéressantes.

Au début, il m'avait ignoré. Ça n'avait duré que quelques jours, heureusement, parce que que dès que j'eus mis mon orgueil de côté pour le saluer correctement le matin et le soir, il se mit à faire la même chose avec son sourire lumineux qui me rendait un peu maladroit en sa présence. Et puis, de fil en aiguille, on en est venu à discuter quelques secondes autour d'un café au sujet du travail, puis de plus en plus longtemps sur les choses du quotidien, pour terminer par se retrouver dans un café pour déjeuner ensemble et parler comme des amis le feraient... Je suppose.

Cette entente entre nous était aussi nouvelle qu'agréable et je me surprenais à prendre un air niais ou rêveur lorsqu'Harry riait en ma présence ou lorsqu'il me prenait par l'épaule et me souriait d'un air complice. Ça ne plaisait pas à la communauté sorcière, autant le dire clairement, mais Harry s'en fichait quand je le lui faisait remarquer et je crois que j'étais en quelque sorte heureux. Je savais qu'il manquait quelque chose. J'avais bien compris que j'étais jaloux des filles qui le reluquaient et encore plus lorsqu'il était un peu charmeur avec ses collègues féminines. Je savais que j'avais fini par être fortement attiré par lui. Mais notre entente étais si nouvelle, si agréable, et j'aimais trop le fait de ressentir une intense chaleur le long du corps lorsqu'il me parlait, me souriait, lorsqu'il me regardait tout simplement, que je ne voulais rien changé. L'avoir près de moi ainsi étais déjà en somme un miracle et je ne voulais pas tenter le diable.

Mais tout a dérapé lorsque j'ai su que j'étais amoureux. Parce que quand je l'ai compris, c'est le jour où il m'a annoncé qu'il se mariait. Avec Weasley fille. A cet instant, j'ai appris ce que l'expression « Cœur brisé » signifiait et j'ai compris à quel point ça faisait mal. Je ne suis pas allé à son mariage. J'étais son témoin mais je n'ai pas pu. A la place, je suis allé voir ma mère et j'ai accepté de me marier avec la fille avec qui elle essayait de me caser depuis un moment.

Une semaine plus tard mon mariage avait lieu en grande pompe. J'étais malheureux et stupide, parce que ce mariage n'avait lieu qu'à cause d'un ego, d'une fierté mal placée. Je savais pertinemment que j'allais le regretter mais j'avais cru, espéré que mon mariage le fasse réagir. A la place il m'avait féliciter chaleureusement, en me promettant que contrairement à moi, il ne serait pas absent. Il ne m'en avait même pas vraiment voulu pour mon absence, il avait suffit que je lui dise que j'étais malade pour qu'il me pardonne. Il était trop gentil et cette gentillesse me faisait mal. J'étais plein de rancœur a son égard, je lui en voulait tellement qu'il se soit marié, que sans que je ne m'en rende vraiment compte, je m éloignais et devenais froid et blessant avec lui. Quand j'en ai pris conscience, on en était revenu à notre relation passé. Celle qu'on avait à Poudlard.

J'ai essayé de réparer tout ça.

J'ai vraiment essayé mais à chaque fois que je voyais son alliance, à chaque fois que je l'entendais parler de sa Ginny, je me sentais trahi, délaissé. Alors quand il a annoncé a tout le monde qu'il allait être papa... J'ai... J'ai pété un câble. Intérieurement. Les neuf mois qu'ont durés la grossesse de la rousse, je dépérissais en silence. Je haïssais Ginny. Je la haïssais de tout mon cœur et quand son fils est né, je l'ai haï lui aussi. Et j'ai mis mon plan en place.

Minutieusement, patiemment.

J'ai mis mon plan en place.

J'allais mal, très mal.

Potter était mon premier amour, mon seul et unique amour et pourtant nos n'étions pas ensemble. Et ça, je n'arrivais tout simplement pas à l'accepter. Nous étions fait pour être ensemble lui et moi. Je l'aimais à en crever. Et même si je savais que je nous condamnerais surement, je ne pouvais renoncer. Je l'aimais trop. J'étais fou amoureux. Et j'aurais tout donné pour quelques minutes de bonheur.

Mais quelques minutes ne me suffiraient pas.

Je le voulais entièrement, complètement et aussi amoureux que moi et ce, pour l'éternité.

A suivre...